Après avoir menacé de faire grève à la fin du mois s'ils n'obtenaient pas d'avancées positives dans les négociations, les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 pourraient finalement renoncer à leur mouvement de protestation, malgré la fermeté du gouvernement. Tel est en tout cas le souhait de Noël Le Graët...

N. Le Graët et F. Thiriez pourraient faire marche arrière...

Alors que les clubs de L1 et L2 se sont prononcés à l'unanimité pour faire grève le week-end du 30 novembre afin de protester contre la «taxe à 75%» portée par le président de la République François Hollande, la menace pourrait finalement ne pas être mise à exécution.

Le gouvernement n'ayant pas l'intention de faire marche arrière, le rendez-vous de jeudi dernier à l'Elysée n'a pas eu l'effet escompté. Selon toute vraisemblance, les 14 clubs de L1 concernés par ce nouveau prélèvement devront bel et bien s'acquitter de la somme totale estimée de 50 millions d'euros pour 2013.

Le Graët contre la grève !

Face à cette impasse dans les négociations, le président de la FFF Noël Le Graët a enclenché un rétropédalage. «Je suis opposé à cette grève. Certes, il est injuste de faire peser sur des sociétés en récession une taxe qui ne fera qu'aggraver leur situation financière. Et ce, alors que l'État a l'habitude d'aider les entreprises en difficulté. Mais il y a d'autres manières d'exprimer sa colère» , a-t-il estimé.

«Ce n'est pas sérieux comparativement aux difficultés quotidiennes des Français. Comment voulez-vous qu'ils comprennent que le football fasse grève?» , a questionné Le Graët dans les colonnes du Figaro. Le président de la FFF préfère privilégier le dialogue avec le gouvernement. Un dialogue de sourds puisque Hollande, dont la cote atteint déjà des records d'impopularité, ne peut pas se permettre de faire de cadeaux aux clubs de football.

Un calendrier déjà bien chargé...

Avec la grève, «on est en train de couper la branche sur laquelle on est assis» , a prévenu le président de Nancy, Jacques Rousselot. «Sans compter que le calendrier est déjà pas mal encombré et que ça va être compliqué de trouver des dates pour reporter nos matchs» , a-t-il anticipé. Si la journée blanche est pour l'heure maintenue, la prochaine réunion du comité exécutif de l'UCPF (le syndicat des clubs) prévue jeudi prochain, sera l'occasion de décider si le mouvement est entériné ou annulé...

Les clubs de L1 et L2 auraient-ils raison de maintenir la grève ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire»...