Bilan L1 - Monaco
Par Marie Ange Kostoff - 100% Clubs, Mise en ligne: le 20/06/2005 à 22h23
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Malgré une belle troisième place, l'AS Monaco a terminé le championnat un goût amer dans la bouche. Une saison mitigée, une élimination «précoce» dès les huitièmes de finale de Ligue des Champions, l'ASM n'a pas su arracher la deuxième place de L1, directement qualificative pour la reine des coupes d'Europe. Un bilan pourtant honorable dont rêverait pourtant beaucoup de formations tricolores…

Troisièmes du championnat version 2003-2004, finalistes malheureux de la Ligue des Champions, étrillés par le FC Porto (0-3) ; les Monégasques entamaient la saison avec l'ambition légitime de continuer sur leur lancée et de franchir un palier supplémentaire pour tenter de contrer la force lyonnaise et emporter le titre de champion de France. Mais les départs des cadres de l'épopée rouge et blanche, les Giuly, Rothen ou Morientes, entre autres, vont peser lourd et les hommes de Didier Deschamps, trop inconstants en début de saison notamment, n'auront guère l'occasion de venir contester le Roi Lyon. Eliminés en huitième de finale de Ligue des Champions par le PSV Eindhoven, ils se sont vite recentrés sur le championnat de France mais n'ont pas réussi à se hisser sur la deuxième marche du podium qu'ils laissent à Lille prenant tout de même la troisième place du championnat qui fera, pour certains, figure de lot de consolation.


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Monaco joue aux montagnes russes

Toujours sur leur petit nuage, auréolés de leur statut de finalistes de Ligue des champions, les Monégasques réalisent un début de saison des plus performants, pointant à la première place du classement après huit journées. Cinq victoires, deux nuls, une seule défaite, face à Caen (0-1, 3ème j.), l'ASM profite d'un calendrier relativement favorable (où elle affronte les trois promus lors des trois premiers matches) pour prendre ses aises et montrer ses ambitions. Forts de leur match nul à Gerland, face à Lyon (0-0, 8ème j.), les hommes de Didier Deschamps se présentent donc sereins à Louis II, face à Nice alors modeste 15ème du championnat. Une sérénité de bon aloi puisque, à l'heure de jeu, les Monégasques mènent 3-0 et semblent maîtriser leurs adversaires. Et pourtant, les Aiglons vont sortir leurs griffes et renverser la tendance en à peine un quart d'heure, crucifiant leurs adversaires 4-3. Et ce match les Monégasques vont avoir du mal à l'oublier…

Sept matches sans victoires (6 nuls, une défaite) vont être nécessaires pour digérer la défaite face à Nice. Un énorme trou noir long de deux mois qui aura certainement fait perdre le titre aux Monégasques. Relégué à la septième place, à treize points des leaders lyonnais, le club de la Principauté termine toutefois l'année comme il l'a commencé grâce à deux victoires face à Rennes (2-0, 17ème j.) puis Bastia 2-0, 18ème j.) avant de concéder le nul face au spécialiste du genre, Bordeaux (1-1, 19ème j.). «Vu notre saison irrégulière, être en Ligue des Champions, pour la troisième fois d'affilée, fait plaisir» confiait Julien Rodriguez avant la fin du championnat. Car sans cette irrégularité assassine, nul doute que l'ASM aurait pu contester l'OL jusqu'au bout de la saison…

Transformés après la trêve, les Rouge et Blanc ne vont connaître la défaite qu'à deux reprises, face à Nice (2-1, 27ème j.) et Ajaccio (0-3, 31ème j.). Revenus à neuf points de Lyon à l'aube de la 26ème journée, ils auront même l'opportunité de revenir à six points des leaders. Mais les arrêts de jeu de la rencontre entre les deux formations et un but de Clément à la 95ème minute réduiront leurs minces espoirs de titre à néant. La deuxième place, qualificative pour la Ligue des Champions, qu'ils ont quitté dès les huitièmes de finale face au PSV Eindhoven, reste toutefois en ligne de mire. Mais à l'image d'une «saison des occasions manquées» , l'ASM cède face à l'envie et au talent lillois et doit se résoudre à disputer le tour préliminaire de la reine des Coupes européennes.

