Le Championnat reprend ses droits. Lyon préserve son invincibilité à l'issue d'une vingtième journée qui profite aux équipes de Monaco, Marseille, Toulouse ou encore Rennes. Retrouvez notre traditionnel «Tour des Stades» , ainsi que le point complet et les principales réactions.

Le point sur les scores et les buteurs

Les Lionceaux, en manque de percussion, se sont inclinés à Bonal devant le leader, où
Bergougnoux s'offre le luxe du premier but en guise de cadeau d'anniversaire (0-2). Les Gones conservent neuf points d'avance sur une équipe monégasque, elle aussi victorieuse à l'extérieur contre Istres (0-1). La troisième victoire en déplacement est à mettre à l'actif de Marseille contre l'actuel dauphin de Lyon (1-2, cf. grand-format). Par ailleurs, Toulouse entame la nouvelle année sur un rythme soutenu, en prenant le meilleur devant Strasbourg (2-0). Les Toulousains se hissent du coup à une étonnante sixième place. Rennes assure l'essentiel contre Auxerre (1-0), tandis que Metz enfonce encore Ajaccio (1-0). Toutes les autres rencontres se soldent par des scores de parité, à commencer par le duel entre Bastia et Nantes, pour tenter de s'extirper de la zone dangereuse (0-0). Les Verts ne prennent pas leur revanche contre Lens (0-0). On termine avec la folle course poursuite entre Nice et Bordeaux qui s'achève sur le score de parité (3-3), sans oublier la déception parisienne à Caen (0-0, cf. mini-format).

Un petit mot sur le classement des buteurs, où Pauleta conserve sa place de leader unique avec neuf réalisations. A signaler que Psaume s'offre lui aussi un but anniversaire avec Toulouse. Le Tahitien Vahirua transforme son cinquième penalty de la saison. Avec huit buts, il se hisse à la deuxième place de ce classement, en compagnie de Kallon et Ilan.

Un Lyon dévore des Lionceaux impuissants (Sochaux 0-2 Lyon)

Paul Le Guen peut se réjouir, puisque sa formation préserve son invincibilité après vingt journées de Championnat. Une situation des plus confortable qui répond parfaitement à la volonté du groupe de conserver le titre. «On a vraiment fait ce qu'il fallait sur le plan défensif. Nous étions bien organisés. On a également retrouvé des sensations au niveau offensif. L'objectif reste de conserver le titre. On souhaite continuer sur cette même dynamique.» Les voeux de l'entraîneur lyonnais risquent fort bien de se réaliser en cette année 2005, avec déjà six points d'avance sur son dauphin. Au cours d'une rencontre annoncée pourtant comme délicate, la situation s'est décantée très vite. Sur une très belle ouverture de Réveillère, Frau s'emparait du ballon dans le dos des défenseurs. Il centrait à destination de Bergougnoux (titulaire pour la première fois de la saison). Celui-ci ne manquait pas son duel face à Richert et offrait à ses coéquipiers de quoi voir l'avenir en rose (0-1, 6'). Comme quoi, les absences de Malouda, Caçapa ou encore Wiltord, n'empêchaient pas les Gones de se montrer enthousiastes, flamboyants et bien plus agressifs en attaque que lors des précédentes journées.

Les Gones restaient sur trois matches nuls consécutifs et devaient se méfier de la réaction adverse. Celle-ci se voudra bien trop aléatoire et timide pour inquiéter le Champion de France. Guy Lacombe le reconnaissait volontiers à l'issue de la rencontre. «On manque d'agressivité et de volonté collective. J'ignore pourquoi le match s'est déroulé de cette manière. On a fait preuve de suffisance. Pour qu'on soit efficace, il conviendrait que tout le monde est le même objectif. Or, actuellement ce n'est pas le cas.» Au contraire de Frau, ancien sochalien qui se comporte comme un chef et menaçait Richert en seconde période, d'une frappe du gauche dans le petit filet (54'). De toute manière pour les Sochaliens, la messe semblait dite depuis longtemps. D'autant que Diarra inscrivait le but du break juste avant la pause. Sur un corner de Juninho, il s'envolait plus haut que Mathieu et inscrivait son sixième but de la saison (0-2, 41'). Lyon vivait une soirée relativement paisible qui semble lui ouvrir droit les portes d'un nouvel opus comme Champion de France. Score final 0-2 !

