Lyon : Almada, les langues se délient sur l'objectif réel des réserves
Plusieurs clubs de Ligue 1 ont déposé des réserves pour contester l'inscription du milieu offensif de l'Olympique Lyonnais Thiago Almada, dont le prêt gratuit a été autorisé cet hiver malgré l'interdiction de recrutement prononcée par la DNCG. Alors que cette procédure est vouée à l'échec, deux présidents de L1 se sont expliqués.

Toulouse, Reims, le Paris Saint-Germain, Brest et désormais l'OGC Nice. Ces dernières semaines, plusieurs formations de Ligue 1 ont déposé des réserves pour contester l'inscription du milieu offensif de l'Olympique Lyonnais Thiago Almada.
Malgré l'interdiction de recrutement prononcée par la Direction Nationale du Contrôle de Gestion, le club rhodanien a eu l'autorisation, par le gendarme financier du football français et la Ligue de Football Professionnel, d'enregistrer l'arrivée de l'Argentin cet hiver dans le cadre d'un prêt gratuit en provenance de Botafogo.
Une manière de protester face aux agissements de Textor...
Avec le feu vert prononcé par les deux instances, l'OL est bien évidemment protégé sur ce dossier. Jusqu'à maintenant, toutes les réserves déposées ont été rejetées par la LFP. Et celle du Gym, la plus récente, va connaître le même sort. Mais du coup, une question se pose : pourquoi continuer de réaliser ce recours alors que la position de la Ligue est très claire à ce sujet ? Auprès de la radio RMC ce lundi, un président de L1, resté anonyme, a apporté sa réponse.
«Ce que fait Lyon n'est pas acceptable. La DNCG est beaucoup trop faible. Se faire prêter gratuitement un joueur qui vaut 30 millions alors que vous êtes interdit de recruter, ce n'est juste pas entendable. C'est le mauvais côté de la multipropriété», a soufflé ce dirigeant. Il s'agit donc d'un moyen de protester face aux agissements du propriétaire de l'OL John Textor, qui a effectivement contourné les règlements pour déjouer la sanction de la DNCG.
... et de «faire bouger les lignes» ?
Un second patron d'une écurie de L1, qui a également conservé son anonymat, a affiché son désir de faire évoluer la réglementation grâce à cette contestation collective. «On va aller jusqu'où comme ça ? Textor est borderline. Il faut faire changer cette réglementation. Sinon ça va devenir n'importe quoi. Si on bouge un peu et de façon prolongée, peut-être qu'il y aura une prise de conscience. On veut juste faire bouger les lignes», a-t-il ajouté. En tout cas, Lyon, et surtout son modèle défendu par Textor, peut bel et bien se sentir ciblé...
Que pensez-vous des plaintes des autres clubs de Ligue 1 sur l'Olympique Lyonnais ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...