Lyon : sans Ligue des Champions, direction la Ligue 2 ?
Rétrogradé en Ligue 2 à titre conservatoire par la DNCG en novembre dernier, l'Olympique Lyonnais doit impérativement accrocher la Ligue des Champions pour soulager ses comptes. Mais la qualification s'éloigne suite à la défaite contre Lens (1-2) dimanche, et la catastrophe se rapproche.

L'Olympique Lyonnais jouera-t-il en Ligue 2, ou encore plus bas, la saison prochaine ? La probabilité n'a jamais été aussi grande depuis la défaite des Gones face à Lens (1-2) dimanche en Ligue 1.
Avant de se déplacer à Monaco et de recevoir Angers sur cette fin de saison, le club rhodanien accuse désormais trois longueurs de retard sur la première place qualificative pour les barrages de la Ligue des Champions, occupée par Nice. Et, sans un ticket pour la C1, l'actuel 7e du classement, avec 54 points, risque gros.
La dette a doublé depuis l'arrivée de Textor
À commencer par cette relégation en L2, prononcée à titre conservatoire par la DNCG en novembre dernier en raison de finances dans le rouge. Lors du mercato hivernal, L'OL a dégraissé (Caqueret, Orban, Benrahma, Jeffinho, Lopes, Zaha, Adryelson) tout en réussissant à renforcer son équipe - malgré une interdiction de recrutement - avec le prêt gratuit de Thiago Almada, afin d'aller chercher cette indispensable qualification, mais visiblement en vain. Car même en cas de victoire contre Monaco (3e), qui dispose de quatre unités d'avance, il semble improbable de voir les autres concurrents - à savoir Nice (4e), Lille (5e) et Strasbourg (6e), tous à 57 points - s'écrouler.
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Catastrophe en vue, donc ? «Si Lyon n'a pas la C1 la saison prochaine et ses 50 millions d'euros minimum de rentrées financières (18,6 millions d'euros de prime de participation + droits TV + part historique), sans compter les primes de performance et les recettes de la billetterie, ça s'annonce très, très, très compliqué», a alerté le spécialiste de l'économie Pierre Rondeau sur le réseau social X.
Textor, le silence après les promesses non tenues
Un avis partagé par le journaliste de L'Équipe, Vincent Duluc, qui suit le club depuis plusieurs dizaines d'années. «La DNCG aura du mal à ne pas confirmer la rétrogradation face à tant de promesses non tenues par John Textor. À l'aube de sa chute, Lyon est un ancien grand club, qui n'irait nulle part s'il n'allait pas dans le mur, et qui n'a même plus de formation pour l'incarner et imaginer un avenir meilleur», a écrit notre confrère dans un éditorial au titre évocateur : «The End». Avec un rappel sur la dette du club rhodanien, laquelle a doublé depuis que John Textor a succédé à Jean-Michel Aulas.
L'homme d'affaires américain, propriétaire du club, n'a pas pris la parole suite à la défaite contre Lens. Peut-être car il n'a justement plus de promesses à faire : Lyon n'a plus de quoi rembourser ses créanciers, et même la vente des plus grosses valeurs marchandes de l'effectif, comme Rayan Cherki ou Malick Fofana, ne suffirait pas à combler le gouffre financier. «Derrière, le risque, c'est l'écroulement complet du club dans les mois qui viennent», prévient l'éditorialiste de RMC Sport, Daniel Riolo. «Ils se sont mis dans cette situation de stress permanent depuis le début de la saison avec leur situation financière, à tel point qu'on a l'impression que ce couperet de la C1 pèse mille tonnes. (…) Pour Lyon, j'ai l'impression que le couperet va tomber, a tranché le chroniqueur de l'After Foot dimanche soir. Pour tout le football français ce serait terrible si Lyon devait aller au devant d'une catastrophe.» Le rendez-vous avec la DNCG en fin d'exercice s'annonce crucial…
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