Le PSG affiche toujours aucune victoire cette saison, malgré trois rencontres contre des promus. La dernière en date contre Istres, se solde encore par un score de parité (1-1). Médiocre copie pour une formation reléguée à sept points du leader !

Les enjeux de la rencontre

Quitte à devoir se répeter, ceux-ci sont simples. Le PSG doit s'acquitter d'une première victoire en Championnat, surtout histoire de se rassurer avant de recevoir Chelsea en Ligue des Champions. Durant la trève internationale, il a été beaucoup question du départ de Fiorèse vers Marseille, sous forme de réglements de comptes à distance. Pour leurs supporters comme pour eux-mêmes, les joueurs doivent retrouver sérénité et confiance en tournant la page. Pour cette rencontre, Halilodzic décide de laisser sur le banc Pauleta. Coridon dispute sa première rencontre sous ses nouvelles couleurs, tandis que Letizi occupe les cages. A noter que Badiane est titularisé. Paris va chercher à ne pas prendre de buts et installer son jeu dans la partie de terrain istréenne. Des promus qui n'ont absolument rien à perdre et qui vont vendre chèrement leur peau, en l'absence de leur capitaine Maurice.

Les temps forts

- La rencontre se dispute à guichets fermés et cela démarre très fort pour Istres. Sur un centre venu de la droite, Saifi place une tête au point de penalty qui fait mouche (1-0, Saifi, 2'). Il s'agit de son premier but de la saison.

- Paris est cueilli à froid. Les observateurs attendent la réaction parisienne. A ce moment là de la rencontre, le PSG possède la défense la plus perméable du Championnat.

- Yepes et Armand discutent beaucoup entre eux, alors que Saifi inquiéte de nouveau Letizi à plusieurs reprises.

- Thiam pour Istres, doit céder sa place sur blessure. Pelé se recentre dans l'axe, tandis que Kehiha le remplace sur l'aile.

- Suite à un nouveau centre de Courtois, Yepes doit encore écarter le danger devant Saifi. Paris essaie de réagir par Ogbeche sur le flanc droit. La plus nette occasion demeure un coup franc de Rothen (24').

- A l'approche de la pause, Istres dispute toujours parfaitement le coup, à l'image de Chedli qui distille de bons ballons.

- Paris se heurte au marquage adverse et s'énerve. Ogbeche et Reinaldo sont avertis par l'arbitre. Coté occasion, le PSG doit se contenter d'un centre de Rothen pour la tête de Reinaldo, pas assez appuyée.

- En seconde période, Halilhodzic procède à la rentrée de Pauleta qui apporte tout de suite plus de vivacité au jeu parisien. Paris se met à dominer et une bonne frappe de Rothen à l'entrée de la surface vient inquiéter la défense istréenne (50').

- Paris obtient un penalty, consécutif à une faute du gardien Weber sur Reinaldo. Pauleta s'élance et prend le portier d'Istres à contre-pied (1-1, Pauleta, 60'). Il s'agit de son troisième but et encore et toujours sur penalty.

- Paris semble se porter beaucoup mieux. La rencontre s'enflamme. Sur un centre de Rothen, Ogbeche place une bonne tête plongeante. Puis Pauleta ajuste un coup franc qui frôle la cage de Weber.

- Dans les dernières minutes de la rencontre, Letizi se montre impeccable et imperturbable sur sa ligne. Il repousse les frappes sèches de Courtois, puis de Montano.

- Juste avant le coup de sifflet final, Letizi encore lui, repousse du pied la balle de match. Saifi et Chedli joue parfaitement le coup ensemble, mais Montano bien placé au centre est devancé par le portier parisien qui respire.

- Paris s'en sort plutôt bien et revient avec un premier point en déplacement.

