OM : De Zerbi fait front
Quatre jours après le début de mutinerie qui a touché l'Olympique de Marseille, l'entraîneur Roberto De Zerbi a apaisé la situation, ce vendredi en conférence de presse. Neal Maupay, lui, a pour sa part affiché son soutien.

Lundi, il y avait des airs de révolution au centre d'entraînement de l'Olympique de Marseille, lorsque les joueurs ont décidé de ne pas chausser les crampons après avoir entendu leur coach Roberto De Zerbi leur annoncer qu'il ne les entraînerait pas, agacé par l'attitude générale (voir article ici).
Présent en conférence de presse ce vendredi, l'Italien a désamorcé la bombe qui a failli réduire en miettes son vestiaire. «Aujourd'hui, je suis très heureux d'être l'entraîneur de l'OM parce que j'adore les polémiques. (...) Ce qu'il se passe me donne envie de rester trois, quatre ou cinq ans parce que j'aime la polémique», a-t-il débuté. Avant de rentrer dans les détails.
De Zerbi assume
Face aux journalistes, RDZ a confié qu'il avait vécu une sale semaine. «Quand on perd certains matchs sans tout donner, ça m'énerve mais toujours pour le bien du club et en respectant toujours. Les choses de cette semaine sont normales et arrivent dans tous les vestiaires. À Marseille, ça sort, mais ailleurs, non. Le club était d'accord parce que Pablo (Longoria) était dans la réunion et m'a toujours soutenu. Højbjerg, Rabiot, Bennacer, des joueurs qui n'aiment pas beaucoup parler, tous sont venus me parler et me montrer qu'ils étaient avec moi», a assuré le coach de 45 ans.
emplacement publicitaire
«Je n'accepte pas qu'on fasse les choses en deçà de notre niveau maximum. J'essaie toujours de mener l'OM vers l'objectif final même si certains d'entre vous me font passer pour un criminel. J'ai parfois été trop gentil avec les joueurs. (Medhi) Benatia, qui aurait eu un rôle de médiateur, est parfois plus dur avec les joueurs. Lire ce genre de choses m'a énervé. Dire que les joueurs sont contre moi est faux», a tenu à préciser l'ancien technicien de Brighton, qui croit connaître l'identité de la taupe. «Je savais que ça allait sortir et je sais sûrement qui vous raconte les choses, je sais les sources. Si j'avais pensé à ne pas le faire sortir, j'aurais pu travailler de manière traditionnelle, sans rien risquer», a-t-il argumenté.
Maupay soutient De Zerbi
Si la journée de lundi a fragilisé les fondations entre De Zerbi et son groupe, l'attaquant phocéen Neal Maupay, également présent devant la presse, a quant à lui parlé d'un lien renforcé. «Il n'y a pas de cassure entre le coach et nous, au contraire. On peut tous sortir grandis dans ces moments comme ça et même plus proches. On est venus ici en connaissant le coach, il est tellement passionné et a à coeur de mener notre projet qu'il y a des choses à régler après des mauvaises performances. Dans les familles ou dans les couples, il faut savoir se dire les choses. On est tous avec lui. Si on veut bien finir le championnat, on a besoin de lui et de tout le monde», a tempéré l'ancien Niçois.
Quant à la menace de faire grève ? «Il n'a jamais été question de ne pas s'entraîner. Je n'ai pas du tout pensé à Knysna, le bus, la lettre. On a mis les choses au clair et je suis sûr que ça va nous servir. Je repense à la défaite contre Auxerre à domicile en novembre, on était partis en stage après et il s'était passé des choses dans le groupe. Après cet épisode, on a eu notre meilleur passage de la saison. Les choses ont été dites, mais il n'a jamais été question de ne pas s'entraîner», a ajouté Maupay. Discours de façade ou pas, le match contre Toulouse, dimanche en Ligue 1, vaudra le détour.
Quelle fin de saison pour l'OM après ce psychodrame ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...