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Les Bleus se qualifient dans la douleur
Par Marie Ange Kostoff - Analyses Euro 2004, Mise en ligne: le 22/06/2004 à 00h03
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Objectif atteint diront les plus optimistes : les quarts de finale sont acquis, la France termine première de son groupe et évite ainsi des Portugais ragaillardis. Pourtant, difficile de sortir de ce match rassuré par le jeu de l'équipe de France. Les Bleus ont une nouvelle fois eu du mal à se défaire de leur adversaire (3-1).

Les Bleus se qualifient dans la douleur

Les données de la rencontre

On pensait que le match contre la Suisse serait le match où les organismes pourraient se reposer, où Jacques Santini pourrait faire tourner son équipe, laissant les joueurs cadres souffler sur le banc et les «coiffeurs» en débattre avec les Suisses. Mais le match nul contre la Croatie a contrarié les plans du sélectionneur, la France doit jouer à fond et gagner cette dernière rencontre de sa poule. Non seulement pour être sûre de se qualifier et de finir en tête de son groupe, mais surtout pour se rassurer. Car si la qualification semble être très largement à leur portée (ils ont, statistiquement, 80% de chances de se qualifier selon le quotidien Le Parisien), la rencontre contre la Suisse apparaît bien plus comme un match test où l'on pourra juger de la capacité de réaction des Bleus. «On est tous conscients qu'on ne joue pas bien ? On aspire à mieux défendre, à mieux attaquer. On ne peut pas gagner tous nos matches 3-0 mais on ne joue pas très bien» jugeait sans concession Patrick Vieira au sortir de la rencontre contre la Croatie. La France de ce soir doit faire oublier doutes et inquiétudes quant à son jeu. Si elle doit gagner son match contre les Suisses, elle doit le faire avec la manière, non seulement pour se rassurer mais également pour rassurer ses supporters. Elle doit également retrouver sons statut de favori, qui fait d'elle une équipe qui fait peur. «J'espère que ce match pourra nous permettre de repartir sur de bonnes bases» confirmait Willy Sagnol.


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«Le match de lundi contre la Suisse ne ressemblera pas à la rencontre amicale gagnée le 20 août 2003 à Genève (2-0)» prévenait Patrick Vieira. Les Suisses sont en effet décidés à ne pas se laisser «manger» par les Français. S'ils partaient presque vaincus d'avance au début de la compétition, les prestations de l'équipe de France les ont ragaillardis. Ils s'aventurent même à espérer un miracle et ne viennent en aucun cas pour faire de la figuration. «Nous sommes venus ici pour créer une grosse surprise, et tout reste encore possible» scandait Köbi Kuhn avant le match. La France est prévenue, le match risque d'être serré et difficile pour des Bleus encore en convalescence. Marcel Desailly n'est pas titularisé, Silvestre et Thuram jouent au centre, et Sagnol évolue sur la droite. Pas de changement dans le reste de l'équipe.

Les meilleurs moments

- D'entrée, Les Français se mettent en action. Pirès s'enfonce dans la défense suisse puis sert Henry sur le côté droit qui centre à son tour sur Trézéguet. L'attaquant de la Juve frappe au but mais est contré par un défenseur. Premier corner de la rencontre, qui ne donne rien.

- Deux minutes plus tard, sur une contre-attaque de Pirès qui dribble deux adversaires, Zidane est servi dans la surface mais écrase sa reprise et son ballon file en sortie de but (4').

- Les Suisses se mettent en route à la 8ème minute. Après une remontée de balle rapide et incisive, Hakan Yakin reprend un centre au premier poteau, mais sa frappe n'est pas cadrée. Première frayeur sans conséquence pour les Bleus.

- Grosse frayeur en revanche à la 14ème minute pour Fabien Barthez et les siens. Hakan Yakin, après une faute de Thuram aux 25m, tire un coup-franc dans l'axe. Il faut une parade exceptionnelle du gardien de l'équipe de France pour éviter l'ouverture du score suisse. Ouf !

- La France souffre et Hakan Yakin, toujours lui, est encore tout près d'ouvrir la marque quand à la 18ème minute, il s'infiltre dans la surface française. Heureusement pour les Bleus, alors qu'il avait la balle de but au bout du pied, il marche sur le ballon lors de son dernier crochet. Les Bleus doivent réagir !

