Longtemps empruntés, les Marseillais sont tout de même parvenus à l'emporter 1-0 à Lens ce dimanche. Grâce à un Mandanda impérial et un Cheyrou malicieux, l'OM a assuré l'essentiel : rester à quatre points de Lille. Les Sang et Or en revanche ont fait un nouveau pas vers la Ligue 2…

L'avis de Pierre-Damien Lacourte

Malgré un stade Bollaert qui avait fait le plein pour l'occasion et le soutien de leur public, les Lensois ont une nouvelle fois subi une cruelle désillusion. Face à des Marseillais empruntés, à l'image de Rémy, préféré à Gignac en pointe, brouillon, ou de Lucho, invisible, les Sang et Or ont souvent bousculé les Olympiens au cours de la première période. Mais la barre transversale et un Mandanda des grands soirs ont brisé leurs espoirs. Et à l'arrivée, les champions de France ont fini par faire la différence après le repos, grâce à un but plein de malice de Cheyrou (0-1, 69e).

L'OM, le seul à suivre

En s'imposant par le plus petit des scores, les hommes de Didier Deschamps ont assuré l'essentiel dans l'Artois. Si Lyon, Rennes et Paris ont marqué le pas ce week-end, les Phocéens parviennent eux à suivre le rythme infernal imprimé par les Lillois en tête. Les Olympiens, 2es du classement, restent à quatre longueurs des Dogues à l'issue de cette 29e journée. Le principal enseignement à tirer de cette rencontre.

Lens de plus en plus à la traîne

En revanche, c'est une bien mauvaise opération pour le Racing. Toujours 19es du classement, les hommes de Laszlo Bölöni accusent maintenant un retard de cinq longueurs sur le premier non-relégable, Auxerre. Un écart qui paraît de plus en plus insurmontable à neuf journées de la fin. Lens a fait un pas de plus vers la Ligue 2 ce dimanche.

L'homme du match : Steve Mandanda (Marseille)

Auteur d'une parade époustouflante en fin de première période sur une tête de Jemaâ à bout portant, Steve Mandanda a été impérial dans les cages marseillaises. L'écart entre Hugo Lloris et l'ancien Havrais n'a jamais paru aussi mince.

Ils ont brillé

Aligné au milieu de terrain, le jeune Varane a rendu une bonne copie. Serein et doté d'une bonne relance. Devant, même s'il n'a guère été dangereux, Eduardo a au moins eu le mérite d'effectuer un gros travail défensif. Dans les rangs marseillais, Valbuena s'est démené pour tenter d'apporter le danger dans son couloir. Au moins en première période. L'éclair est finalement venu de Cheyrou, décisif à défaut d'être réellement brillant.

Ils ont déçu

Du côté lensois, le jeune Touré en défense centrale a multiplié les approximations et les interventions ratées. En première période, Aurier a commis plusieurs fautes inutiles, avant de se reprendre un peu. Akalé s'est lui très peu mis en évidence devant. Préféré à Gignac en pointe, Rémy a multiplié les appels. Mais globalement brouillon, donc décevant. Une fois n'est pas coutume, André Ayew a eu du mal à peser sur cette rencontre, comme le prouve son unique ballon touché durant le premier quart d'heure. Quant à Lucho, on ne l'a pas vu ou presque.

La note du match : 5/10

On s'attendait à un match entre deux équipes qui voulaient absolument l'emporter. Finalement, on a plutôt assisté à une rencontre entre deux formations craignant surtout de perdre… Le spectacle s'en est ressenti.

Le but

- A la 69e minute, aux abords de la surface de réparation lensoise, Cheyrou se joue de deux défenseurs adverses pour loger du droit le ballon hors de portée de Runje, masqué sur ce coup (0-1).

Grâce à cette courte mais précieuse victoire 1-0, l'OM reste à quatre points du leader, Lille, à l'issue de cette 29e journée. De son côté, Lens est 19e à cinq longueurs du premier non relégable.

Ligue 1 / 29e journée
Lens 0-1 Marseille (0-0)
Stade Félix-Bollaert (Lens)
Arbitre : M. Philippe Kalt
But : Cheyrou (69e)
Avertissements : Bedimo (36e), Roudet (54e), Touré (81e) pour Lens ; Mbia (30e) pour Marseille

Lens : Runje - Aurier, Yahia, Touré, Bedimo (Sertic, 87e) - Hermach (cap.) (Démont, 86e), Varane – Akalé (Maoulida, 76e), Roudet, Eduardo - Jemaâ. Entraîneur : Laszlo Bölöni.

Marseille : Mandanda (cap.) - Fanni, Mbia, Heinze, Taiwo - Lucho, Cissé, Cheyrou – Valbuena (Gignac, 63e), Rémy (J. Ayew, 91e), A. Ayew (Kaboré, 85e). Entraîneur : Didier Deschamps.

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