En recrutant massivement en France cet hiver, Newcastle compte désormais onze joueurs français dans son effectif. De quoi presque composer une équipe 100% Ligue 1 avec des éléments très compétitifs. Cette option choisie par les Magpies n'est toutefois pas forcément un gage de réussite...

«C'est bizarre ce qu'il se passe avec Newcastle», lâchait cette semaine Rémi Garde. Comme tous les observateurs, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais a pu constater la fuite de nombreux talents de la Ligue 1 vers le club du nord de l'Angleterre. Une étrange folie qui s'est emparée de plusieurs très bons éléments de notre championnat.

Mathieu Debuchy (Lille) avait ouvert le bal en début de mercato et il a été imité ces derniers jours par Mapou Yanga-Mbwia (Montpellier), Massadio Haïdara (Nancy), Yoan Gouffran (Bordeaux) et Moussa Sissoko (Toulouse). Cinq joueurs, dont trois internationaux français, qui possédaient une belle cote en L1 et faisaient partie des meilleurs éléments de leur formation respective.

Onze joueurs français !

En signant chez les Magpies, ils ne devraient pas être trop dépaysés puisqu'ils rejoignent ainsi Hatem Ben Arfa, Yohan Cabaye, Sylvain Marveaux, Gabriel Obertan, Mehdi Abeid et Romain Amalfitano. Ce qui porte le total à onze Français ! «On se croirait en France (rires). C'est une équipe de L1 dans le championnat anglais», a déclaré Haïdara dans les colonnes de L'Equipe.

Pour l'ancien Nancéien, ce contingent français ne peut être qu'un plus pour son adaptation et sa progression en Premier League. «Je suis encore très jeune, j'ai besoin qu'on m'assiste. Partir à l'étranger, c'est un peu partir dans l'inconnu. Là, ça va faciliter mon adaptation», a-t-il indiqué. Certes, la communication s'en retrouve facilitée mais qu'en penseront les autres joueurs de l'effectif ?

O. Dacourt - «Ca va être la misère»

«Quand il y a beaucoup de Français comme ça, il faut faire attention à ne pas créer de clans. Cela peut créer certaines tensions. A Fulham, Tigana nous demandait de parler anglais entre français pour montrer l'envie de s'intégrer à la culture», a mis en garde Steed Malbranque. Cette arrivée massive dans un club jouant le maintien fait débat et certains estiment même que la tâche pourrait se compliquer.

A Arsenal, la formule avait pourtant fonctionné mais le cas de Newcastle n'est pas comparable pour Olivier Dacourt. «Le manager n'est pas français. A Arsenal, il y avait Arsène Wenger et, en plus, c'étaient les meilleurs joueurs français, avec Vieira, Petit, Henry, Wiltord, Pires...», a-t-il déclaré sur RMC. Alan Pardew va devoir se montrer très patient pour expliquer ses consignes, même si le football est un langage universel comme aiment souvent le rappeler les joueurs. «Ca va être la misère», estime Dacourt. Les prochains matchs sont attendus avec impatience...

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