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Déconcertante défaite du PSG !
Par Christophe Andreeff - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 19/02/2006 à 03h14
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L'affrontement entre les Parisiens en manque de confiance et des Manceaux intrépides, a tourné à l'avantage des visiteurs (0-1). Paris semble n'avoir pas suffisamment respecté son adversaire et laisse filer de grandes chances de podium. Le point sur cette drôle d'affiche et les tentatives d'explications du syndrome actuel PSG, en quatre leçons !

Leçon une : complexe de potentiel européen !

Bien qu'inattendue en début de saison, la rencontre entre le PSG (5e avec 40 Pts) et Le Mans (7e avec 39 Pts) avait valeur d'affiche. Un rendez-vous que les Parisiens ne devaient pas manquer. La victoire s'avérait nécessaire, en vue d'une potentielle qualification européenne en fin de saison. Cinquième du Championnat, les Parisiens pouvaient se méfier de cette valeureuse formation mancelle, contre laquelle ils n'avaient pu que décrocher le match nul au Mans. Les Manceaux occupent une phénoménale septième place, amplement méritée à la vue des résultats positifs acquis depuis le début de l'année 2006 (3 victoires et 2 nul). Meilleure formation à domicile, les supporteurs parisiens attendaient énormément de leur équipe. L'image de Guy Lacombe pouvait subir un sacré contre coup en cas de défaite. «Le Mans est un match de Coupe d'Europe, comme toutes nos rencontres à l'avenir. Au Parc, la confiance est là. Les joueurs sont déterminés. Mais la vérité s'exprimera sur le terrain. Les Manceaux jouent avec enthousiasme. Ils sont des morts de faim qui veulent prouver qu'ils ont le niveau. Nous, on est à la recherche de la continuité.» Pauleta escomptait augmenter son capital personnel de buteur, tandis que Pancrate se chargerait peut-être d'inscrire l'hypothétique but de la victoire. Une seule certitude : Le Mans ne venait pas à Paris pour défendre et laisser échapper des points, contre un adversaire direct pour l'accession à son rêve européen. Frédéric Hantz sait qu'il peut toujours compter sur la qualité de ses joueurs clés, tel que Fauré, De Melo, Fanchonne ou encore Matsui et Bangoura. Leur potentiel respectif risquait de provoquer la surprise. Et puis Paris reste Paris. Lorsqu'il s'agit de confirmer ses ambitions, il arrive trop souvent que le PSG chute à mauvais escient et retombe dans ses carences. Méfiance !

Leçon deux : la réussite mancelle selon Frédéric Hantz

Et surprise il y a bel et bien eu, puisque les Manceaux ont débouté les velléités parisiennes. Plus le temps s'écoulait, plus Paris statuait sur sa médiocrité apparente. De quoi en agacer les supporteurs du club de la Capitale qui réveillent logiquement la polémique. Ils réclamaient à corps et à cris le renfort tardif de Rodriguez sur la pelouse. Puis scandaient le nom de Laurent Fournier, avant de lâcher une volée de sifflets. Sans chercher à prendre parti, on peut comprendre cette attitude de dépit, lorsque l'on constate les dégâts à onze journées de la fin du Championnat. Les détracteurs de la venue de Lacombe semblent prendre un léger avantage sur ceux qui espéraient beaucoup du changement à la trêve. Et le Président Blayau doit se ronger les ongles. Que s'est-il vraiment passé sur la pelouse ? Où sont donc passées les ambitions du PSG, loin de toute médiocrité ? La réponse se révélerait fort simple. On constate. Là où Paris a pêché par manque d'agressivité, d'enthousiasme, de précision et de maîtrise, Le Mans a répondu par son courage, sa persévérance, son dynamisme, son homogénéité et sa confiance. Un dernier terme que reprend d'ailleurs Frédéric Hantz dans ses propos d'après match. "Je pense que les Parisiens doivent manquer de confiance individuellement, car on ils ont un bloc très solide sur le fond. J'ai du respect pour Guy Lacombe. Pour nous, cette victoire et ce match deviennent une référence à l'extérieur. Car on va devoir effectuer plusieurs déplacements de ce type, contre des ténors. En tous les cas, il y a deux éléments importants à retenir. Nous comptons 42 points, donc Le Mans disputera une deuxième saison d'affilée en Ligue 1. C'est historique. Ensuite, on a su gagner chez un gros, entre guillemet et pour nous c'est une véritable confirmation." Paris aurait donc perdu, pour trop cogiter psychologiquement sur sa non-domination effective durant la rencontre. "

