Histoire de revanche, d'image. Les différentes nations présentes dans le groupe C possèdent aux moins ces deux points communs entre elles. Certaines devront prendre leur revanche par rapport aux compétitions précédentes, et d'autres devront redorer une image écornée depuis quelques années.

Dans le groupe C, on retrouve l'Italie, un des possibles vainqueurs de l'épreuve et donc le grand favori du groupe. Il y a également, les deux pays nordiques, la Suède et le Danemark, qui ont à peu près le même niveau, et eux ont peu de chances de gagner le tournoi. Enfin, la Bulgarie est la dernière équipe présente dans cette poule. Elle est présumée la plus faible du groupe n'ayant jamais dépassé le 1er tour depuis 1968. Retrouvez les cotes de Maxifoot !

L'Italie ****

Comme il est dit au dessus, l'Italie se présente comme un des favoris pour remporter la compétition. Le sélectionneur, Giovanni Trapattonni, a pris les rennes de la Squadra Azzura à la suite de la défaite en finale de l'Euro 2000 face à la France. Les Italiens sont toujours de redoutables compétiteurs lors des grands événements. Peu séduisante, la Nazionale est terriblement efficace. Sa solidité défensive et le lien fort entre les lignes (défense, milieu, attaque) sont ses grands points forts. L'immense qualité des individualités (Totti, Vieri, Del Piero…) fait la différence. Tous les sélectionnés sont des joueurs qui ont l'habitude des grands rendez-vous puisqu'ils sont devenus des cadres des plus grandes équipes italiennes. L'Italie a la particularité de ne posséder que des joueurs évoluant dans le championnat national. Elle est la seule, parmi les autres nations de l'Euro, à présenter ce cas de figure.

Alessandro Del Piero (62 sélections, 23 buts) est très motivé à l'idée de disputer son troisième championnat d'Europe consécutif et de prendre sa revanche par rapport à la finale perdue (1-2, après prlongation) alors que l'Italie menait devant la France à quelques secondes de la fin : «J'ai été blessé une partie de la saison et la Juve n'a pas vraiment brillé cette année. Je veux donc absolument me rattraper pour cet Euro. Nous faisons partie des favoris et nous devons assumer ce rôle pour, pourquoi pas, se venger en gagnant contre la France en finale, ce serait magnifique» . Les coéquipiers du turinois se passeront d'un de leur meilleur élément et meilleur buteur, Filippo Inzaghi, qui avait inscrit 6 buts lors des phases éliminatoires et était le meilleur buteur italien pour cette phase. Un coup dur pour la Squadra, qui devra compter sur la force de frappe de Vieri, beaucoup décrié cette saison même s'il a marqué avec l'Inter Milan 13 buts en 22 rencontres.

Gardiens :
Gianluigi Buffon (Juventus Turin), Angelo Peruzzi (Lazio Rome), Francesco Toldo (Inter Milan)

Défenseurs:.
Fabio Cannavaro (Inter Milan), Giuseppe Favalli (Lazio Rome), Matteo Ferrari (Parme), Marco Materazzi (inter Milan), Alessandro Nesta (Milan AC), Massimo Oddo (Lazio Rome), Christian Panucci (AS Roma), Gianluca Zambrotta (Juventus Turin).

Milieux :
Mauro Camoranesi (Juventus Turin), Stefano Fiore (Lazio Rome), Gennaro Gattuso (Milan AC), Simone Perrotta (Chievo Verone), Andrea Pirlo (Milan AC), Christiano Zanetti (Inter Milan).

Attaquants :
Bernardo Corradi (Lazio Rome), Antonio Cassano (AS Roma), Alessandro Del Piero (Juventus Turin), Marco Di Vaio (Juventus Turin), Francesco Totti (AS Roma), Christian Vieri (Inter Milan).

Sélectionneur : Giovanni Trapattoni

La Suède **

Bons footballeurs, les Suédois ont une bonne réputation auprès du public européen. Le pays possède de bonnes individualités (Larsson, Ljungberg, Ibrahimovic…) reconnues dans le vieux continent pour leurs bonnes performances avec leur grand club dans leur championnat respectif mais également en Coupe d'Europe. Ces joueurs si talentueux devront montrer qu'ils peuvent réussir avec leur sélection. Premiers de leur groupe, les coéquipiers de Mjällby (capitaine) ne disposaient pas d'un groupe très difficile (Lettonie, Pologne, Hongrie et Saint-Marin) mais ont bien su gérer cette étape. La plupart des «armes» dont disposent les deux entraîneurs, Lagerbäck et Söderberg, peuvent devenir très efficaces s'ils jouent en bloc et de manière compact comme lors des phases éliminatoires. Les individualités se chargent de créer et de marquer.

