Que ce soit dans leur club ou dans leur sélection, ils sont indispensables. Leur forme est dépendante du jeu de leur équipe. Totti, Zidane, Scholes, Nedved sont des techniciens à part. Ils guident et orientent le système de jeu mis en place par leur entraîneur. Il s'agit des meneurs de jeu. Voici le deuxième volet des stars de l'Euro !

Totti (Italie), Zidane (France), Scholes (Angleterre) et Nedved (République Tchèque) sont des joueurs incontournables dans le football contemporain. Certains sont, certes plus exposés que d'autres, mais ce sont tous des fins techniciens de grand talent. Les quatre vont défendre leur réputation lors de l'Euro, mais il s'agira surtout d'amener leur sélection le plus loin possible. Et leurs prestations seront déterminantes.

Francesco Totti : le technicien italien

Il représente la technique juste, fine. Son toucher de balle, et ses déviations font rêver beaucoup de gens. Notamment, les supporters de l'AS Rome, qui le présentent comme leur dieu. Formé au club, le joueur souhaite rester à vie dans cette ville ou plutôt sa ville, puisque Rome est aussi son lieu de naissance. A bientôt 28 ans (en septembre), l'international italien ne collectionne pas les titres, puisqu'il n'a gagné que le championnat d'Italie en 2001, et n'a remporté aucun trophée avec sa sélection. Finaliste du dernier championnat d'Europe des nations en 2000, Francesco n'a toujours pas digéré cette défaite très amère «je n'y croyais pas et j'ai mis un peu de temps à m'en remettre. C'était terrible, mais on ne pouvait s'en prendre qu'à nous même» . Le Romain rêve donc de lever la coupe au mois de juillet pour oublier le mauvais souvenir d'il y a quatre ans, et pour ouvrir son palmarès avec l'Italie.

Après des débuts difficiles en Série A, entre 1993 et 1995, Totti s'est progressivement imposé dans l'entrejeu romain pour en devenir finalement le rouage essentiel depuis 1997. Meneur, il est également buteur. Cette saison en a été la preuve puisqu'il a inscrit 20 buts pour 31 rencontres jouées dans le Calcio, finissant troisième meilleur buteur avec une moyenne de 0,65 buts par matches, ce qui est très flatteur pour un milieu offensif. Son entraîneur de la Roma, Fabio Capello, ne dit de lui que du bien mais observe quelques remarques concernant ses performances «il est technique et il a de la classe sur le terrain. D'un geste il change le cours d'un match. Cependant, il doit être plus régulier et ne pas garder tout le temps le ballon comme il aime le faire. S'il gagnait des titres avec l'Italie ou des trophées européens avec l'AS Rome, il pourrait devenir ballon d'or» . Voilà ce qu'il pourrait arriver de mieux au Romain, il ne reste plus que cela s'exauce en commençant par le prochain Euro.

Zinedine Zidane : la tour de contrôle

Son palmarès et l'opinion publique à son égard parlent pour lui. Il est considéré comme un des meilleurs joueurs de la planète. Son rayonnement sur le terrain et son comportement en dehors montrent à quel point c'est un grand monsieur. Le Ballon d'or 1998 joue actuellement au Real Madrid, et cela depuis 2001. Il y a remporté la Ligue des Champions il y a deux ans en inscrivant un but venu d'ailleurs (une reprise du gauche en pleine lucarne). Buteur lors des grands événements, le Marseillais excelle dans ce registre puisqu'en finale de la Coupe du Monde en 1998, il inscrit un doublé contre le Brésil, ce qui a permis à la France de décrocher sa première Coupe du Monde. Deux ans plus tard, il goûte au plaisir de gagner un autre trophée avec l'Equipe de France, le championnat d'Europe des nations. Il marquera, d'ailleurs, un coup franc splendide contre l'Espagne en quarts de finale et transformera un penalty, tiré avec beaucoup de sang froid face au Portugal en demi finale, qui les qualifiera pour la finale.

Avant d'avoir débarqué à Madrid, le Français d'origine Kabyle, avait passé 5 saisons à la Juventus de Turin (1996-2001), club dans lequel il s'est révélé au public européen et il a permis de prendre une toute autre envergure. Il a remporté avec la Vieille Dame de nombreux trophées (Coupe Intercontinentale, Super Coupe d'Europe, Super Coupe d'Italie et Calcio par deux fois). Marcello Lippi, son entraîneur à la Juve, ne tarit pas d'éloges lorsqu'il évoque le numéro 10 des Bleus «il est impressionnant : technique, spectaculaire, physique, mature et il a quelque chose en plus que je ne peux pas expliquer. Il est présent lors des grands rendez vous et il fait rêver les gens même lors des matches amicaux, c'est pourquoi c'est, selon moi, le meilleur joueur du monde» . Blessé lors de la dernière Coupe du Monde en Asie, son absence s'est faite cruellement ressentir dans le jeu des Tricolores. Cette fois, il sera bien là et s'il est toujours aussi efficace et impressionnant lors des grands événements, la France devrait aller loin à l'Euro.

