Plus que trois journées avant le terme la saison. Hormis Lyon d'ores et déjà sacré, la plupart des équipes de Ligue 1 ont encore quelque chose à gagner ou à perdre. Auxerre et Marseille lutteront pour l'Europe, tout comme le PSG et Sochaux quand Bastia tentera d'aller chercher son maintien en Principauté.

Auxerre – Marseille

Sixièmes avec 51 points, les hommes de Guy Roux n'ont plus le droit à l'erreur lors des trois dernières rencontres s'ils veulent accrocher une place européenne en fin de saison. Car si l'accès indirect à la Ligue des Champions semble bien peu accessible (l'AS Monaco possédant sept points d'avance sur les Bourguignons), l'UEFA reste à leur portée, la quatrième place n'étant qu'à deux petites longueurs… Une quatrième place d'autant plus accessible qu'elle est occupée par un certain Olympique de Marseille ! Motivés par leur qualification en finale de Coupe de France après leur victoire sur Nîmes (2-1), les Auxerrois auront sûrement des envies de revanche après leur défaite à domicile face à Lyon (0-3), lors de la 34ème journée. «La presse nous a vite enterrés mais malgré nos défauts, nous arrivons quand même à faire des performances qui nous mènent au Stade de France» assurait ainsi Fabien Cool à la sortie de la demi-finale de Coupe de France.

Rien ne va plus sur la Canebière ! En coulisses où les départs éventuels de Pape Diouf et de Philippe Troussier alimentent la polémique, comme sur le terrain où les Phocéens ont été battus, le week-end dernier, par Caen (2-3), peu de choses inspirent la sérénité du côté de l'Olympique de Marseille. Quatrièmes avec 53 points, les hommes de Philippe Troussier sont sous la menace de Rennes, Auxerre et même Saint-Etienne qui ne pointe guère qu'à quatre longueurs. L'heure est donc à la révolte. «On n'a pas un état d'esprit suffisant pour atteindre les trois premières places. Il y a de la qualité mais on joue les uns après les autres, on n'a pas envie de courir ensemble. J'ai vu des trucs incroyables et il faut vraiment corriger ça car ce n'est pas possible» estime en effet Benoît Pedretti sur le site officiel du club.

PSG – Sochaux

Coupés dans leur élan par les Lillois le week-end dernier (0-1) et certainement par un climat des plus houleux au Camp des Loges, Francis Graille ayant été démis de ses fonctions et remplacé par Pierre Blayau, les Parisiens ont stoppé leur marche en avant et restent scotchés à la huitième place du classement avec 47 points. Reste que rien n'est encore perdu pour les places européennes, la quatrième place n'étant finalement qu'à six longueurs. Mais le défi sera difficile à relever même pour des Parisiens invaincus au Parc depuis cinq rencontres. «Il nous reste trois matches à jouer et nous allons tenter de les mettre à profit pour atteindre la 6ème ou la 5ème place. Cela ne sera pas facile après notre défaite à Lille, mais nous avons considérablement progressé depuis quelques semaines et la Coupe de l'UEFA reste a notre portée si nous réalisons un sans-faute, à commencer par la réception de Sochaux, samedi soir» confirme Pedro Pauleta sur le site officiel du club.

Fin de saison difficile pour Sochaux qui peinent à grappiller de précieux points pour l'Europe. Dixièmes avec 46 points, ils ne pointent qu'à un point des Parisiens et pourraient donc rapidement revenir dans la course à l'Europe en cas de victoire face au club de la capitale. Reste que les Lionceaux ne rugissent plus beaucoup ces derniers temps. Deux victoires, deux nuls, quatre défaites et seulement huit points pris sur les vingt-quatre possibles, le bilan n'est pas des plus flatteurs… «Je pense qu'on mériterait d'être au moins à la cinquième place au vu de la qualité de notre groupe. A la trêve, nous étions bien classés c'est donc dommage…» estimait Ilan sur le site officiel du club. Souffrant d'une déchirure des ligaments au niveau de la cheville, Fabien Boudarène a d'ores et déjà déclaré forfait pour le déplacement à Paris. Grégory Paisley, l'ancien Parisien touché à la hanche, est quant à lui incertain, tout comme Ilan et Ibrahim Tall, ménagés depuis le début de la semaine.

