Pas moins de trois derbys au programme lors de cette 27e journée, qui réussissent bien aux équipes qui reçoivent. Nice déboussole Monaco. Lyon échappe au piège tendu par les Verts. Il reste Marseille pour suivre l'exemple. Dans la course au maintien, Nantes se rassure à la Beaujoire. Caen souffle. Ajaccio et Bastia dépriment. Retrouvez le «Tour des Stades» et les réactions, avec Maxifoot !

Panorama des résultats

Entre les rencontres de la Ligue des Champions et la Coupe de France, certaines équipes prennent à peine le temps de respirer. Rien ne trouble pourtant la sérénité des Gones qui ont gagné en ouverture de la 27e journée contre les Verts (3-2). Leader avec 56 Pts, les Lyonnais démontrent qu'ils ne craignent vraiment personne. La démonstration contre le Werder de Brème en témoigne. Saint-Étienne achève une série de treize rencontres sans défaites mais se maintient à la dixième place (33 Pts). Bordeaux rage (11e avec 33 Pts), en concédant le nul contre Caen (17e avec 26 Pts). Les Girondins menaient par deux buts d'écart, avant de baisser le pied au niveau de la concentration (2-2). A la Beaujoire, Nantes assure l'essentiel contre Strasbourg (2-1). Les Alsaciens (16e avec 27 Pts) ne gagnent plus chez les Canaris depuis plus de trente ans. Ajaccio (18e avec 25 Pts) et Bastia (19e avec 23 Pts) continuent leur duo en position de reléguables. Lens (8e avec 35 Pts) déborde les Verts et rejoint provisoirement Sochaux et Rennes.

Seize buts ont été inscrits en six rencontres. Cela ne se veut pas un si mauvais résultat d'ensemble pour l'heure. Au niveau des buteurs, Chamakh et Mazure signent leurs huitième réalisations, Niang sa septième. Pour le reste, il vaut mieux se reporter à la somptueuse bicyclette du jeune monégasque Gigliotti, au triomphe modeste à la vue de la défaite de sa formation.

Le Tour des Stades

La passe de six ! (Nice 2-1 Monaco)

Qui ne se souvient pas de la fabuleuse remontée des Aiglons contre les Monégasques, lors du match aller ? Les Niçois s'imposaient finalement à force de courage, sans n'avoir jamais cessé d'y croire (3-4). Au Stade du Ray pour ce match retour, ceux-ci se voulaient loin d'être donnés favoris. Gernot Rohr se trouve en sursis. Son équipe ne gagne plus depuis l'année dernière et Monaco qui cherche à tout prix à remonter au classement, souhaite effacer son nul contre Lyon (1-1) et sa défaite en Ligue des Champions (1-0). Fidèles à leurs habitudes, les Niçois cherchaient à serrer le jeu en début de match pour ne pas s'exposer. Maicon voyait sa tentative passer tout proche du montant droit de Grégorini, donnant de sérieux espoirs aux Monégasques. Ces derniers se retrouvaient pourtant menés à la fin du premier quart d'heure, suite à une longue ouverture sur coup franc de Balmont. Audard, le portier monégasque se retrouvait surpris par la trajectoire du ballon qui rebondissait, avant de franchir la ligne (1-0, 15'). La physionomie de la partie se résume bien aux propos de Didier Deschamps d'après-match. «On avait de bonnes intentions, mais le score est là, avec une défaite au bout. Elle fait mal car les joueurs avaient fait le nécessaire pour ramener une performance. C'est aussi cela le football. Tout le monde a fait des efforts. Physiquement on y était, on a répondu présent dans les duels. Il n'y a pas d'excuses de la Ligue des Champions.» Si les hommes de la Principauté parvenaient à évacuer les spectres du match aller, en égalisant à l'heure de jeu, cela s'avérerait donc insuffisant. Gigliotti, un tout jeune joueur lancé par Deschamps et qui remplaçait Adebayor, venait tromper le portier niçois d'une superbe bicyclette, consécutive à un centre de Saviola (1-1, 59'). Les Aiglons ne s'en laissaient pas compter. Quelques minutes plus tard, Ederson déposait un somptueux lob des quarante mètres qui terminait dans les cages d'Audard (2-1, 66'). Les Monégasques se jetaient éperdument dans la bataille pour égaliser, sans succès. de quoi réjouir Gernot Rohr. «Je dispose de joueurs extraordinaires qui ont un coeur énorme. C'était un vrai derby et en sortir vainqueur, forcément, ils peuvent en être fiers. Ce groupe-là, c'est le plus solidaire que je n'ai jamais vu. Prendre six points contre Monaco en deux matches, c'est une vraie performance.» Score final 2-1 !