Paul Scholes : l'accélérateur

Petit (1m70), trapu, rouquin et grincheux. Voilà comment se présente le meneur de jeu de l'Angleterre, une des nations favorites pour l'Euro. Paul Scholes évolue à Manchester United, son club formateur et, il en est le pion indispensable au bon fonctionnement de l'équipe. Son sens du dribble, de la passe et sa vision du jeu font partie de ses principales qualités. C'est lui qui organise, mais il sait également marquer des buts et, il a la fâcheuse tendance d'être très adroit dans ce genre d'exercice. Lors de la saison 2002-2003, il a inscrit 14 buts en Championnat, il eut même l'honneur de remporter le Championnat cette année. Ce n'est, évidemment, pas son seul titre acquis. Il a remporté six fois le Championnat d'Angleterre, trois fois la Cup, une Coupe Intercontinentale et la Ligue des Champions. Son palmarès équivaut à celui du club, Manchester United, depuis 10 ans puisqu'il a débuté chez les pros en 1994 et il n'a pas connu d'autre club depuis.

Ses premiers pas en sélection anglaise remontent au 24 mai 1997 où il avait joué contre l'Afrique du Sud, match que les britanniques avaient remporté 2 buts à 1 chez lui au Stade d'Old Trafford. L'Euro arrive au bon moment selon lui «je suis en forme et je sens qu'on s'entend de mieux en mieux entre joueurs de la sélection. Je suis très confiant. De plus, l'élimination au premier tour lors du précédent Championnat d'Europe me reste en travers de la gorge. Je suis persuadé que nous pouvons aller loin dans le tournoi car nous sommes bien meilleurs qu'il y a quatre ans, moi pour commencer» . Voilà des paroles qui vont ravir les supporters anglais. Le pays n'ayant plus rien remporté depuis la Coupe du Monde en 1966, son meneur de jeu se doit d'être en confiance à l'approche d'un événement si important. Scholes aura l'occasion même d'accroître son total de buts qui est déjà de 13 pour 60 sélections.

Pavel Nedved : l'âme tchèque

Leader de la sélection tchèque, il en est également l'organisateur et le capitaine. Le Ballon d'Or 2003 est le pilier d'une des équipes favorites pour remporter le Championnat d'Europe des Nations. Joueur de la Juventus Turin où il a véritablement explosé et changé de statut. C'est-à-dire qu'il est passé de très bon joueur européen à un des meilleurs de la planète. Arrivé de la Lazio Rome à la Juventus en 2001, il était censé remplacer Zidane parti à Madrid. Cependant, les deux prodiges du ballon rond n'ont pas le même profil. Nedved est doté d'un excellent sens du collectif, d'un mental à toute épreuve et d'une façon de manier le ballon que beaucoup de footballeurs lui envient. Et Karel Brückner, le sélectionneur tchèque, sait de quoi il parle «en plus d'être très bon sur le terrain, il a toujours le même plaisir à l'entraînement et aux matches. Il s'arrache toujours pour aider ses partenaires. Mentalement, techniquement et physiquement, il est vraiment au dessus du lot» .

Son passage à la Lazio Rome le révéle véritablement au grand public. Arrivé dans la capitale en 1996, il y reste 5 ans. Ces saisons auront été très bénéfiques et riches en titres. Il y remporte la Coupe des Coupes en 1999, la Super Coupe d'Italie en 1998, le Calcio en 2000, la Coupe d'Italie en 1998 et en 2000. Cet ancien joueur du Sparta Prague est très motivé pour remporter l'Euro cette année. Son équipe, la République tchèque, a la possibilité de pouvoir remporter le premier trophée de son histoire. En 1996, après avoir éliminé les français en demi finale, les coéquipiers de Pavel Nedved avaient raté le coche contre l'Allemagne. Le Turinois fait partie de la sélection depuis longtemps maintenant puisqu'il a débuté il y dix ans, le 5 juin 1994, contre l'Eire (3-1). Depuis, il s'est imposé progressivement pour en devenir aujourd'hui l'âme. Il compte 77 sélections et a marqué 17 buts.

Des stars, des génies, des meneurs de jeu mais également des meneurs d'hommes car sur le terrain, leur poste est propice à ce q'ils entraînent leurs coéquipiers en les soutenant ou en les conseillant. Tous ces joueurs seront donc inévitables lors de l'Euro car ils font partie des équipes favorites pour le tournoi et parce qu'ils sont des éléments essentiels à leur sélection. En mettant en pratique leur talent individuel au service du collectif, nous aurons droit à un Euro digne d'une grande compétition. Demain, dernier volet des stars de l'Euro avec des attaquants !

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