Ligue 1 : Labrune en remet une couche sur les prix de DAZN !

En guerre contre le piratage, Vincent Labrune a critiqué la politique tarifaire pratiquée par DAZN lors de son arrivée en tant que diffuseur principal de la Ligue 1. Pour le président de la LFP, la plateforme britannique est en partie responsable de la hausse du piratage dans le football français.

Vincent Labrune, le président de la LFP.

Vincent Labrune tire la sonnette d'alarme. Dans une interview accordée aux Echos, le président de la Ligue de football professionnel (LFP) a évoqué sur le problème du piratage, qui représente «300 millions de perte pour le sport français chaque année» , un véritable fléau pour le football français. Non sans glisser une pique à DAZN, le diffuseur principal de la Ligue 1.

Labrune critique la stratégie de DAZN

L'ancien président de l'OM est revenu sur la stratégie tarifaire de la plateforme britannique, très critiquée en août dernier en raison des prix jugés beaucoup trop élevés par les consommateurs. «Historiquement, quand il y a un nouvel entrant sur un marché - et c'est ce que DAZN a fait ailleurs en Europe - il commence par des prix bas puis les augmente au fur et à mesure» , explique le patron de la Ligue.

Mais DAZN a fait l'inverse en France. Après avoir proposé des tarifs à 30 euros, le diffuseur a revu petit à petit ses prétentions à la baisse, jusqu'à mettre en place un abonnement à 10 euros par mois pour les -26 ans ou offrir des pass Ligue 1 contre l'achat d'un menu chez McDonald's. «Nous avons été surpris de la politique tarifaire mise en place en août dernier, mais ce n'est pas la Ligue qui fixe les prix des abonnements» , rappelle Labrune.

V. Labrune – «nos droits domestiques ne pourront pas remonter si…»

Les prix élevés de DAZN ont-ils favorisé le piratage ? «Cela a peut-être contribué à accélérer le phénomène» , lance-t-il. Avant d'ajouter : «De toute façon, quelle que soit l'option retenue, qu'on continue avec DAZN, qu'on crée notre chaîne ou qu'un autre acteur arrive, nos droits domestiques ne pourront pas remonter si on tolère que quasiment la moitié des téléspectateurs piratent nos contenus.»

DAZN et la LFP disposent d'une clause de retrait si la plateforme britannique n'a pas atteint la barre du 1,5 million d'abonnés. Actuellement, la plateforme en compte un peu plus de 500 000 seulement. Face à ce constat, et en raison des tensions entre le diffuseur et la LFP, il se murmure que plusieurs présidents de L1 aimeraient acter le divorce dès cet été.

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