PSG : "parce qu'on est des Arabes ?", le ton monte entre Al-Khelaïfi et la mairie pour le Parc

L'un des adjoints à la mairie de Paris, David Belliard, a déclaré ne pas vouloir vendre le Parc des Princes «au Qatar». Et le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, y a vu une éventuelle discrimination voire du racisme à l'encontre de son pays. L'élu écologiste a rapidement réagi, en parlant de «diffamation».

Al-Khelaïfi a posé un ultimatum à la mairie pour la vente du Parc.

Voilà maintenant un an que le dialogue a été rompu entre la mairie de Paris et le Paris Saint-Germain concernant le Parc des Princes, propriété de la première convoité par le second. La faute, en partie, au boycott de la Coupe du monde 2022 - organisée au Qatar - décrété par Anne Hidalgo et ses équipes.

Et il ne reprendra visiblement pas de sitôt, puisque les deux parties se livrent actuellement une bataille par médias interposés, et le ton commence à monter.

L'ultimatum d'Al-Khelaïfi

La position de la mairie est claire et unanime : l'enceinte située dans le 16e arrondissement est un bien commun qui appartient aux Parisiens, et qui ne sera pas vendu à des intérêts privés. «Nous ne souhaitons pas la vente du Parc des Princes au Qatar, ou de toute façon la vente du Parc des Princes, a confirmé sur Sud-Radio l'un des adjoints à la mairie, David Belliard. En tant qu'élu parisien, je m'opposerai à toute vente du Parc, que ce soit au Qatar ou à d'autres intérêts privés.»

Celle des champions de France en titre l'est également, et elle a été répétée par le président Nasser Al-Khelaïfi lors d'une interview accordée à L'Équipe ce mercredi : «S'ils ne veulent pas vendre, rester au Parc des Princes n'est même plus une option. On doit être fixés dans les trois mois, sinon on bouge.» La veille, sur RMC, le boss des champions de France en titre a également tenu à répondre à David Belliard, en sous-entendant une éventuelle discrimination à l'encontre du Qatar, voire du racisme.

«Me traiter de raciste relève de la diffamation»

«Certains disent on reprend les discussions, d'autres on ne vend pas au Qatar. Parce qu'on est du Qatar ? Parce qu'on est Arabes ? Je pense que même légalement, il ne peut pas dire ça. C'est grave, a estimé NAK sur les ondes de la radio parisienne. Je ne sais pas ce qu'en dit l'avocat, mais c'est grave. (…) Est-ce que je trouve cette position raciste ? Je pense. Un juge devrait peut-être regarder ça. On est en France, le pays de la liberté. Je ne comprends pas. Y a-t-il quelque chose avec le Qatar ?»

Visiblement outré par l'allusion du président parisien, David Belliard a rapidement réagi. «Me traiter de raciste relève de la diffamation, et n'est pas au niveau des enjeux de ce débat important. J'ai indiqué explicitement que je m'opposerai à la vente du Parc aux Qataris, actuels locataires via le PSG, ainsi qu'à tout autre intérêt privé. Ce sont mes mots exacts que chacun peut retrouver dans mon interview», a répondu l'élu écologiste lors d'une interview accordée au quotidien régional Le Parisien.

La mairie en position de force

Deux positions incompatibles, et aucune avancée en vue : bientôt la fin de l'histoire entre le Parc et le PSG, donc ? Le déménagement au Stade de France relève désormais de l'impossible, puisque les Rouge et Bleu n'ont pas déposé de dossier de rachat avant le 3 janvier, date limite pour le faire. Si la menace d'un départ n'est pas un bluff, la seule option pour l'actuel leader de L1 serait donc de construire une nouvelle enceinte, a priori en banlieue. La mairie semble donc en position de force dans ce dossier.

D'après vous, le PSG bluffe-t-il en menaçant de quitter le Parc des Princes ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…