La course pour les places européennes bat son plein dans la presse. Marseille rate le coche, Auxerre dégringole, Rennes pointe son nez et Lyon, la tête à l'Europe…Tels sont les titres développés par nos journaux.

La presse nationale entre déception et Europe

L'Equipe insiste sur la déception phocéenne. Si Strasbourg l'a emporté, c'est aussi parce que «Marseille a reculé une nouvelle fois» au moment où il lui appartenait d'exercer son rôle de dauphin en attente d'un billet direct pour la Ligue des champions. Avec 1 point pris au cours des trois derniers matches, «l'OM piétine à la 3ème place» . D'autant que Lille (2ème) et Monaco (4ème) doivent encore se rencontrer le 29 avril. Entre deux matchs européens, Lyon semble beaucoup plus se concentrer sur la C1 que sur la Ligue 1. Il faut dire qu'à six journées de la fin, «Lyon ne semble plus pouvoir laisser échapper son quatrième titre consécutif» . L'équipe de Paul Le Guen a 14 points d'avance sur Lille, qui a un match de plus à disputer. «Une Europe qui pourrait bien sourire à Rennes» , qui a réalisé, et de loin, la meilleure opération du week-end dans le haut du tableau. La victoire du club breton à Toulouse (2-0), sa première à l'extérieur cette saison, le propulse à la 5ème place. Il n'avait jamais été aussi bien placé depuis la 1ère journée. «Frei et Monterrubio peuvent aiguiser leur ambition» .

Le quotidien Le Parisien est lassé par les prestations du club de la Capitale. «Le surplace du PSG devient lassant» . Même si une partie du Parc s'est remise à les soutenir, les Parisiens ont concédé un match nul décevant hier soir face aux Girondins. Au classement, «Paris reste désespérément scotché à la onzième place» .

Le journal généraliste Le Figaro souligne «la mauvaise affaire de l'OM» . Marseille a été battu sur le fil à Strasbourg (1-0), et reste à la 3ème place au classement. «Bonne opération, en revanche pour Rennes» , vainqueur à Toulouse (0-2) et qui remonte à la 5ème place. En bas de tableau, Bastia, défait à Saint-Etienne (3-0), et Caen, dominé par Metz (0-1), s'enfoncent dangereusement dans la zone rouge.

La PQR : la bonne affaire rennaise

Le journal alsacien, Dernières Nouvelles d'Alsace, revient essentiellement sur la performance de Strasbourg contre l'Olympique de Marseille. En mettant à genoux l'OM dans les derniers instants du temps additionnel samedi, «les joueurs du Racing ont virtuellement décroché leur maintien» . Reste maintenant à concrétiser ça mathématiquement en grappillant deux points avant la finale de la coupe de la Ligue dans trois semaines. Si le Racing s'en sort cette saison, et on voit mal comment il pourrait en être autrement, il le devra plus à ce «surplus de volonté et ce refus d'abdiquer» qu'à un improbable coup de sifflet d'un arbitre ou à quelques secondes oubliées dans le temps additionnel qui ne fait déjà plus parler que sur la Canebière.

La Voix des Sports déplore l'attitude des Niçois qui sont venus à Lens avec la ferme volonté de ne pas jouer. Titre évocateur : «Pour bien jouer au football, il faut être deux» . Nice n'a rien fait, samedi soir à Lens, pour délivrer un message de nature à capter l'attention. «Son refus de jouer, son insupportable volonté de ne pas prendre des initiatives, son intention délibérée de placer sans cesse des chicanes sur le chemin de joueurs lensois plutôt enclins, eux, à aller de l'avant et à rechercher des solutions, sa forte propension aussi à viser l'homme plutôt que le ballon» .

Le journal bordelais Sud-Ouest fait la part belle au PSG – Bordeuax de cette journée. Et de 16, serait on tenté de dire ! Mais bon selon le quotidien, «à défaut d'un succès auquel il ne méritait pas forcément de prétendre, les Girondins ont eu une belle réaction d'orgueil une semaine après avoir frisé le ridicule face à Strasbourg» . Et tant pis pour les Parisiens si l'égalisation est survenue sur un penalty généreux.

A Toulouse, la journée sportive de samedi ne restera pas dans les annales. Outre la défaite du Stade Toulousain à Bourgoin dans le Top 16, le Téfécé s'est également fait surprendre à domicile face à Rennes. «Le TFC a tutoyé de la sorte ses limites» et ses progrès à apporter. Hormis Christophe Revault, qui a tenu son poste avec sa qualité coutumière (on lui doit notamment une super parade sur une frappe de Kallstroem, qui entraînera le corner sur lequel Frei a trouvé la barre), les Toulousains n'ont pas été à la hauteur de l'événement.

Pour L'Yonne républicaine, «huit buts en deux matchs, cela fait beaucoup, défense remaniée ou pas» . Les hommes de Roux ont commencé par prendre un but d'entrée après 28 secondes par Pereira tout seul aux cinq mètres. C'est tout dire. «Comme à Moscou, les Bourguignons prirent l'eau en seconde période concédant deux nouveaux buts» . La messe était dite lorsque Tainio rentré à la place de Benjani réduisit le score d'une belle reprise de volée suivi par Akalé, transparent, dans les arrêts de jeu. Assez bizarrement, Auxerre aurait pu arracher le nul.

L'avis des sites spécialisés

Nos confrères de football365 résument cette 32ème journée par ces deux phrases : «Lyon assure et Strasbourg respire» . Niang a eu le dernier mot face à l'OM. Après avoir buté sur un Barthez des grands soirs, le Racing a arraché une victoire dans les dernières secondes du temps additionnel : ce qui devrait lui assurer son maintien. Autres titres développés sur le site : «Chacun sa mi-temps» entre parisiens et Bordelais, «Encore des regrets» à la Beaujoire, «On n'arrête plus l'ACA» et «Toute première fois pour Rennes» …

Le site Sports.fr insiste sur la vraie bonne opération du week-end : la victoire rennaise à Toulouse. «Intouchable à domicile depuis le début de la saison mais inexistant ou presque loin du stade de la Route de Lorient, le Stade Rennais, en signant samedi, son premier succès à l'extérieur (2-0) à Toulouse, un adversaire direct dans la lutte pour une qualification européenne, a pris une nouvelle dimension» . Les Bretons rêvent désormais d'une fin de saison en boulet de canon et lorgnent sur une quatrième place inespérée il y a peu de temps encore.

Rien n'est fait pour les places européennes…Cependant, on peut encore déplorer une anémie de buts sur nos terrains hexagonaux. Pour donner un exemple, le match au sommet en Espagne entre le Real et Barcelone s'est terminé avec 6 buts au panneau d'affichage. Loin, très loin d'un OM – PSG…

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