PSG : le cas épineux du 6, Rabiot, la MCN, les jeunes, la C1... Tuchel dit tout
Malgré le début de saison parfait du Paris Saint-Germain, Thomas Tuchel reste un homme prudent. Serein, l'entraîneur allemand a analysé plusieurs sujets chauds de l'actualité parisienne. Le poste de sentinelle, Adrien Rabiot, son attaque de feu, les jeunes pousses, la Ligue des Champions… L'Allemand dit tout.
Thomas Tuchel ne pouvait rêver de meilleurs débuts. Après 5 journées, le Paris Saint-Germain réalise un sans-faute en Ligue 1. Une performance qu'aucun entraîneur néophyte n'était parvenu à réaliser au sein du club de la capitale. Conscient que les objectifs de ses employeurs sont ailleurs, le coach allemand est revenu sur plusieurs sujets chauds de l'actualité francilienne.
Pour Tuchel, Rabiot n'est pas un 6
Notamment celui du numéro 6. Malgré ses longues recherches, le PSG n'est pas parvenu à trouver l'oiseau rare pour occuper le poste de sentinelle dans l'entrejeu. Une absence de recrutement qui inquiète forcément le tacticien passé par le Borussia Dortmund, dont le choix reste très limité puisque seul Lassana Diarra, qui n'a plus ses jambes de 20 ans, est un spécialiste du poste. «L'impact physique d'un numéro six, c'est ce qui me préoccupe» , a soupiré le coach allemand dans les colonnes de L'Equipe.
Contrairement à son prédécesseur, Unai Emery, Tuchel estime qu'Adrien Rabiot, qui a déjà brillé dans ce rôle, n'est pas fait pour l'occuper durablement. «Adrien est un joueur très curieux, il a l'esprit tourné vers l'offensive et aime prendre des risques. Je l'aime beaucoup, mais je ne suis pas sûr que son profil soit celui d'un numéro six. Cela ne concerne pas son talent : il pourrait le faire, sans aucun doute, mais il ne suffit pas d'avoir les capacités physiques ou techniques d'un numéro six. Il apprend, il sait que je lui fais complètement confiance. Mais qui sait ?» , a poursuivi le Germanique.
Tuchel satisfait de son attaque et de ses jeunes
Autre secteur, qui cette fois-ci enchante le tacticien parisien, l'attaque. Tuchel l'admet, il est raide dingue de ses attaquants. Et pas seulement depuis son arrivée. «Pour moi, tout a changé en un été (2017, ndlr). Je me suis dit : ''Le club a Neymar, Cavani et Mbappé en attaque ? C'est vraiment ce qu'il s'est passé ?'' J'ai dit ça à mes amis. En quelques semaines, ils se sont offert la meilleure attaque d'Europe. Wouah ! C'est une équipe de fou. Et, à partir de là, notre regard a changé sur le PSG» , a reconnu l'homme de 45 ans.
Alors qu'il réussit pour le moment à gérer ses stars de la meilleure des manières, Tuchel n'oublie pas qu'il est également au PSG pour faire éclore des jeunes. Et sans surprise, le Bavarois est extrêmement satisfait par la qualité des joueurs issus du centre de formation, qu'il n'a pas hésité à lancer dans le grand bain depuis le début de la saison. «Le club a aussi un bon centre de formation, c'est parfait pour moi, pour construire quelque chose de solide et atteindre le très haut niveau» , s'est-il félicité.
Tuchel ne fait pas de la C1 une lubie
Enfin, Tuchel a terminé en évoquant la Ligue des Champions. Pour l'Allemand, le club ne doit pas faire de cet objectif une lubie. «Tellement de choses peuvent arriver... La Ligue des Champions n'est pas seulement une compétition tactique, c'est plus une compétition de générations. (...) Si on ne se focalise pas trop sur ces grands matchs à venir en février, peut-être qu'on peut mieux les aborder. Aujourd'hui on doit se concentrer sur les matchs de groupes, parce qu'on a un groupe très relevé. On a un effectif assez réduit et j'espère qu'on n'aura pas de blessure» , a-t-il soutenu.
«C'est très, très important d'avoir l'expérience de ce genre d'événements pour pouvoir le faire (remporter le match important qui fait basculer l'état d'esprit, ndlr). Et le PSG manque de cela, c'est clair. Quand tu n'as pas ça, tu es peut-être plus un challenger. Il faut changer un peu notre mentalité» , a analysé Tuchel. Le déplacement à Liverpool, mardi, pour l'entrée en lice du PSG dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, donnera un premier élément de réponse sur la faculté des Parisiens à répondre aux attentes de leur coach.
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