Les Italiens ont réussi à s'imposer devant la Bulgarie (2-1), mais le partage des points (2-2) entre la Suède et le Danemark, tant redouté par les Transalpins, a bien eu lieu. L'Italie est éliminée de la compétition, le scénario catastrophe !

Bulgarie – Italie

Les joueurs du «Trap» ont, pourtant, fait tout ce qui était en leur pouvoir, mais malgré la victoire (2-1), ils ne se qualifient pas pour les quarts de finale. Très stressée tout au long de la rencontre, la Squadra Azura était forcée d'attaquer et de ne pas se faire prendre en contre par les dangereux Berbatov, Petrov … Les Transalpins se sont procurés de nombreuses occasions qui, pour la plupart du temps, ont été gâchées à cause d'un manque de confiance et de dextérité devant le but. De plus, le gardien bulgare, Zdravkov, a effectué une très bonne partie, retardant l'échéance pour les Italiens à plusieurs reprises. Comme lors de la de la dernière Coupe du Monde, les coéquipiers de Del Piero quittent la compétition plus tôt que prévu, au dépens de formations qui sont, sur le papier, inférieures.

Actions et buts : Cassano centre parfaitement pour Corradi qui reprend mais sa frappe est détournée par Zdravkov, la balle revient sur Del Piero qui ne cadre pas (14e minute). Materazzi accroche Berbatov, l'arbitre siffle penalty. Petrov prend Buffon à contre-pied et marque (45e minute). Perrotta tire sur la transversale mais reprend après un gros cafouillage et le gardien bulgare ne peut rien faire sur sa frappe (47e minute). Cassano tente une reprise magnifique qui trompe Zdravkov (90e mnute). Il a le sourire, mais 15 secondes après, il comprend que cela ne sert plus à rien...

Danemark – Suède

Le fameux score (2-2) qui arrangeait les deux équipes scandinaves a finalement bien eu lieu. Les deux sélections, très motivées, à l'idée de pouvoir se qualifier pour les quarts de finale, ont développé un jeu plus qu'animé et ont montré qu'elles faisaient parie des meilleures équipes de ce tournoi. Avec beaucoup d'occasions de part et d'autre, les deux gardiens se sont mis à l'épreuve et, chacun de belle manière. Mais également, les deux attaquants les plus redoutables de chaque nation, Larsson et Tomasson, se sont mis en avant durant la rencontre. Flairant toujours les bons coups, très à l'aise devant les cages adverses, ils ont participé grandement à la qualification de leur équipe. C'est Mattias Jonsson qui a permis à la Suède de revenir au score en toute fin de match et de ainsi de pouvoir passer devant l'Italie.

Actions et buts : Sand, dos au but, remet à Tomasson, qui reprend à 25 mètres de volée et trompe le portier suédois (28e minute). Sörensen, le gardien danois, accroche dans la surface de réparation Larsson, celui-ci transforme le penalty sifflé en sa faveur (47e minute). Etrangement esseulé au point de penalty, Tomasson inscrit un doublé en trompant Isaksson (61e minute). Jonsson égalise en fusillant littéralement Sörensen (89e minute).

Le joueur du soir : Mattias Jonsson

Peu connu du grand public, son but de la dernière minute, synonyme de qualification pour les quarts de finale va permettre d'accroître un peu plus sa côte de popularité. Avant centre d'un des meilleurs clubs de son pays, Bröndby IF, il a réussi à être sélectionné grâce à une persévérance à toute épreuve. L'ancien joueur d'Helsingborgs, là où il s'est fait connaître dans son pays, est présent en sélection depuis le 22 février 1996 (Suède-Japn : 1-1), preuve qu'il est loin d'être nouveau dans le paysage du football scandinave. A 30 ans, il a joué la Coupe de l'UEFA cette année, mais très peu de grandes compétitions avec le Danemark. Son but contre la Suède qui va faire de lui un héros dans son pays et le pousser à en marquer d'autres encore plus importants.

