Rennes : à la dérive totale
Auteur d'une saison laborieuse, le Stade Rennais a concédé, samedi face à l'Olympique Lyonnais (1-4), sa 17e défaite de l'exercice en Ligue 1. Un nouveau revers alarmant qui a poussé l'entraîneur Habib Beye à réclamer des changements au sein du club.

Cette gifle reçue à Lyon (1-4), samedi en Ligue 1, aura juste été un revers de plus pour certains, déjà le 17e pour le Stade Rennais en 31 rencontres de championnat cette saison. Sûrement celui de trop en revanche pour l'entraîneur Habib Beye.
Dominé dans les grandes largeurs, le club breton n'a pas été en mesure de rivaliser, ce qui a particulièrement agacé le technicien sénégalais. «La pilule n'est pas dure à avaler, elle est méritée. On ne pouvait pas espérer mieux au vu de la qualité de l'adversaire et de ce qu'on a montré collectivement sur ces 90 minutes», a-t-il réagi, fataliste, au micro de DAZN.
Problème d'exigence dans un club qui ne sait plus où il va
S'il n'est plus question de maintien à Rennes, c'est parce que le travail a au moins eu le mérite d'être fait face aux plus petites équipes de L1. 12 succès récoltés qui lui ont permis d'officiellement valider sa participation à la prochaine saison dans l'élite samedi, suite à la défaite de Saint-Etienne à Strasbourg (1-3), et au nul du Havre contre Monaco (1-1). Néanmoins, contre plus fort qu'eux, les Rennais sont à la rue : seulement 8 points obtenus sur 57 possibles contre le Top 12. Est-ce une question de tactique ? De talent ? Pas seulement, à en croire Beye. «J'ai une part de responsabilité en tant que coach, mais il faudra que des choses changent dans ce club, notamment au niveau de l'attitude. Là-dessus, on n'a pas été irréprochable», a tancé l'ancien coach du Red Star. Problème d'exigence chez les Rouge et Noir donc, auquel il semble nécessaire de lier l'instabilité chronique qui règne depuis le début de l'exercice.
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Au total, le Stade Rennais a enregistré 22 arrivées et 26 départs sur l'ensemble des deux mercatos de la saison, soit 48 mouvements. Au niveau du staff, il y a eu trois coachs différents, de Julien Stéphan à Beye, en passant par Jorge Sampaoli, et sans compter l'intérim assuré par Sébastien Tambouret. Quant à la direction, ce cru 2024-2025 a été marqué par un changement de président, avec le remplacement d'Olivier Cloarec par Arnaud Pouille, et un directeur sportif de plus en plus contesté en la personne de Frederic Massara.
Des transferts énigmatiques
Le travail réalisé par ce dernier a été un échec à tous les étages. L'ailier portugais Jota, acheté 8 millions d'euros à Al-Ittihad l'été dernier, n'a pas réussi à faire son trou et est reparti dès le mois de janvier au Celtic, son ancien club. Même cas de figure pour le défenseur central Leo Østigård et le milieu offensif Albert Grønbæk, qui n'auront vécu que six mois en Ille-et-Vilaine. On pourrait aussi parler de l'étrange cas Henrik Meister, recruté pour 9 millions à Sarpsborg, alors que le très fiable site Transfermarkt estimait sa valeur à… 600 000 euros !
Puis cet hiver, Rennes a dépensé 34 millions d'euros pour s'offrir Seko Fofana et Brice Samba, qui ne sont définitivement plus les joueurs qu'ils étaient pendant leurs belles heures lensoises. Et que dire du mystère Kyogo Furuhashi, porté disparu quelques semaines après avoir été chipé au Celtic pour 12 millions ? Le modèle de gestion qu'était le Stade Rennais s'est totalement effondré. Dans un club qui s'est habitué à l'Europe ces dernières années, la seconde saison de suite sans compétition continentale l'an prochain sera déjà celle de trop. Une troisième sera difficilement tolérable.
Comment le Stade Rennais peut-il repartir de l'avant ? Quel avenir pour le club ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...