La prestation de Istres

En toute franchise, le visage proposé par cette formation istréenne en plein apprentissage de la Ligue 1, nous a favorablement surpris. Les joueurs ont affiché des valeurs morales très intenses, faisant preuve d'un excellent sens du collectif et de ferveur. Bien en place dans le marquage individuel, ils ont démontré autant de vaillance et d'esprit de conquête que de résistance. En témoigne les prestations énormes de Chedli sur son aile et de Courtois à l'opposé. Du coup, Saifi a souvent pu presser la défense parisienne. En défense, on a vu les jeunes mettre beaucoup d'agressivité dans les duels, à l'image de Dumolin. Pourtant, la tâche s'avérait difficile en face de joueurs expérimentés comme Ogbeche, Coridon, Rothen puis Pauleta. Au final, Istres s'en tire avec bien plus que les honneurs et on n'aura pas peur de dire que ce petit point se voulait bien le strict minimum comme récompense. Thiam voulait emballer le match. Ce fût chose faite par toute son équipe, malgré sa sortie prématurée sur blessure.

La prestation du PSG

Difficile de ne pas noter les sévères lacunes proposées par la formation du PSG, à quelques heures de la réception de Chelsea. D'un autre côté, certaines choses semblent se mettre en place. Il serait quand même grand temps. Privé de Fiorèse et ayant laissé passer Wiltord, le PSG doit composer avec ses armes. En défense, Yepes a été cueilli à froid. Du coup, il a beaucoup discuté avec ses coéquipiers de la défense et n'a jamais semblé entièrement serein. Heureusement que les Parisiens ont retrouvé un grand Létizi. Il ne pouvait certes pas grand chose contre l'ouverture du score, mais s'est montré déterminant par trois fois en fin de match, atténuant les impressions de perméabilité de sa dernière ligne de défense. Néanmoins Armand s'est appliqué et Yepes a su se resaisir. Au chapitre des difficultés de mise en route, Coridon n'a pas semblé parfaitement à son aise dans un rôle plus dans l'axe que sur les ailes qui ne lui va que moyennement. En seconde période, il laisse sa place à Pauleta qui redonne des couleurs à l'attaque parisienne. Jusque là, on avait pourtant dénoté qu'Ogbeche et Reinaldo se démenaient tant bien que mal pour percer le mur adverse, sans réussite. Le Portugais semble avoir prouvé là son indiscutable nécessité de figurer parmi le groupe de départ. Paris s'est donc retrouvé en début de seconde période, avec une configuration offensive à quatre, obligeant Reinaldo à reculer légèrement pour aller récupérer les ballons. Cette formule, plus prometteuse, a également favorisé l'apport de Rothen sur son flanc. En cours de première période, les esprits s'échauffaient tellement que Paris cumulait les fautes. Reinaldo a toutefois bien pesé dans la défense. Il convient de positiver et de noter qu'une fois encore, Paris a su puiser dans ses réserves pour sauver la face et retourner la situation de départ. Avec un seul but encaissé, Paris baisse sa piètre moyenne.

Réactions

Hallhodzic : «on a vraiment commencé très mal la rencontre. A cet instant je me suis dit, qu'est-ce-qui se passe, c'est impossible ? Mais on a bien réagi, puis dominé en seconde période. On s'est mal replacé vers la fin. Psychologiquement, c'est tout de même pas facile, d'autant que nos adversaires connaissent une sacré réussite» .

Dumolin (Istres) : «c'est un bon match pour nous. On a connu une belle entame, avec une agressivité qui nous manquait dans les duels. Même si on pouvait s'imposer, on réalise un gros match contre une grosse cylindrée. Paris n'est pas à sa place» .

Désormais, les supporters de la Capitale ne veulent plus espérer qu'une chose : un exploit contre Chelsea. De quoi trouver là le meilleur moyen d'oublier les méandres d'un début de saison complètement raté, de querelles autour des transferts et de la valeur de l'entraîneur. Paris peut se racheter, d'autant plus que Monaco vient au Parc dimanche prochain. Une première étape pour remonter progressivemnt vers le bon wagon ?

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