C'est un secret de polichinelle : Bernard Lacombe n'est pas un grand adepte de Claude Puel. Pourtant, le conseiller du président Jean-Michel Aulas n'a pas condamné l'entraîneur lyonnais dans la tempête. Pas plus qu'il ne soutient aujourd'hui son «meilleur ennemi» . Si Puel a sûrement sauvé sa place cet automne, il n'a pas encore validé son bail longue durée…

Claude Puel n'a pas encore convaincu Bernard Lacombe.

Bref retour en arrière. Nous sommes le samedi 25 septembre au soir, et Lyon vient de perdre à Gerland contre Saint-Etienne (0-1), ce qui n'était plus arrivé dans le derby depuis la saison 92-93. Les Bad Gones refusent alors de quitter le stade et exigent le départ de Claude Puel. Le président lyonnais Jean-Michel Aulas, venu les raisonner, ne leur donnera pas gain de cause, mais la position de l'entraîneur lyonnais est alors au plus bas et son poste très fragilisé.

Loin d'être un pro-Puel, Bernard Lacombe aurait pu s'engouffrer dans la brèche et tenter de pousser son «meilleur ennemi» dehors. Ce que le conseiller du président Jean-Michel Aulas n'a pas fait. Paradoxalement, l'ancien attaquant a même joué les extincteurs en démentant l'une des nombreuses rumeurs qui avançaient le renvoi du coach rhodanien. Depuis, tout semble rentré dans l'ordre. Et même si Puel n'a pas encore été officiellement confirmé sur le banc, ce début d'automne plaide en sa faveur.

Puel : «Ma tête est bien sur mes épaules !»

Les résultats d'abord, avec quatre victoires consécutives toutes compétitions confondues, dont la dernière face au Benfica (2-0), mercredi soir en Ligue des Champions. L'attitude de Puel a aussi évolué. Le coach lyonnais est plus souriant et a multiplié les actions de communication dans les médias. «Claude fait des efforts fantastiques. C'est difficile de procéder à des changements de comportement lorsque la situation est délicate», reconnaissait d'ailleurs JMA sur les ondes de RMC lundi.

L'entraîneur, lui, savoure. Et joue avec les mots… «Ma tête est bien sur mes épaules !», commentait Puel mercredi soir sur Canal+, en référence aux bruits qui l'envoyaient déjà sur le billot. Comme il l'indiquait sur TF1 après le succès sur les Portugais, l'ancien technicien lillois entend maintenant poursuivre la dynamique : «L'équipe monte en puissance, on se trouve de mieux en mieux, que ce soit physiquement ou au niveau du jeu également. Mais il faut continuer de la sorte.»

Le cas Puel réexaminé en mai…

«Continuer de la sorte», une obligation ! Toujours aussi incisif, Lacombe indique la feuille de route. «Il faut parfois écouter les gens autour de soi. Avec le président, on a essayé de faire passer des messages à Puel. Ça n'a pas toujours été facile. Quand vous gagnez sept titres de rang et qu'on dit que tout est à reconstruire, les mots peuvent déranger les gens qui ont provoqué la réussite. Ces mots sont difficiles à entendre. La pilule sera avalée si on gagne quelque chose en fin de saison», a déclaré le conseiller de JMA sur RMC mercredi. On l'aura compris, Puel est parti pour rester. Mais seulement jusqu'en mai si aucun titre ne venait à couronner la saison lyonnaise !