Le programme de mercredi

Lettonie – Pays-Bas

Les deux équipes peuvent encore se qualifier mais n'ont plus leur destin entre leurs mains, puisqu'il faudrait une contre performance des Allemands pour que la Hollande ou la Lettonie puisse passer le premier tour. Favoris, les joueurs de Dick Advocaat, éprouvent beaucoup de difficultés pour remporter une rencontre (un match nul contre l'Allemagne et une défaite après avoir mené 2-0 face à la République Tchèque). La Lettonie est déjà heureuse d'avoir fait douter les Tchèques, mais surtout d'avoir pris un point contre l'Allemagne. Le sélectionneur, Aleksanders Starkovs, est très surpris des performances de son équipe «si on m'avait dit, avant le premier match de ce tournoi, qu'il serait possible que l'on se qualifie pour les quarts de finale, cela aurait ressemblé à une blague» . C'est l'avant centre, Maris Verpakovskis, qui a fait la meilleure impression parmi les autres de son groupe et c'est surtout lui que les coéquipiers de Davids devront se méfier. Ces derniers devront palier l'absence du jeune Johnny Heitinga (6 sélections) qui est suspendu après avoir été expulsé au cours du dernier match.

Lettonie : Kolinko – Isavkovs – Zemlinskis – Stepanovs – Blagonadezdins – Lobanovs – Bleidelis – Astafjevs – Rubins – Verpakovskis – Prohorenkovs

Pays-Bas : Van Der Sar – Reizinger – Stam – Bouma – Van Bronckhorst – Seedorf – Cocu – Davids – Van Der Meyde – Robben – Van Nistelrooy

Allemagne – République Tchèque

L'Allemagne doit absolument gagner pour être assuré de se qualifier. Un match nul ou une défaite ne les éliminerait pas forcément, ce la dépendrait de l'autre match de la poule D. La République Tchèque, elle, est déjà qualifiée (deux victoires en deux matches) et alignera son équipe bis, pour faire souffler les titulaires avant les quarts de finale et, cela permet également de faire jouer les remplaçants. Hamann (56 sélections, 5 buts), touché à la cuisse droite, ne sera pas de la partie alors que Schweinsteiger et Schneider sont incertains. Cela n'entame pas pour autant les ambitions du gardien de but de la Mannschaft, Oliver Kahn, qui dit «je suis absolument certain que notre match contre la République Tchèque ne sera pas notre dernier au Portugal» . Solides dans la construction du jeu et dans l'application depuis le début de l'Euro, les hommes de Rudi Völler, espèrent avoir plus de réussite devant le but adverse (1 but en deux matches : contre la Lettonie et les Pays-Bas).

Allemagne : Kahn – Friedrich – Wörns – Nowotny – Lahm – Ballack – Frings – Schneider – Schweinsteiger – Klose - Kuranyi

République Tchèque : Blazek – Jiranek – Rozenhal – Bolf – Mares – Hübschman – Plasil – Tyce – Vachousek – Heinz - Lokvenc

Un joueur à suivre : Clarence Seedorf

Venant du pays du Surinam, comme quelques uns de ses compatriotes néerlandais (Davids, Kluivert, Reizinger …), il joue pour les Pays-Bas et cela, depuis près de dix ans (sa première sélection remonte au 14 décembre 1994 contre le Luxembourg : 5-0). Considéré comme un des meilleurs joueurs à son poste (milieu défensif ou milieu relayeur), il collectionne les titres avec ses différents clubs (Ajax Amsterdam, Real Madrid, Milan AC), c'est d'ailleurs avec ces trois équipes qu'il a remporté trois Ligue des Champions. Très au dessus de la moyenne, il s'est imposé partout, que ce soit en sélection ou en club. Cette saison, il a remporté le Calcio avec le Milan AC en accomplissant une très belle saison (29 matches et 3 buts). On le retrouve cette fois-ci pour aider son pays, la Hollande, à confirmer le statut qui lui est propre, c'est-à-dire, un grand favori pour la conquête du titre de Champion d'Europe. Comblé en club, l'ancien joueur de l'Ajax Amsterdam, l'est beaucoup moins en sélection (aucun trophée remporté, ni de finale atteinte). Son expérience (73 sélections, 11 buts), son sens du jeu et sa technique sont un des atouts dont les Pays-Bas ne peuvent se passer.

Après l'Espagne, c'est un favori de plus, l'Italie, qui quitte la compétition. Ce sont les pays du nord qui sont en réussite cette fois-ci. Demain, un favori de plus (Allemagne ou Pays-bas) va quitter le tournoi prématurément.

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