Pas de but à Louis II cet après-midi (0-0). Les Monégasques et les Niçois n'ont pas pu se départager et ne garderont sans doute pas un souvenir impérissable de cette rencontre fermée et stérile.

Les enjeux de la rencontre

La neuvième journée de Ligue 1 débute cet après-midi avec une rencontre sous haute tension entre deux équipes rivales de la Côte d'Azur, l'AS Monaco et l'OGC Nice. Revigorés par leur victoire inespérée à Troyes, en dépit de la présence en fin de match de seulement 9 Monégasques contre 11 Aubois, les joueurs de Jeannot Petit ont pris une bouffée d'oxygène aussi bien sur le plan comptable que sur le plan mental. «C'est un match un peu spécial puisque c'est un derby et pour les supporters ça représente beaucoup. L'an dernier on menait 3-0 et puis on a perdu 3-4 ! Ca nous a fait beaucoup de mal» , rappelle le tombeur de Troyes, Gaël Givet. En effet, pour éviter de se faire de nouveau piéger par les Aiglons, les Monégasques devront oublier les absences de deux joueurs majeurs, Flavio Roma (adducteurs) et Gerard (suspension). Squilacci et Maicon font leur retour en défense tandis que Zikos et Bernardi prennent place à la récupération. Les anciens Rennais Sorlin et Maoulida sont tous deux alignés sur les ailes du 4-4-2 classique monégasque. Camel Meriem, très décevant depuis le début de la saison, est dix-septième homme.

Du côté niçois, la journée de mercredi a également permis de prendre un bol d'air contre Le Mans (1-0) quelques jours après la déroute à Lille (0-4). A Monaco, les hommes de Frédéric Antonetti pourront démontrer leur qualité première, la capacité à réaliser des contre-attaques meurtrières. «Samedi on va à Monaco pour ramener trois nouveaux points. On bosse bien au quotidien, nous avons encore une grosse marge de progression» , déclarait avec optimisme celui qui sera aligné seul à la pointe de l'attaque niçoise : Mamadou Bagayoko. Pour ce derby du sud-est, le coach des Aiglons a composé son équipe en 4-4-1-1, en tenant compte de l'absence du milieu de terrain belge, Roberto Bisconti. Les onze joueurs vainqueurs du Mans seront alignés, avec Abardonado et Traore en défense centrale, un trident Balmont – Echouafni – Rool au milieu de terrain et le feu follet Kone juste en retrait du grand Bagayoko.

Les temps forts de la rencontre

- Evra sonne la charge pour l'ASM. Après un corner niçois, le latéral gauche part défier les deux défenseurs niçois avec trois de ses coéquipiers mais choisit de la jouer solo en tirant des vingt mètres. Gregorini capte sans problème (8').

- Baky Kone accélère dans la surface monégasque mais n'arrive pas à cadrer sa frappe (14').

- Les Niçois donnent l'impression de pouvoir mettre en danger quand ils veulent la fébrile défense monégasque. Balmont tente sa chance de loin mais Warmuz ne se fait pas surprendre (19').

- Il y a beaucoup de temps morts dans cette première période, en raison de bobos chez certains joueurs et de bousculades entre les vingt-deux protagonistes. Kapo tire un coup-franc excentré qui finit sa course dans le petit filet extérieur gauche du portier niçois (31').

- High-kick d'Abardonado sur Maoulida qui reste sonné quelques secondes. Ce serait splendide si l'on assistait à un sport de combat, mais là… (43')

- Maoulida s'arrache pour tirer de la pointe du pied juste devant Gregorini mais ça passe bien loin du cadre (51').

- Première véritable occasion pour les Monégasques. Bernardi dépose un centre aux abords du point de penalty, Adebayor décolle pour placer un coup de tête décroisé que Gregorini détourne joliment en corner (58').

- Heureusement que M. Sars donne des cartons jaunes pour maintenir éveillé Louis II… (76')

- Baky Kone fixe la défense monégasque et décoche une frappe soudaine du pied gauche qui passe à un bon mètre de la lucarne de Warmuz. Dans la foulée, Maoulida place une tête au-dessus du but de Gregorini. Le match s'enflamme à cinq minutes du terme (85') !

