Le Parc des Princes n'en revient pas. Paris encaisse son septième revers à domicile cette saison contre une formation auxerroise très lucide (0-1). Pire, les Parisiens occupent une préoccupante avant-dernière place au général. Le point complet avec Maxifoot !

Pour cette rencontre encore plus déterminante que de coutume, le Paris Saint-Germain avait lancé une opération séduction à ses plus fidèles supporteurs en leur offrant une réduction de moitié sur le prix du billet. Peut-être pour contrer l'affiche du jour en Rugby. Mais que ce soit le XV de France ou le PSG, le succès n'a pas été fidèle au rendez-vous. Si Paris entame bien sa rencontre, tente de se créer des espaces et presse la défense auxerroise, la finalité laisse à désirer. Du coup, Paris semble se lasser et recule progressivement jusqu'à en perdre le sens du but. Auxerre ouvre le score et revient après la pause avec d'autant plus de détermination. Le Parc en prend un coup sur la tête à la vue du nombre incessant d'occasions bourguignonne que Landreau doit écarter spectaculairement. Les trop timides réactions parisiennes ne modifient pas la donne à l'arrivée. Paris voit rouge.

Les temps forts et les buts

- Accélération intéressante de la part des Parisiens qui se conclue par un excellent mouvement collectif. Gallardo trouve Pauleta à la limite de la surface. Ce dernier parvient à servir Kalou en retrait et décale aussitôt pour Frau, dont la frappe du gauche ne trouve pas le cadre (13').

- Landreau tremble alors que son poteau gauche vient le sauver, à la suite d'une tête d'Akalé à la réception d'un corner (19'). Deux minutes plus tard, le portier parisien prend le meilleur sur une frappe enroulée de ce même Akalé (22').

- Paris rate l'ouverture du score d'un rien. Pauleta joue très bien le coup avec Gallardo, mais sa reprise frôle la cage de Sorin, battu (30').

- Auxerre prend finalement l'avantage à la pause. A la récupération d'un corner, Kaboul vient ajuster une frappe croisée qui trompe Landreau (0-1, 41'). Dans la foulée, Niculae pouvait réaliser le break.

- En seconde période, Dramé manque un centre dévissé qui vient finalement achever sa course sur la barre de manière totalement involontaire (48').

- Sorin sauve son camp sur une très belle envolée qui lui permet d'écarter une reprise de Pauleta (57').

- Landreau doit multiplier les exploits pour éviter la déroute à son équipe. Il remporte d'aborde son duel frontal avec un Niculae très pressent (58'). Puis, il doit sortir une parade héroïque sur une frappe de Kahlenberg, étrangement démarqué (62'). Enfin, il se détend une troisième fois, toujours inquiété par le duo implacable cité ci-dessus (65'). Nouvelle détente enfin sur une tête de Jelen (80') !

Ce qu'il faut retenir de la rencontre

Incontestablement, Paris joue de plus en plus sérieusement avec ses nerfs. Du coup, le jeu des Parisiens en pâtit. Il en ressort un manque de maîtrise et de lucidité qui ne permet pas de réaliser un grand coup d'éclat, sous la menace du spectre de la relégation. A la différence de la Coupe d'Europe où Paris n'a pas grand-chose à perdre mais tout à y a gagner. A l'image de cette rencontre, Paris se sent plongé dans le doute et les incertitudes. La défense en prend un sacré coup, malgré la bonne nouvelle concernant Armand qui peut tenir sa place. Mais sans un Landreau héroïque, Paris aurait chuté bien plus lourdement. En manque de repères, proche de l'apathie, il y a sérieusement de quoi nourrir des inquiétudes pour la sérénité du club de la Capitale. Pour autant, quelques espoirs persistent dans la démarche. Paul Le Guen reste un entraîneur proche des hommes et attaché à l'histoire du club et il dispose dans son effectif d'armes indispensables pour trouver des solutions. La preuve en est avec les bons mouvements tentés entre Gallardo, Kalou, Frau et Pauleta. Il n'y manque qu'un zeste de confiance, un autre de réussite, un troisième de cohésion d'ensemble et enfin un peu de percussion supplémentaire pour mettre un terme à une machine enrayée. C'est quand même beaucoup à combler. Le PSG se devait de l'emporter. Sous la pression du score défavorable, Paris a semblé perdre ses ultimes repères devant un Parc des Princes médusé, mais surtout décontenancé et déboussolé.

Contre toute attente, les Bourguignons n'ont guère souffert pour contenir la formation parisienne et mettre en place leur jeu. Ils ont bien su quadriller le terrain, fait circuler le ballon et multiplier les attaques incessantes en se dégageant de larges espaces. Les Auxerrois profitent nettement des erreurs et du relâchement défensif des Parisiens. L'occasion de voir briller Akalé qui se livre à un véritable festival. Face à sa vitesse, sa percussion, sa technique, Paris semble se cantonner à un rôle de spectateur. Son travail incessant profite énormément à la bonne tenue de ses coéquipiers, dont Niculae et Kahlenberg. Certains comme Thomas ou Pedretti ne semblaient même pas avoir besoin de leur meilleure forme pour orienter le jeu avec une aisance déconcertante et conserver majoritairement leur milieu de terrain axial. Une prestation relativement homogène du groupe auxerrois, avec un coup de chapeau défensif plus particulier à Kaboul, saisissant et impeccable. Il est très bien soutenu par le trio Jaurès, Mignot, Sagna. Pas de quoi en inquiéter le portier Sorin, dont les interventions se veulent très propres. Auxerre a su profiter des failles adverses pour s'assurer trois points d'habitude si délicats à décrocher au Parc.

Note du match 11/20

Pas de quoi vraiment se réjouir du spectacle proposé par les Parisiens, pour ce qui constituait pourtant une belle affiche. Seules les envolées héroïques de Landreau, l'enthousiasme auxerrois et quelques bons mouvements parisiens viennent enflammer la rencontre. Il en ressort une vague impression de lassitude et de déjà vu, d'où une relative déception à l'arrivée. Auxerre conforte une envolée vers son maintien (10e avec 38 Pts). Paris coule même si son calendrier final devrait favoriser le groupe de la Capitale (19e avec 28 Pts).

Ligue 1 J28
PSG 0-1 Auxerre (0-1)
Parc des Princes
Arbitre : Monsieur Cailleux
Avertissements : Pauleta (64’), Chantôme (90’)/Thomas (70’)
Buts : Kaboul (41’)
Les équipes :
PSG : Landreau, Armand, Cissé (Dramé, 46’), Rozehnal, Mendy, Gallardo (Luyindula, 68’), Rothen, Chantôme, Frau (Diané, 72’), Pauleta, Kalou/Entraîneur : Paul Le Guen.
Auxerre : Sorin, Grichting (Jaurès, 37’), Mignot, Kaboul, Sagna, Akalé (N’Diaye, 84’), Pedretti, Thomas, Jelen, Niculae (Ba, 75’), Kahlenberg/Entraîneur : Jean Fernandez.