- Le jeu des Bleus ne rassure toujours pas. Cependant, à la 20ème minute Pirès tire un corner qui atterrit juste sur la tête de Zinedine Zidane qui libère les Bleus en ouvrant le score. 1-0 pour la France, à défaut d'un bon jeu, les Bleus se rassurent en ouvrant le score les premiers.

- Le but français semble avoir donné un coup au moral des Suisses qui marquent également le pas physiquement. Les Français accumulent les corners, dominent allègrement mais ne doublent pas la mise, ce qui les mettrait à l'abri d'un retour suisse.

- Alors qu'on assistait à une bonne période pour les Français, les Suisses se reprennent et sur un contre allègrement mené, Cabanas donne dans le dos de la défense à Vonlanthen, qui croise sa frappe et trompe Barthez (26').

- Les débats sont équilibrés, la France peine à s'approcher de la surface suisse et est menacée en défense. Seule action dangereuse à mettre au compte des Français en cette fin de première mi-temps, une tête d'Henry, pourtant bien placée, mais qui passe à côté du cadre. Les deux équipes se séparent sur ce score de parité d'un but partout.

- Dès le début de la seconde mi-temps, Thierry Henry se met en avant, non pas en marquant mais en recevant un carton jaune pour simulation. Il tombe dans la surface de réparation après un tacle raté d'un défenseur suisse, alors qu'il n'a pas été touché (48').

- Toujours impuissants, les Français réagissent peu. Seule une frappe de Robert Pirès des 25m vient mettre un peu de piment dans le jeu français. Malheureusement, sa frappe n'inquiète guère le gardien suisse, Stiel (54').

- Les Bleus montrent peu d'allant contre des Suisses bien en place. Preuve de leur impuissance, cette frappe lointaine de Pirès qui passe au-dessus de la cage de Stiel (62'). Guère dangereux mais plus convaincant.

- Après 74 minutes de jeu, Jacques Santini se décide à opérer un changement en attaque. Trézéguet est remplacé par Saha. Heureux hasard ou coaching judicieux, l'attaquant de Manchester United dévie de la tête un ballon que contrôle Thierry Henry dans la surface. Seul au point de penalty, il trompe Stiel du gauche. Quel soulagement !

- L'entrée de Louis Saha semble avoir donné un coup de fouet à l'équipe de France qui se montre plus dangereuse. Thierry Henry retrouve notamment des couleurs avec cette tête cadrée que capte Stiel dans une belle envolée (81').

- La qualification n'est pourtant pas totalement assurée. Les Français doivent se mettre à l'abri d'un éventuel contre. Thierry Henry, profitant de larges espaces sur le côté gauche, s'infiltre tranquillement dans la défense suisse, revient dans l'axe, fait chuter Murat Yakin sur une feinte de frappe puis ajuste Stiel sur une frappe à ras de terre du droit (83').

- Le score en reste là, la France l'emporte 3 à 1 face à de vaillants Suisses. En dix minutes, elle s'est refait une santé et grâce à un doublé de Thierry Henry, a assuré définitivement sa première place du groupe devant l'Angleterre qui dispose brillamment, de son côté, de la Croatie, 4 buts à 2.

