Certaines équipes européennes sont composées de joueurs qui sont au dessus de la moyenne. Seulement, certains d'entre eux ont la particularité d'être très jeunes. Ils évoluent depuis quelques années au haut niveau et montrent dans leur pays qu'ils sont potentiellement des futures stars. Voici le premier volet des stars de l'euro !

Rooney (Angleterre), Cassano (Italie), Ronaldo (Portugal) et Fernando Torres (Espagne) ont entre 18 et 21 ans et vont participer avec leur sélection respective à l'Euro. Chacun n'est pas un titulaire indiscutable mais peut le devenir s'il saisit sa chance qui lui est donnée. C'est évidemment pour tous leur première compétition officielle et ce sera l'occasion, donc, de montrer à toute l'Europe qu'ils sont des génies du ballon rond. Maxifoot vous propose un premier volet des stars de l'Euro avec dans cette première édition, quatre "espoirs" !

Wayne Rooney : le surdoué britannique

On peut le qualifier de précoce tant le joueur s'est fait remarquer tôt. Wayne Rooney n'a même pas 19 ans, (il soufflera ses 19 bougies en octobre) et il est déjà un titulaire sur le front de l'attaque anglaise chez les A. Buteur avec son club, Everton (son club formateur), il a réussi à gagner la confiance de son entraîneur depuis deux ans. Sa première sélection sous le maillot national remonte au 12 février 2003 lors d'un match contre l'Australie (1-3). Depuis, il est apparu à 11 reprises et a inscrit 3 buts. L'Euro 2004 constitue, pour lui, sa première grosse compétition officielle avec l'Angleterre. Mais, ce n'est pas la grandeur de l'événement qui va perturber le jeune homme qui a bien la tête sur les épaules. D'ailleurs, cela n'effraie pas non plus le sélectionneur, Sven Goran Eriksson, qui dit à ce sujet «je ne m'inquiète pas pour lui, il a du caractère même beaucoup. On met trop de pression sur ses épaules alors que cela ne sert à rien, il sera prêt pour le jour j, vous verrez» .

Le gamin ne marque pas autant que Henry, Shearer ou Van Nistelrooy en Premier League, mais il impressionne autant la presse anglaise. Celle-ci toujours très active concernant le football et ses à côtés, ne manque pas une occasion pour évoquer les prouesses du petit prodige tout droit venu d'Everton. De plus, depuis que la méga star, David Beckham, a «émigré» vers l'Espagne, Rooney a pris de plus en plus la place de l'ancien mancunien sur les couvertures des magazines anglais. Depuis ses premiers matches en Premier League, il joue presque tous les matches de la saison. L'année dernière, il a marqué 6 buts et joué 33 rencontres avec son club. Cette année, son bilan s'est amélioré puisqu'il a participé à 34 matches et a inscrit 9 buts. Ses déclarations à son égard sont, toutefois, assez modestes : «j'ai encore beaucoup de progrès à faire, surtout au niveau de la régularité de mes performances. Je dois être plus concentré et plus constant» .

Antonio Cassano : le rebelle

Attaquant de l'AS Rome et de la Squadra Azzura, ce jeune joueur de 21 ans est déjà une valeur montante du football italien. Révélé sous les couleurs de Bari entre 1999 et 2001, où il prend ses repères dans le Calcio. Et il y marque ses premiers buts (1999-2000 : 21 matches, 3 buts ; 2000-2001 : 27 matches, 3 buts). C'est alors que Fabio Capello, l'entraîneur de l'AS Rome, décide de le faire venir au club de la capitale. Commence alors la véritable ascension du petit surdoué transalpin. Dès sa première saison, il participe à 23 matches et marque 5 buts. Tout le pays découvre les capacités techniques d'Antonio. Capello dit de lui qu' «il peut réaliser un geste venu d'ailleurs à tout moment. Il vaut mieux l'avoir dans son équipe qu'en face car il peut déstabiliser l'adversaire et changer le cours du match en un seul geste» . C'est pourquoi, il a été sélectionné avec l'équipe nationale par Giovanni Trapatoni.

Doté d'un petit gabarit pour un attaquant (1m75, 72 kg), il se sert de sa malice et de sa technique pour tromper l'adversaire. Le natif de Bari est réputé pour son caractère bien trempé, ce qui lui vaudra quelques «scènes de ménage» avec son coach. Le principal intéressé est, d'ailleurs, très réfléchi envers lui-même : «Je sais que j'ai des réactions qui peuvent irriter les gens. Et je comprends les personnes qui ne peuvent pas supporter mais écarts de conduite. Mais, quand on m'annonce que je ne suis pas titulaire alors que j'ai été bon lors des entraînements, cela ma rend dingue sur le moment» . Le jeune transalpin est monté en puissance d'année en année. Il joue davantage avec son club et marque plus de buts avec les années. La saison dernière, il a joué 27 matches pour 9 buts inscrits. Et cette saison, il est un des Romains à avoir le plus joué (33 rencontres) et il a tout de même marqué 14 buts. Il constitue donc un des plus grands espoirs italiens de cette décennie, tellement sa progression est fulgurante.