Fredrik Ljungberg est très motivé à l'approche de cette compétition si importante à ses yeux «il faut absolument aller le plus loin possible pour faire plaisir à notre pays qui ne demande que ça. Nous possédons de très bons joueurs, ce serait dommage de ne pas en profiter et de montrer aux gens que la Suède est un grand pays de football» . Avec l'aide de joueurs expérimentés comme Lucic (59 sélections), Hedman (55), Larsson (73), le demi-finaliste en 1992 de l'épreuve pourra sans doute corriger les erreurs qu'il commet lors des grandes compétitions. Loin d'être favori dans ce groupe, la Suède jouera son rôle d'outsider à fond et saura, peut être, bousculer les pronostiques en terminant premier du groupe devant l'Italie, ce qui est tout à fait possible.

Gardiens :
Andreas Isaksson (Djurgärdens FC), Magnus Hedman (Ancône), Magnus Kihlstedt (FC Copenhague).

Défenseurs :
Erik Edman (SC Heerenveen), Petter Hansson (SC Heerenveen), Andreas Jakobsson (Bröndby IF), Teddy Lucic (Bayer Leverkusen), Johan Mjällby (Celtic Glasgow), Olof Mellberg (Aston Villa), Michael Svensson (Southampton), Erik Wahlsted (Helsingborgs IF).

Milieux de terrain :
Anders Andersson (Benfica Lisbonne), Pontus Farnerud (Strasbourg), Kim Källstrom (Rennes), Tobias Linderoth (Everton), Frederik Ljungberg Arsenal), Mikael Nilsson (Halmstads), Anders Svensson (Southampton), Christian Wilhelmsson (RSC Anderlecht).

Attaquants :
Marcus Allbäck (Aston Villa), Zlatan Ibrahimovic (Ajax Amsterdam), Mattias Jonson (Bröndby IF), Henrik Larsson (Celtic Glasgow).

Sélectionneurs : Lars Lagerbäck et Tommy Söderberg

Le Danemark **

Vainqueur de l'édition en 1992, le Danemark n'a pas réédité cet exploit. Il n'a même pas dépassé le premier tour à chaque fois depuis cette date si historique. Le pays peut compter sur des joueurs de renom qui se sont faits un nom dans le football européen (Grönkjaer avec Chelsea, Sand avec Schalke 04, Laursen et Tomasson avec le Milan AC). Le groupe des phases éliminatoires était plutôt de taille puisqu'il y avait des nations comme la Norvège, la Roumanie…Morten Olsen, le sélectionneur, pense que son équipe a sa carte à jouer et qu'elle peut créer la surprise «on ne nous attend jamais lors des grands événements mais nous pouvons rivaliser avec les meilleurs parfois. Souvenez vous de 1992 ou du groupe de la Coupe du monde 2002, lorsque nous avons terminé premiers devant le champion en titre, la France. Il y a, à la fois des joueurs expérimentés et des individualités dans notre groupe, c'est pourquoi je suis confiant» .

Solide, compact, physique, athlétique, les Danois présentent les caractéristiques d'un jeu typiquement nordique. L'intégration des joueurs en Italie (Tomasson, Jörgensen,Kröldrup, Helveg, Laursen) permet à la sélection d'être plus complète au niveau de tous les compartiments du jeu. Comme beaucoup d'autres, le Danemark est un pays dans lequel peu d'internationaux évoluent. Le Championnat danois est réputé assez faible puisque les clubs ne vont pas très loin en Coupe d'Europe. Les titulaires en sélection sont donc des joueurs qui participent aux championnats étrangers et non pas à celui du Danemark. Tout le pays sera derrière son équipe pour supporter les joueurs qui ont hâte de débuter le tournoi. Et ce, dès le 14 juin contre le gros morceau, l'Italie.

Gradiens :
Stephan Andersen (Aalborg), Peter Skov-Jensen (FC Midttjylland), Thomas Sörensen (Aston Villa).

Défenseurs :
Kasper Bogelund (PSV Eindohoven), Thomas Helveg (Inter Milan), René Henriksen (Panathinaïkos), Niclas Jensen (Borussia Dortmund), Per Kröldrup (Udinese), Martin Laursen (Milan AC), Brian Priske (Racing Genk).