Aiglons et Bordelais perdent deux points (Nice 3-3 Bordeaux)

Rien ne sert de trop marquer si vous encaissez tout autant de buts à l'arrivée ! Ce qui rapelle un vieil adage, convient parfaitement à deux formations qui se séparent sur un score surprenant, mais logique (3-3). Les Niçois comptent l'une des plus mauvaises défenses, tout en se montrant percutants en attaque. Dans le même temps, les Girondins se veulent soudés devant leurs cages, tout en comptant là encore d'excellents éléments offensifs. Les Niçois partaient revanchards, suite à une cinglante défaite lors du match aller (5-1). En face, Pavon devait se passer d'hommes forts, tel que Darcheville, Meriem, Planus, Jurietti ou encore Ramé. Ce dernier était remplacé par Frédéric Roux qui ne terminera pas la partie et provoquera le penalty de l'égalisation niçoise. Mais les Bordelais ont su faire preuve de suffisamment de sérénité et de volonté au cours de la rencontre, pour ne pas repartir bredouilles, notamment grâce à un excellent Francia. Les Aiglons ouvraient le score, juste après la demi-heure de jeu par l'intermédiaire de Traoré. Il effleurait du crâne un coup franc lointain, mais dans l'axe, de Bisconti (1-0, 34'). Les prémices d'un cauchemar semblaient dès lors commencer pour les visiteurs. Roux provoquait un dangereux coup franc que Vahirua envoyait... sur le poteau. A la suite de ce passage à vide, Francia ajustait à son tour un superbe coup franc que Cid, au premier poteau, propulsait victorieusement dans les filets (1-1, 44'). L'espoir était de courte durée, puisque l'impayable Vahirua trouvait cette fois l'ouverture, sur une reprise de demi-volée des trente mètres (2-1, 45'). Bordeaux devait ensuite composer avec la sortie de Jemmali, blessé à la cheville, remplacé par Chamakh.

Les Girondins entament la deuxième partie de la rencontre avec deux attaquants de pointe. Un choix judicieux qui se révéla payant. Sur un coup franc à la limite de la surface, Francia remettait les pendules à l'heure, en force (2-2, 56'). Suite à un nouveau coup franc, les Girondins prenaient l'avantage. Toujours ajusté par Francia, il enroulait sa frappe pour trouver Chamakh, seul aux six mètres. Grégorini ne pouvait rien (2-3, 63'). Lors des vingt dernières minutes, les Aiglons tentent de pousser leurs adversaires à la faute. La libération intervient dans les ultimes minutes. Roux venait faucher Agali dans sa surface. Le portier girondin était exclus. Son remplaçant, parti pourtant du bon côté, ne pouvait pas stopper la course du ballon sur le penalty de Vahirua. Le Tahitien inscrit là son cinquième de la saison et son huitième but au total (3-3, 92'). Les deux formations ont certes offert un très beau spectacle offensif, mais perdent deux points plus qu'elles n'en gagnent un. Score final 3-3 !

Toulouse et les Verts poursuivent la série (Toulouse 2-0 Strasbourg / St-Etienne 0-0 Lens)

Les Stéphanois avaient subi une défaite humiliante lors du match aller contre les Sang et Or (3-0). Les Verts avaient à coeur de se reprendre, d'autant qu'ils occupent désormais une meilleure place au classement que leur adversaire. Ils comptent en plus l'une des meilleures attaques du Championnat. A l'issue d'une rencontre intéressante, où les Stéphanois se sont courageusement donnés, les deux formations se séparent sur un score vierge. Tout comme les Toulousains, la longue série de matches sans défaite se poursuit. Sauf que les Toulousains peuvent se satisfaire des trois points de la victoire pris contre Strasbourg au Stadium. «Le TFC a réalisé une bonne première mi-temps, très enlevée. Strasbourg nous a beaucoup gêné. On a eu le bonheur de marquer sur l'une de nos seules actions. Ensuite on a géré ce résultat, avant de pouvoir doubler la mise. On n'avait pas vraiment les moyens de faire mieux ce soir» , déclarait l'entraîneur toulousain Éric Mombaerts. Dans le camp adverse, on préfère relativiser cette contre-performance. «Au-delà de la défaite, ce sont les cartons rouges qui me dérangent. Et puis après notre match catastrophique à Sedan, j'ai retrouvé mon équipe. Ce match doit conditionner notre avenir. Pour moi, Sedan était un accident.» Les Alsaciens ont du terminer la rencontre privés de Deroff et Pagis, exclus. Psaume qui fêtait ses vingt ans et Eduardo, ont inscrit les deux buts de la victoire toulousaine.