Les performances des Français

L'objectif est rempli. Les trois points de la victoire sont là, la première place de la poule (permettant d'éviter le Portugal en quart) est assurée. Mais pourtant ce match des Bleus laisse encore un goût amer, une impression d'inachevé. Car si la victoire est là et que trois buts ont été marqués, la manière n'est toujours pas en rendez-vous. Qu'arrive-t-il à l'équipe de France pour qu'elle propose un jeu si terne, si fébrile, si désordonné parfois ? Car peu de joueurs de l'équipe de France ont signé une bonne performance ce lundi soir. La défense a connu encore énormément de problèmes de replacement, semblant parfois perdue. De gros réglages sont encore nécessaires tant les espaces étaient nombreux dans le bloc défensif proposé par Jacques Santini. Si Sagnol et Lizarazu ont réalisé un match correct, Thuram a commis quelques erreurs inhabituelles, sans parler de Silvestre qui joue très loin de son niveau de jeu mancunien. Sa perte de balle à la 26ème minute du match est, là encore, à l'origine du but adverse. Il semble toujours avoir du mal sur son placement. Le milieu de terrain est un peu mieux loti, surtout grâce au très bon match de Pirès qui s'est montré très percutant et qui a essayé de mettre de la vitesse dans le jeu. Patrick Vieira s'est montré moins en verve, pesant moins sur le milieu de terrain et la défense adverse qu'à l'habitude. Il a moins profité de son impact physique pour s'imposer dans les duels et fournir Zidane en bons ballons. Makelele était lui aussi un ton en dessous, certainement pas complètement remis de son entorse à l'épaule. Quant au capitaine Zidane, même s'il marque le premier but de l'équipe de France, il n'a pas eu la même aura que lors des deux premiers matches. Tactiquement, il erre encore sur le terrain, hésitant parfois entre l'axe et le côté gauche, déstabilisant une équipe déjà chamboulée. Ses passes se sont faites moins précises, ses gestes techniques moins bien réalisés, il lui est même arrivé de perdre des ballons «faciles» . Les Français ont marqué trois buts mais que ce fût laborieux ! Thierry Henry, pendant 75 minutes s'est une nouvelle fois heurté à la défense suisse, incapable de trouver des espaces. Il n'a pourtant jamais baissé les bras et a réussi, enfin, à marquer par deux fois et, peut-être, à se rassurer et à relancer la machine. Quant à Trézéguet, il reste toujours aussi inefficace, peine à se procurer des occasions et rate le peu qu'il obtient. Très peu en vue ce soir (comme lors des deux premiers matches), il est enfin remplacé quinze minutes avant la fin par Louis Saha qui permet à Henry de marquer. Son entrée aura coïncidé avec le réveil de l'équipe de France. Sa détente et son impact physique auront fait mouche et peut-être aurons-nous l'occasion de le revoir en quart de finale !

Les performances des Suisses

«Petit Poucet» du groupe qualifiait-on les Suisses avant l'Euro. Ils ont pourtant démontré qu'ils pouvaient largement tenir la dragée haute aux «grandes nations du football» . Dominateurs pendant les vingt premières minutes de leur match contre l'Angleterre, les Helvètes ont démontré, cette fois contre la France, qu'ils ne devaient pas leur place à l'Euro au hasard. Venus pour jouer le coup à fond, ils ont longtemps posé des problèmes, dans tous les secteurs du jeu, à une équipe de France très désordonnée. Ils ont joué leur jeu, sans s'affoler, sans oublier qu'ils n'avaient rien à perdre, tout à gagner. Et à ce jeu là, Hakan Yakin fût indiscutablement le meilleur. Le meneur de jeu suisse, d'origine turque, a contrarié les Français durant les soixante minutes où il était présent sur le terrain. Très dangereux sur coup-franc, il manque de peu d'ouvrir le score sur une belle percée. A défaut d'être géniaux, les Suisses ont joué un match sérieux où ils étaient bien organisés. Leur milieu de terrain s'est même montré très en verve à la fin de la première période, privant les Français de bons ballons. Leurs attaquants ont enfin trouvé le chemin des filets sur une action, qui plus est, bien construite. Quant à leur défense, elle s'est montrée un peu trop perméable, laissant parfois des espaces à l'équipe de France et s'est transformée en gruyère en fin de match sur le but de Henry, Murat Yakin n'offrant qu'une faible opposition à Henry. Mieux physiquement, ils auraient pu terminer le match de meilleure façon. Mais ils ont eu du mal en fin de rencontre et le premier but d'Henry leur a fait mal.

L'équipe de France est qualifiée, certes. Mais elle n'a rien prouvé. Fébrile, fragile même, elle semble toujours aussi désorganisée. Les hommes de Jacques Santini, à défaut de rassurer, ont assuré. Mais il faudra faire plus en quart de finale, vendredi contre l'adversaire grec. Car si la première place des Bleus leur permet d'éviter des Portugais revenus à leur meilleur niveau, ce quart de finale ne sera pas de tout repos. Surtout si les Bleus ne montrent pas plus de talent et surtout d'envie…



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