Christiano Ronaldo : le dribbleur lusitanien

Il n'a même pas 20 ans, que le jeune est déjà comparé à son compatriote Luis Figo. A 19 ans, il joue avec le club de Manchester United. Repéré par Sir Alex Ferguson, celui-ci lui fait confiance puisqu'il participe à plus de rencontres que les cadres tels que Scholes, Keane ou Butt. Débarqué l'année dernière du Sporting Portugal, il est très souvent titulaire avec le club anglais. Son entraîneur, Ferguson, est très élogieux lorsqu'il parle de Christiano «j'ai très vite remarqué qu'il avait le profil pour être un grand joueur. Il est rapide, très technique et ne se dégonfle jamais. C'est pourquoi je fais confiance à un si jeune joueur. Il prend ses responsabilités, et c'est ce qui me plait aussi» . La saison dernière, il avait participé à 25 matches avec le Sporting Portugal et inscrit 3 buts. Cette saison, il a joué 29 matches et marqué 4 buts avec Manchester United. Le jeune lusitanien a tout pour devenir un grand joueur, s'il continue d'évoluer dans ce sens. Il faut donc lui accorder de la patience et de la confiance s'il veut atteindre le statut de ses aînés.

Parmi les joueurs sélectionnés dans l'équipe du Portugal, il compte le moins de sélections avec le troisième gardien qui n'en a aucune. Ronaldo est apparu à 5 reprises sous le maillot de l'équipe A du Portugal. Souvent utilisé avec les Espoirs portugais, il a été décisif et mis en avant en sélection. Son intégration dans un club si célèbre que celui de Ferguson a été bénéfique pour le Portugais. Le sélectionneur, Luiz Felipe Scolari, l'a intégré dans l'équipe pour l'Euro car il a remarqué que le tout récent vainqueur de la Cup pouvait s'épanouir dans un grand club. Il dit de lui qu' «il peut aller très loin tant sa marge de progression est énorme, vu ce qu'il est en train d'accomplir à son âge. Je compte évidemment sur lui pour l'Euro même si je ne vais pas le faire jouer tout le temps car je compte sur l'expérience, qui est très importante dans ces rendez-vous. Et Christiano va jouer sa première compétition internationale en sélection» .

Fernando Torres : le torrent madrilène

A tout juste 20 ans, il est le plus jeune de la sélection espagnole à l'Euro. Cet attaquant pure souche de l'Atletico Madrid représente la jeunesse montante dans laquelle on place beaucoup d'espoirs, comme c'était le cas avec Morientes et Raul auparavant. Fernando Torres est en pleine progression depuis deux ans. Avec son club, il s'est imposé comme un des piliers puisqu'il a joué le plus de matches (35) cette saison, alors que l'année dernière il en avait disputé 29. Sa dynamique ne cesse de s'accroître grâce à son talent, notamment, mais à l'aide aussi des joueurs expérimentés tels que le Grec Nikolaïdis, les espagnols, Sergi et Gabi, et l'Argentin, Simeone. Le jeune raconte les conseils précieux qu'ils lui donnent «ils m'aident à me concentrer, à rester dans le match 90 minutes, ce qui n'est pas aussi facile quand on a si peu d'expérience comme moi. Ils font en sorte que je sois toujours plus rigoureux, que je défende plus. Ils jouent le rôle de l'entraîneur sur le terrain. Et évidemment, cela m'est très utile pour progresser» .

Peu expérimenté, il l'est aussi en sélection. Il n'en compte que 5 mais le puissant attaquant (1m83, 70 kg) entend bien se faire sa place dans l'équipe, et cela dès l'Euro. Et, il possède des arguments de taille car l'avant-centre espagnol a fini troisième buteur du Championnat avec 19 buts pour 35 rencontres. Son ratio n'en est que plus flatteur (0,54 but par match). Personne n'est donc surpris par sa sélection pour l'Euro et surtout pas son entraîneur de l'Atletico, Cesar Ferrando, qui ne mâche pas ses mots envers le joueur «il est très impressionnant à son âge. C'est toujours un énorme coup dur de devoir se passer de lui car il arrive à entraîner une dynamique autour de lui lorsqu'il est sur le terrain. Il est dans la lignée de Raul» . Il ne figure pas dans l'équipe type du sélectionneur ibérique puisque Raul et Morientes sont les attaquants titulaires. Fernando Torres va devoir montrer que l'on peut être un grand attaquant venant de la capitale mais pas du Real et bien de l'Atletico.

L'Euro peur servir de déclic comme de désillusion. Ces quatre jeunes ont rendez vous avec leur destin pour pouvoir devenir incontournable dans leur pays. Une carrière a déjà commencé, une autre, mais celle-ci, internationale va bientôt démarrer. Ayant montré la plupart de leurs qualités dans leur club, il s'agit maintenant de montrer qu'ils ont les capacités pour jouer dans les grandes compétitions officielles et d'espérer remporter le titre de Champion d'Europe des Nations cette année. A demain pour les «meneurs de jeu» de l'Euro !

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