L'essentiel pour Metz et Monaco (Metz 1-0 Ajaccio / Istres 0-1 Monaco)

Lors de ces deux rencontres, la victoire ne s'est pas jouée à grand-chose. Les deux perdants du soir n'ont pas subi la loi de leurs adversaires respectifs. Ces formations ont plutôt géré. Du côté des Istréens, on peut regretter qu'en toute fin de rencontre, l'arbitre a omis de désigner le point de penalty, pour un tacle monégasque des deux pieds. Les formations de tête sont-elles protégées ? Voilà une éternelle question ! Camara inscrivait l'unique but à la fin du premier quart d'heure. Il se portait à la récupération d'une passe en profondeur de Bernardi, avant de tromper Riou du droit. «Ce soir, je me fichais du résultat. Je voulais voir, afin d'analyser tranquillement la situation. J'aurais préféré perdre plus amplement contre Monaco. Je voudrais arriver à changer le vent. Mais cela aurait été un miracle de l'emporter ce soir» , déclarait Gravelaine le nouvel entraîneur Istréen. En Lorraine, la victoire se dessinait à l'inverse dans les ultimes minutes de la partie. Proment transformait un coup franc, d'une frappe enroulée qui venait au préalable rebondir devant Porato.

Coup d'arrêt pour Auxerre (Rennes 1-0 Auxerre)

Toujours enthousiastes à domicile, les Bretons ont tenu à entamer la nouvelle année par une victoire, contre l'un des prétendants à l'Europe. Les Auxerrois dominaient pourtant la majeure partie de la rencontre, avec notamment une excellente première période. Au nombre des frappes cadrées, les Bourguignons terminent largement en tête, sans avoir pu concrétiser. Benjani trouvait même la transversale après seulement trois minutes de jeu. Plus tard Isaksson repoussait de la main gauche une tentative de Kalou, seul face au portier breton. Les Rennais trouvaient l'ouverture en cours de seconde période. Sur coup franc, Monterrubio surprenait la vigilance de la défense, en décidant de servir en retrait le suisse Frei. Ce dernier ajustait une reprise fulgurante du plat du pied. Kalou déviait légèrement. Cool se retrouvait pris à contre-pied (1-0, 63'). Les Bourguignons accusaient le coup et ne parviendraient pas à égaliser, perdant du même coup leur troisième place au général, au profit de Monaco.

Nantes patine (Bastia 0-0 Nantes)

Leur cas n'a pas été évoqué en détail lors de ce «Tour des Stades» , mais les Canaris version 2005 ne sont pas parvenus à s'imposer en Corse. Du coup, ils poursuivent leur délicat calvaire en bas du classement. Comme le soulignait leur nouvel entraîneur, «il nous reste 21 points à prendre pour demeurer parmi l'élite. Celui-ci se révèle déjà précieux.» A signaler que l'arbitre a refusé un but aux Nantais. Les Corses restent cantonnés à la première place des reléguables, avec un seul point de retard sur le tandem composé de Nantes et Strasbourg. Désormais cinq points séparent Caen (15e avec 20 Pts) de Lens (14e avec 25 Pts). La deuxième partie de saison s'avère donc plus que délicate pour les six dernières équipes qui se doivent de réagir vite.

La prochaine journée se déroulera dès le week-end prochain, avec en ouverture un superbe duel entre Auxerre et Sochaux. Ces deux formations ne peuvent se permettre deux contres-performances d'affiliée. En soirée, on surveillera de près la réaction du PSG qui accueille Toulouse. On imagine mal Lyon perdre sa première rencontre contre Metz. Alors Monaco opposé à Caen, Lille qui se déplace à Bordeaux ou encore Marseille qui recevra Nice, pourront-ils tenir la cadence ? Quant au derby traditionnel entre Nantes et Rennes, il s'avérera l'occasion idéale pour les Canaris de renouer avec la victoire. En attendant, cette reprise est l'occasion de présenter de nouveau nos voeux les plus chaleureux à tous nos amies et amis internautes, en vous remerciant pour votre fidélité.