Nantes : la polémique Mohamed ne passe pas auprès des instances !
Pour la troisième année consécutive, l'attaquant du FC Nantes Mostafa Mohamed a refusé de jouer contre Montpellier (3-0) en Ligue 1 samedi pour la journée marquée par la campagne de lutte contre l'homophobie. Auprès des instances, la position de l'Egyptien ne passe pas.

Comme tous les ans, la Ligue de football professionnel a dédié une journée pour lutter contre l'homophobie. Et comme toujours ces dernières années, cette campagne a provoqué une polémique...
Pour la troisième année consécutive, l'attaquant du FC Nantes Mostafa Mohamed a refusé de s'associer à ce projet et a donc boycotté le match de Ligue 1 samedi face à Montpellier (3-0), alors que son équipe était encore concernée par la course au maintien.
Mohamed épinglé par Barsacq et Diallo
Sans surprise, la direction du FCN n'a pas apprécié l'attitude de l'Egyptien et a décidé de lui adresser une lourde sanction financière, qui va ensuite bénéficier à une association. Si le joueur de 27 ans a tenté d'expliquer sa décision en évoquant un choix «culturel», son comportement a été épinglé par la ministre des Sports Marie Barsacq. «Je dénonce la position de ce joueur. Il n'y a aucune excuse pour ne pas se mobiliser et dénoncer l'homophobie dans le sport et dans le foot en particulier. L'initiative de la LFP est bonne, elle engage tous les clubs et tous les joueurs. L'adhésion des joueurs est essentielle, ils ont un rôle majeur auprès de la jeunesse. Ils doivent se mobiliser, comme ils le font contre le racisme. On attend le même niveau d'engagement de leur part. C'est une faute professionnelle, et fort logiquement le club de Nantes le sanctionne. Je salue cette sanction. C'est aussi une faute morale, c'est important de le dire», a tranché la femme politique pour Le Parisien.
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Un discours partagé par le président de la Fédération française de football Philippe Diallo. «Je le regrette profondément. Son attitude cache l'adhésion à cette action de la LFP de 99% des joueurs. J'y vois aussi de l'incompréhension. C'est fait pour lutter contre la haine et l'exclusion, comment peut-on se dire en faveur de la haine et de l'exclusion ?», s'est demandé le patron de la FFF.
Matic va s'ajouter à la polémique...
Pour autant, il faut signaler que Mohamed n'a pas été le seul à contester cette initiative. Sans refuser de jouer, le milieu de terrain de l'Olympique Lyonnais Nemanja Matic, entré en jeu à la 69e minute contre Angers (2-0), a masqué, avec un bout de scotch blanc, le logo du championnat avec le drapeau arc-en-ciel, symbole de la lutte contre l'homophobie. En 2023-2024, l'ancien Monégasque Mohamed Camara avait été au coeur des débats en réalisant le même choix. A l'époque, le Malien avait été suspendu 4 matchs par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel...
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