Monaco - Bastia

Défaits par Sedan en demi-finale de Coupe de France (0-1), les Monégasques n'ont désormais plus que le championnat pour «sauver» leur saison. Troisièmes du classement avec 58 points, les hommes de Didier Deschamps disposent toutefois d'une confortable avance vis-à-vis de leurs poursuivants directs, les Marseillais pointant leur nez à cinq points. Reste que les Monégasques devront se méfier de Corses mûs par leur quête du maintien. «C'est une énorme déception. C'est à la fois rageant et frustrant. Il faut reconnaître que les Sedanais sont loin d'avoir volé leur victoire. Sedan a tout fait pour se qualifier en se créant énormément d'occasions. On vient de gâcher une opportunité de jouer une finale au Stade de France» regrettait le technicien monégasque sur le site officiel du club espérant toutefois que ses hommes se remotiveront pour cette cruciale rencontre face à Bastia.

Forts de leur victoire à Istres le week-end dernier (2-0), les Corses sont désormais lancés dans leur course au maintien. Toujours relégables, à la dix-huitième place du championnat, ils comptent 38 points et n'ont désormais plus qu'une unité de retard sur les Niçois. La tâche s'annonce donc difficile face au club de la Principauté mais une victoire face à un des ténors du championnat permettrait à coup sûr aux Corses de faire un pas vers le maintien. «On vient de prendre neuf points sur les trois derniers matches, c'est un sans faute, il nous reste à prendre neuf autres points sur les trois matches restants. Espérons qu'on aura la même réussite, on pourra ensuite regarder les résultats des autres équipes. Aujourd'hui, avec les trois derniers matches, nous avons réalisé 50% du parcours, je dirais donc que nous avons 50% de chances de nous maintenir» estime Pierre-Yves André sur le site officiel du club. L'attaquant ne devrait toutefois pas fouler la pelouse de Louis II, victime d'une déchirure aux adducteurs gauches. Trois autres joueurs, Fabrice Jau (entorse), David Sauget (ischio-jambiers) et Romain Rocchi (ischio-jambiers) sont également incertains.

Les autres matches

Le match de la peur. Tous deux à 39 points, Ajaccio et Nice luttent pour le même objectif en cette fin de saison, leur survie en Ligue 1. Respectivement dix-septième et seizième, les formations corse et niçoise espèrent donc obtenir le plus vite possible les trois points leur permettant d'atteindre les 42 points, seuil à franchir pour sauver sa peau parmi l'élite. Et dans cette optique, il semble bien qu'Ajaccio, bien que défait à Lyon le week-end dernier (1-2) dispose d'une longueur d'avance. 14 points recueillis en sept matches contre 7 pour leurs adversaires du soir, une différence de forme qui pourrait faire pencher la balance…

Auréolés de leur tout nouveau titre de champion de France, les Lyonnais n'ont plus rien de plus à prouver cette saison. Leur seul objectif de fin d'année footballistique est donc d'engranger le plus de points possibles afin d'atteindre éventuellement les 80 points. En face, les Bordelais jouent le maintien. Car douzièmes avec 42 points, les Girondins sont certes bien partis pour sauver leur tête mais ne comptent que quatre points d'avance sur Bastia, premier relégable. La motivation sera donc le maître-mot de leur déplacement au Stade Gerland…

La 36e journée de L1

Samedi

Nantes – Lille
Istres – Toulouse
AC Ajaccio – Nice
Lens – Rennes
PSG – Sochaux
Auxerre – Marseille
Strasbourg – Metz
Caen - Saint-Etienne
Monaco – Bastia

Dimanche

Lyon - Bordeaux

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