Peu épargné par les blessures lors de ses deux premières saisons à l'Olympique de Marseille, André-Pierre Gignac savoure aujourd'hui sa revanche après un troisième exercice où il s'est montré décisif. Avec ses 13 buts en Ligue 1, l'avant-centre a retrouvé son efficacité et compte bien continuer sur sa lancée.

Depuis son arrivée à l'OM à l'été 2010 pour la «modique» somme de 16 millions d'euros, André-Pierre Gignac avait passé plus de temps à l'infirmerie que sur les terrains de Ligue 1. Pour sa troisième saison avec son club de coeur, les blessures ont eu la bonne idée de le laisser tranquille, hormis lors du match à Troyes fin octobre (absent un mois et demi).

La clé de la résurrection du Phocéen. «Ça fait deux ans que je me trimballe des blessures, des opérations, j'ai eu des soucis de cicatrisation, soupirait le buteur marseillais en conférence de presse. Quand je fais une préparation pleine, sans me blesser, le corps suit, donc je me sens mieux sur le terrain, et la tête est libérée.»

Gignac écarte déjà un départ 

Et le travail finit par payer. Treize buts en L1 en 30 matchs (contre 8 réalisations en 2010-2011 et une seule en 2011-2012), dont l'un des plus beaux de la saison au Vélodrome contre Rennes, signe d'une confiance retrouvée. «Forcément, les statistiques parlent, concède l'ancien Toulousain. J'ai acquis beaucoup de maturité. Jouer à Toulouse et à Marseille, ce n'est pas la même chose.» Et pas uniquement sur le plan sportif.

Evoluer à l'OM, c'est en quelque sorte jouer à domicile pour cet enfant de Martigues. «Je suis très bien ici, rappelle Gignac. C'est exceptionnel de réussir dans son club.» Et c'est ici que l'avant-centre veut continuer à flamber : «J'ai envie de confirmer, j'ai envie de mettre des buts. Il y a la Ligue des Champions qui revient. Où puis-je aller en France pour avoir mieux ?» Voilà comment déjà écarter un départ cet été...

A.-P. Gignac - «une revanche prise sur l'année passée»

En dépit de sa renaissance, Gignac n'oublie pas les moins bons moments et savoure sa revanche, personnelle et collective. «Ça fait deux ans que ce n'est pas facile pour moi, reconnaît le Marseillais. Collectivement, c'est sûr qu'il y a eu ce quart de finale de Ligue des Champions (l'an dernier contre le Bayern Munich)... Mais quand on est à l'OM, on ne joue pas la 10e place. Cette année, quand je finis 2e, c'est une revanche prise sur l'année passée.»

Avec l'OM, André-Pierre Gignac compte bien poursuivre sa progression. «Apparemment, on est au sommet de son art à 28-29 ans... J'ai encore un an ou deux.» Il n'est donc plus très loin d'arriver à maturité. «On dit que nul n'est prophète en son pays... Mais moi, j'ai envie de le devenir, sourit le numéro 9 phocéen. J'espère que je serai aussi performant que cette saison, mais j'ai envie de faire mieux.»

De belles ambitions qui raviront dirigeants et supporters olympiens, et inciteront peut-être Didier Deschamps à lui redonner sa chance en équipe de France, après l'avoir déjà pré-convoqué pour la tournée en Amérique du Sud.

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