La prestation de Monaco

Toujours aucune victoire et aucun but inscrit par l'ASM dans son stade de Louis II. Tel est le triste constat de ce match frustre et fermé du côté monégasque. Avec un nombre d'occasions infime et des velléités offensives incertaines, les joueurs de Jeannot Petit ont livré la prestation typique d'une équipe en proie au doute et accusant une fatigue psychologique évidente. Les rares situations chaudes pour Monaco sont intervenues dans les airs, grâce à un Manu Adebayor qui aura servi de pivot remiseur pendant toute l'heure dans laquelle il a joué. Stéréotypé, le jeu monégasque s'est donc résumé à de longs ballons aériens et à des contre-attaques trop rares initiées par Evra et Maicon. Les joueurs du Rocher ne se sont donc pas rassurés mais les trois derniers matchs terminés en infériorité numérique se sont fait sentir contre Nice et expliquent partiellement la nouvelle contre-performance monégasque.

Match paisible pour Warmuz puisque la poignée de tirs niçois a été hors cadre. La charnière centrale a tenu bon malgré une fatigue évidente, tandis que Patrice Evra a une nouvelle fois été phénoménal en terme d'abnégation et de combativité. Lucas Bernardi a réalisé un match très correct à la récupération, ce qui n'est pas vraiment le cas des ailiers Sorlin et Maoulida, beaucoup trop discrets pour s'imposer sur le Rocher. En attaque, Olivier Kapo n'a bien joué que pendant un quart d'heure, trop peu pour véritablement influencer le cours du jeu tandis qu'Emmanuel Adebayor a été le seul Monégasque dangereux grâce à deux coups de têtes.

La prestation de Nice

Second match consécutif sans encaisser de but pour l'OGC Nice qui voulait vraiment se serrer la ceinture après la claque reçue à Lille. Ce match nul est un bon point pour les Aiglons mais il se pourrait bien que quelques regrets soient présents lors du court voyage de retour vers Nice. En effet, les coéquipiers de Sammy Traore ont longtemps donné l'impression d'être mieux en place tactiquement et en meilleure forme que leurs adversaires du jour. Grâce à son milieu de terrain à trois, le GYM a étouffé son adversaire tout en lui laissant la possession du ballon. Le pressing intense de tout le bloc niçois a usé les Monégasques mais les Aiglons ne sont pas parvenus à arracher la victoire en fin de rencontre malgré quelques banderilles du lutin Kone.

Damien Gregorini a livré un match rassurant, aussi bien dans ses sorties aériennes que dans ses parades sur sa ligne de but. Deuxième match d'Abardonado cette saison et deuxième match sans but pour l'OGCN. Peut-être y'a-t-il un lien ? toujours est-il que Pancho a été très costaud, allant même jusqu'à tenter de découper en deux Maoulida pour l'empêcher d'aller au but. Balmont et Rool se sont battus jusqu'au bout pour harceler les milieux de la Principauté et servir les trois joueurs offensifs. Mamadou Bagayoko a une nouvelle fois fait parler sa grande taille pour dominer les débats aériens et protéger le cuir lorsqu'il l'avait dans les pieds. A ses côtés, Baky Kone a connu des problèmes face à Evra qu'il n'aurait peut-être pas rencontré s'il avait été en duel avec Maicon.

Match tristounet entre une équipe monégasque au bout du rouleau et une formation niçoise soucieuse de ne pas encaisser de but. Les joueurs de Jean Petit ne sont pas encore guéris et n'ont pas pu enrayer la malédiction de Louis II où les coéquipiers de Patrice Evra n'ont pas encore inscrit un but cette saison

La fiche technique

AS Monaco 0–0 OGC Nice
Stade Louis II
Arbitre : M. Sars

Buts :
Avertissements : Zikos (61’), Evra (70’), Givet (85’) - Fanni (39’), Kone (45’), Traore (72’)

Les équipes

Monaco : Warmuz – Maicon, Squilacci, Givet, Evra – Maoulida (Gilgiotti, 84’), Bernardi, Zikos, Sorlin (Perez, 79’) – Kapo, Adebayor (Chevanton, 62’).

Nice : Gregorini – Fanni, Abardonado, Traore, Varrault (Tchato, 62’) – Balmont, Echouafni, Rool - Roudet (Camara, 57’), Kone – Bagayoko (Vahirua, 84’).

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