L1 : les clubs dans le rouge, la DNCG craint le pire !
Avant les audiences qui débuteront la semaine prochaine, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) s'inquiète pour la santé financière des clubs de Ligue 1. L'organisme craint une voire plusieurs rétrogradations administratives.
L'Olympique Lyonnais et son propriétaire John Textor ne sont pas les seuls à trembler. Avant le passage devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), c'est toute la Ligue 1, à quelques exceptions près bien sûr, qui inquiète l'organisme.
«Financièrement, le foot français ne peut pas aller plus bas. Plus bas, c'est mettre la clé sous la porte», a lâché le président du gendarme financier Jean-Marc Mickeler dans un entretien accordé à Ouest-France, chiffres à l'appui.
Un déficit qui rappelle le Covid
Avant les ventes de joueurs nécessaires cet été, le dirigeant estime le déficit total des clubs entre 1,2 et 1,3 milliard d'euros. «C'est aussi élevé que l'année du Covid», a-t-il comparé. On comprend mieux l'obsession de certains prétendants aux places européennes. «Nous pensons que tout club qui n'est pas qualifié en Coupe d'Europe ou qui n'a pas été qualifié au cours des deux, trois dernières saisons en coupe européenne et qui ne bénéficie pas d'un actionnaire très solide, est en danger», a confirmé Mickeler, qui va jusqu'à craindre «une ou plusieurs rétrogradations administratives».
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Dans l'une de ses rares déclarations rassurantes, le patron de la DNCG précise tout de même qu'il n'y aura pas 5, 6 ou 7 rétrogradations. Mais le dirigeant s'attend à prononcer davantage de mesures d'encadrement de masse salariale, voire des mesures d'interdiction de recrutement, par rapport aux années précédentes. Certains pourraient néanmoins s'en sortir indemnes s'ils suivent les conseils de Mickeler, à savoir réduire la masse salariale et l'effectif. «On a, dans tous les grands championnats européens, entre 25 et 27 joueurs sous contrat, a-t-il expliqué. La moyenne en France est de 36 joueurs pros sous contrat. C'est trop.»
La menace de la DNCG
Les mauvais élèves indisciplinés, affaiblis par leurs propres décisions, et pas seulement par la crise des droits TV, ont donc été priés de respecter ces consignes. «Ceux qui ne voudront pas seront remplacés par d'autres qui pensent qu'il y a une opportunité à saisir, a prévenu le président du gendarme financier. Quand un club est relégué administrativement de Ligue 1, il est remplacé par un club accédant de la Ligue 2…» Une sacrée menace avant les auditions qui débuteront mardi.
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