Rien ne va plus ! (Bordeaux 2-2 Caen)

Pavon avait de quoi faire la grise mine à l'issue de la partie qui opposait ses joueurs aux Normands. Menés par deux buts d'écart, ces derniers sont parvenus à revenir au score et repartir de Gironde avec un précieux point. «On doit tous assumer une telle contre-performance. Il ne faut pas que certains se mettent à croire trop vite que nous sommes déjà à l'abri.» Le début de rencontre se voulait relativement timide pour les deux formations. Cependant, les Girondins ouvraient le score, suite à un bon centre flottant de Francia. Planté était surpris par une tête lobée de Chamakh (1-0, 22'). Ce n'est qu'en seconde période que les Bordelais parvenaient à doubler la mise, contre le cours du jeu. Chamakh trouvait Darcheville d'une astucieuse louche. Ce dernier ajustait un second lob décisif (2-0, 58'). Pourvu d'un tel avantage, on imaginait mal les Normands pouvant revenir au score, malgré leur verve offensive. Pour autant, Lemaître trouvait parfaitement Mazure sur un centre. L'attaquant de Caen ne manquait pas sa cible (2-1, 69'). Dix minutes plus tard, Deroin remettait les compteurs des deux formations à égalité. Il venait battre Ramé, en lui glissant dessous le ballon (2-2, 78'). Ce petit point permet à Caen de grignoter progressivement de quoi espérer le maintien. En revanche, cela sonne le moment de remettre sérieusement les pendules à l'heure dans le clan girondin. Score final 2-2 !

Les Canaris voient jaune (Nantes 2-1 Strasbourg)

Plus de trente ans que les Alsaciens cherchent à conquérir les Nantais sur leur pelouse. Une mission qui se solde par un nouvel échec, à la suite de cette nouvelle tentative. Une affaire qui permet aux Canaris de respirer, face à un prétendant direct au maintien. Une précieuse victoire qui satisfait d'autant plus les supporters des Canaris que leur équipe avait manqué, il y a quelques années déjà, de réaliser l'exploit de ne subir aucune défaite en Championnat sur l'ensemble d'une saison. A l'époque, les Strasbourgeois s'étaient mêlés à la fête en signant la seule défaite nantaise. Qu'on le veuille ou non, pour beaucoup cela reste en travers de la gorge, alors toute victoire contre "l'ennemi historique" satisfait. Pourtant le public de la Beaujoire craignait le pire, lorsque Cassard sortait de sa surface en début de rencontre et que l'arbitre restait muet, sur cette prise de balle douteuse. Strasbourg serrait le jeu en première période, mais suite à un centre de Diallo, Keseru plaçait un plat du pied qui trompait le portier alsacien (1-0, 45'). Nantes se libérait d'un peu de pression avant la seconde période. Somme toute relativement, puisque dès la reprise, Niang trouvait le cadre sur une superbe frappe croisée de vingt-cinq mètres (1-1, 49'). Heureusement pour Gripond, Quint inscrivait le but de la victoire quelques minutes plus tard, concrétisant à merveille un centre de Keseru (2-1, 55'). Toulalan trouvait la barre à vingt minutes de la fin. Nantes parvenait à conserver l'essentiel, à savoir les trois précieux points de la victoire qui éloignent les Alsaciens au classement. Ces derniers ne comptent toujours pas de victoire à l'extérieur cette saison, inquiétant. Score final 2-1 !

Coup de pouce du destin ? (Ajaccio 0-0 Lens)

Décidément Roland Courbis peut se ronger les ongles des résultats de son équipe qui ne sont pas à la hauteur des ambitions, ni de la manière dont les joueurs se livrent sur le terrain. Il y manque un petit coup de pouce du destin qu'espère bien à l'avenir l'entraîneur de la formation corse. «Beaucoup d'efforts, mais je m'aperçois au fil des matches que le petit coup de pouce du destin, je l'attends. Je ne pense pas qu'en première période les Lensois méritent de terminer à onze. Une fois de plus on a eu un adversaire qui a salué notre prestation, mais je préfère qu'on prenne trois points et qu'on nous trouve moyen.» Effectivement, du côté des Sang et Or, on a largement conscience de se tirer d'un mauvais pas. Le résultat nul rapporté de Corse n'a pas de quoi décevoir. «C'était un beau match nul, parce qu'on s'est fait secoué par cette équipe d'Ajaccio. Sur la physionomie de la partie, on est content de ce résultat. On est tombé sur une très bonne équipe d'Ajaccio qui nous a surprise» , déclarait Francis Gillot. Lens se maintient parfaitement dans la première partie du tableau, tandis qu'Ajaccio cherche à se sortir de la zone rouge. Score final 0-0 !

Perspectives d'avenir

En attendant la 28e journée qui se déroulera le week-end prochain, on surveillera avec attention ce dimanche les ultimes rencontres de la 27e journée. Dans son derby méditerranéen, Marseille devra s'acquitter d'une nouvelle victoire contre Istres pour escompter maintenir la pression sur Lyon. Auxerre, Lille, Sochaux et Toulouse sont également en course pour l'Europe.