L'OM n'a toujours pas gagné le moindre match de championnat cette saison. Un problème pour un prétendant au titre, alors que Lyon et Lille tournent déjà à plein et que le PSG est déjà lancé. Soutenu par Labrune, Deschamps ne nie pas la réalité. Anigo constate de son côté que certains joueurs ont du mal à affronter la pression marseillaise…

17e avec 3 points pris sur 15 possibles, l'Olympique de Marseille n'avait plus connu un début de saison aussi pénible depuis 2005-2006. Les hommes de Didier Deschamps avaient démarré le championnat sur trois matchs nuls, les voici désormais sur deux défaites d'affilée. Après celle à Lille (3-2) avant la trêve internationale, les coéquipiers de Steve Mandanda ont été battus au Vélodrome par Rennes samedi soir (0-1).

Deschamps ne veut pas parler de crise, mais…

«Je ne peux pas parler de crise mais je leur ai parlé ce soir, le leur parlerai demain, on ne peut pas nier la réalité. Tout ça n'est pas bon pour la confiance et la sérénité» , a reconnu l'entraîneur de l'OM. En cinq matchs, les Marseillais ont marqué seulement six buts, mais surtout, ils en ont encaissé huit (16e défense de L1). «Il faut rester solidaire et mobilisé pour retrouver un peu de lumière. Aujourd'hui on est dans un tunnel bien sombre» , a jugé Deschamps.

Alors que ses succès récents avaient été fondés sur une défense des plus hermétiques, les problèmes récurrents dans ce secteur depuis le début de la saison empêchent les Olympiens d'avancer. Et si Deschamps s'en défend, la crise couve bel et bien. Le président Vincent Labrune a indiqué au micro de Canal + qu'il soutiendrait toujours Deschamps : «On gagne ensemble, on perd ensemble.»

Anigo et la pression marseillaise

Mais l'urgence est déjà là. Car dans le contexte marseillais si particulier, chaque contre-performance à venir plongera un peu plus le club dans la difficulté. Après la défaite samedi soir, le directeur sportif José Anigo a d'ailleurs regretté le manque de soutien des supporters, toujours prompts à lâcher leur équipe à la moindre difficulté. Ce qui ne l'empêche pas de mettre les joueurs devant leurs responsabilités.

«C'est l'histoire d'un match que tu perds parce que tu n'es pas en confiance. Tu as des joueurs qui restent avec le frein à main serré car c'est Marseille et qu'il y a cette pression permanente. Certains découvrent la pression, d'autres ont du mal à encaisser» , a-t-il constaté au micro d'OM-tv. Une réaction est attendue au plus vite désormais. «Quand ça va mal, c'est là qu'on voit les hommes, la personnalité des gens. Le soutien, on voit bien qu'on en a peu. Il va falloir s'en sortir nous-mêmes» , a ajouté Anigo.

Valbuena touché au genou, Lucho fatigué

Pour arranger le tableau, l'OM est sorti du Vélodrome avec deux blessés. L'entraîneur Didier Deschamps s'est montré rassurant concernant le milieu Lucho Gonzalez. «C'est plus la fatigue» , a-t-il expliqué. Le cas du milieu droit Mathieu Valbuena est plus inquiétant. «Mathieu a un problème au genou, plus précisément à la tête du péroné» , a confié DD. Pas très rassurant à trois jours d'un déplacement déjà très important en Ligue des Champions sur la pelouse de l'Olympiakos, d'où les Olympiens seraient bien inspirés de ramener un résultat.

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