Leçon trois : humilité et consignes de Guy Lacombe oubliées

Sur la pelouse, il y a bel et bien deux équipes. La moins percutante a été celle que l'on n'attendait pas. Inversement, Le Mans a élevé son niveau et sa concentration. Mieux vaut ne pas chercher à tirer de plans sur la comète trop vite, comme l'analyse Guy Lacombe. " Ce soir, on devait se montrer plus attentif à tout ce qui avait été dit et préparé. On n'a pas si mal joué que cela. Mais pour générer la chance, il faut savoir respecter l'adversaire et se montrer humble. Il faut afficher de la volonté dès le début du match. On a mis au contraire l'adversaire dans les meilleures conditions possibles. Ensuite nous avons manqué de réussite. Je pense que les joueurs sont aussi malheureux que moi ce soir. Paris aurait affiché un brin d'orgueil d'un côté et retenu des préjugés de l'autre, sur un adversaire jugé battu d'avance sur le papier. Effectivement, comme souvent lorsque des rencontres opposent des outsiders à des ténors, le PSG a du simplement oublier de respecter la valeur montante d'un adversaire promu et prédit à l'ascenseur. C'est loin d'être le cas et vient confirmer la tendance constante que le PSG préfère toujours les grosses affiches aux matches pièges. On retrouve bien souvent ce même cas de figure en Coupe de France.

Leçon quatre : rapport d'efficacité entre force individuelle et collectif

Cela s'illustrait par exemple sur le terrain, avec la dextérité de Fischer de parvenir à contrôler Pauleta. Quant au sort de la rencontre, il se dessinait trop vite. Rozehnal, habituellement si bon, commettait une main dans la surface. Il offrait l'occasion rêvée à Fauré d'ouvrir le score et de mettre la pression sur les Parisiens qui libéreraient forcément des espaces. Alonzo devait ainsi intervenir sur une frappe de Bangoura qui se présentait tout seul (12'). La défense mancelle restait en place, malgré la présence en face de Rothen, Pauleta, Pancrate et compagnie. Et la rencontre ne manquait pas de séduire, avec un rythme relativement soutenu qui voyait les actions de jeu se multiplier. Paris manquait donc de percussion et de réalisme dans la finition, que les rentrées de Kalou puis de Rodriguez ne venaient pas atténuer. A l'image de Dhorasoo peu en verve, l'ivoirien ne parvenait pas à servir de bons ballons au portugais. Le Mans ne paniquait pas et maintenait sa régularité et sa constance dans le jeu, face à la dispersion parisienne. Du coup, Paris concédait sa troisième défaite de la saison à domicile. De mauvais augure alors qu'il s'agissait jusqu'ici d'une de leur plus grande force. Il s'avère donc préférable d'adresser un éloquent bravo aux Manceaux pour cette victoire, que de complètement blâmer les Parisiens. Ils n'ont visiblement pas abordé ce rendez-vous avec sérieux. Eux qui ne trouvent ni le rythme, ni la régularité nécessaire pour espérer réellement enchaîner les résultats, parce qu'ils affichent de l'inconstance dans le réalisme offensif et le sens du collectif. Tout le talent technique et la fougue de Rodriguez ne peuvent pas, par exemple, suffire à résoudre tous les soucis, ni l'efficacité de Pauleta ou la volonté de Pancrate et la précision de Yepes. Le Mans enchaîne avec cette sixième rencontre sans perdre, dépasse le PSG et semble en position favorable pour atteindre le podium. A l'image de grands favoris olympiques qui échouent en oubliant tous les autres et commettent des erreurs inhabituelles, le PSG a simplement oublié de créer l'osmose autour de son groupe qui existe par exemple en Coupe Davis dans le tennis.

Relégué à quelques longueurs du podium, la situation du PSG ne doit pas prêter à confusion. Voir au-delà de la déception et ne pas dramatiser. Le moyen le plus efficace qu'ils ont de pouvoir se relancer, en acceptant de reconnaître les erreurs commises. Il reste onze journées pour effacer les mauvais jours. La future venue de très grosses cylindrées tel que Bordeaux, Marseille ou encore Lyon, devraient permettre au PSG de se reprendre. Mais il ne devrait plus oublier que le Championnat ne peut se résumer à ces seules affiches aux noms de prestiges, pour escompter retrouver son plus haut niveau et sa stabilité effective.



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