Milieux de terrain :
Thomas Gravesen (Everton), Claus Jensen (Charlton), Daniel Jensen (Real Murcia), Christian Poulsen (Schalke 04), Morten Wieghorst (Bröndby), Jesper Gronjaer (Chelsea).

Attaquants :
Martin Jörgensen (Udinese), Peter Lovenkrands (Glasgow Rangers), Peter Madsen (Vfl Bochum), Kenneth Perez (AZ Alkmaar), Dennis, Rommedahl (PSV Eindhoven), Ebbe Sand (Schalke 04), Jon Dahl Tomasson (Milan AC).

Sélectionneur : Morten Olsen

La Bulgarie *

Sans complexe mais motivée, la sélection bulgare affiche son état d'esprit avant de commencer l'Euro. Elle est supposée être la moins redoutable du groupe, étant donné qu'elle a peu l'habitude de briller lors des compétitions si importantes que celle-là. Plamen Markov, l'entraîneur, s'adonne à quelques pronostiques «tout le monde nous voit dernier, mais j'ai confiance en mes joueurs qui sont très excités. Ils peuvent se classer dans les deux premiers mais il sera très difficile de gagner contre l'Italie» . La génération de Stoïchkov avait bien réussi l'exploit d'arriver en quarts de finale de la Coupe du Monde alors qu'elle était destinée à ne pas dépasser la poule éliminatoire. Il sera difficile, tout de même, d'atteindre les quarts de finale de cette compétition tant la concurrence sera rude.

Les joueurs sont restés encore pour beaucoup en Bulgarie et n'ont pas un niveau européen de grande mesure comme peuvent l'avoir le Danemark ou la Suède. Seuls des hommes comme S.Petrov, Berbatov, Hristov ont l'habitude des grands rendez vous. Les joueurs expérimentés (I.Petkov : 51 sélections, Borimirov : 65 sélections) peuvent apporter un réel plus à ceux des grands clubs de Bulgarie. La Bulgarie n'a jamais dépassé le premier tour du championnat d'Europe des nations depuis 1968, autant dire que la tache, pour les coéquipiers de Manchev, s'annonce difficile mais pas impossible. Les Bulgares ont donc rendez vous avec leur histoire pour qu'on arrête d'associer le football du pays avec la génération 1994.

Gardiens :
Dimitar Ivankov (Levski Sofia), Stojan Kolev (CSKA Sofia), Zdravko Zdravkov (Litex Lovetch).

Défenseurs :
Vladimir Ivanov (Lokomotiv Plovdiv), Kiril Kotev (Lokomotiv Plovdiv), Rosen Kirilov (Litex Lovetch), Perdrag Pajine (Chakhtior Donesk), Ivailo Petkov (Fenerbahce), Ilian Stoyanov (Levski Sofia), Zlatomir Zagorcic (Litex Lovetch).

Milieux de terrain :
Daniel Borimirov (Levski Sofia), Velizar Dimitrov (CSKA Sofia), Marian Hristov (FC Kaiserslautern), Georgi Peev (Dinamo Kiev), Milen Petkov (AEK Athènes), Martin Petrov (Vfl Wolfsburg), Stilian Petrov (Celtic Glasgow).

Attaquants :
Dimitar Berbatov (Bayer Leverkusen), Valeri Bojinov (Lecce), Georgi Chilikov (Levski Sofia), Zoran Jankovic (Dalian Shide), Zdravko Lazarov (Gaziantepspor), Vladimir Manchev (Lille).

Sélectionneur : Plamen Markov

Le programme du groupe C :

Lundi 14 juin : Danemark - Italie à Guimaraes (18h)
Suède – Bulgarie à Lisbonne (20h45)

Vendredi 18 juin : Bulgarie – Danemark à Braga (18h)
Italie – Suède à Porto (20h45)

Mardi 22 juin : Italie – Bulgarie à Guimaraes (20h45)
Danemark – Suède à Porto (20h45)

Le groupe C est à priori déséquilibré puisqu'une seule équipe se détache (Italie) et une autre a l'air en dessous du lot (Bulgarie). La deuxième place qualificative pour les quarts de finale se jouera entre les deux équipes nordiques (Suède et Danemark). Cependant, chaque grande compétition relève son lot de surprises, et cela peut être le cas dans cette poule. La Bulgarie, notamment, qui a fini premier de son groupe dans les phases éliminatoires devant la Croatie et la Belgique. De plus, l'Italie n'a pas dépassé le premier tour lors de l'Euro 1996 et s'est faite éliminer lors de la dernière Coupe du Monde contre la Corée du sud en huitièmes de finales. Dès demain, le groupe D à l'affiche !

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