Les satisfactions

Certes loin de ses homologues lyonnaise (22 buts encaissés) et lilloise (29 buts encaissés) avec les 35 ballons qui ont franchi sa ligne de but, la charnière défensive monégasque peut toutefois se réjouir d'avoir terminé la saison à la quatrième place des meilleures défenses du championnat. Avec cinq buts supplémentaires encaissés par rapport à la saison dernière, la défense rouge et blanche a perdu une partie de sa superbe mais reste dans le haut du tableau , tout comme l'attaque monégasque. Elle aussi moins performante que la saison dernière (52 buts marqués contre 59 en 2003-2004), elle se place tout de même au troisième rang national, cette fois-ci non loin de ses adversaires directs, encore une fois Lille (52 buts) et Lyon (56 buts). Un bilan donc finalement honorable pour une saison que tous, y compris les instances dirigeantes de l'ASM, qualifient de «saison de transition» . «On a dû reformer une équipe, rebâtir une ossature et les blessures ne nous ont pas épargnés (…) L'année dernière, nous étions sur un petit nuage avec la Ligue des Champions. Là il a fallu redescendre sur terre» . Et malgré une refonte partielle d'un groupe qui tournait bien la saison dernière et était soudé par les victoires, le groupe monégasque s'est montré globalement performant, exécutant une belle deuxième partie de saison, témoin de l'intégration finalement réussie de nombre de ses nouveaux éléments.

Mais cette saison n'aurait sûrement pas été la même sans le portier monégasque, Flavio Roma. Décisif, présent dans les moments les plus chauds, il a sauvé les siens à de nombreuses reprises tout au long de la saison, sauvegardant jusqu'au bout la place des Monégasques sur le podium de L1. La charnière défensive monégasque n'a quant à elle pas démérité, Gaël Givet réalisant d'ailleurs individuellement une très bonne saison. Solide, volontaire il a assumé son rôle de «patron» de la défense centrale, aux côtés de son compère de l'équipe de France, Sébastien Squillaci. Après un début de saison difficile, Maicon Douglas (d'ailleurs retenu en sélection brésilienne lors de la Coupe des Confédérations 2005) a bien terminé l'année. Au milieu, on peut saluer la volonté de Zikos, toutefois trop nerveux à de nombreuses reprises. Mais son activité reste à saluer, tout comme celle de Diego Perez. Enfin, l'attaque monégasque n'a pas démérité. Emmanuel Adebayor sort bien évidemment du lot. Certes, il a marqué moins de buts que ses comparses, Kallon (11 buts) et Chevanton (10 buts) mais sa régularité et sa technicité ont fait de lui l'une des révélations de l'année.

Les déceptions

Si les Monégasques pouvaient s'attendre à continuer sur la lancée de la saison dernière, les départs de l'intersaison, on l'a dit, les ont contraints à revoir leurs ambitions à la baisse. Difficile alors de réaliser une saison aussi explosive lorsqu'on laisse partir des dynamiteurs de jeu tels que Jérôme Rothen ou surtout Ludovic Giuly hors de la Principauté. Le jeu monégasque en a ainsi pâti tout au long de la saison. Certes, le niveau de jeu des Rouge et Blanc reste toujours élevé mais a été moins flamboyant, que ce soit en championnat ou en Ligue des champions (hormis peut-être lors des retrouvailles entre l'ASM et la et ce fameux 5-0). La petite étincelle qui existait en 2003-2004 s'est en partie éteinte, laissant place à un jeu empreint de moins de folie mais qui, au fil de la saison, s'est avéré de plus en plus efficace. En témoigne la deuxième partie de saison monégasque qui, grâce aux automatismes acquis au fil des matches, a été bien meilleure. On peut également regretter un esprit moins «guerrier» que la saison dernière. Mais là encore, le départ de certains joueurs a fait éclater un groupe qui s'était construit autour d'une épopée et la descente sur terre a mis quelque temps à être digérée.

Sans être décevants, certains joueurs auraient pu se montrer plus performants lors de leur saison. Ernesto Chevanton a évidemment réussi une belle saison. Mais les blessures ne l'ont pas épargné et nul doute que s'il avait pu réaliser une saison complète, il aurait eu un meilleur rendement. Javier Saviola a lui aussi réalisé une saison en demi-teinte. Brillant par moments, décisif à d'autres, ses absences ont parfois nui à sa formation. Avec huit buts inscrits, il reste le quatrième meilleur buteur de son club mais n'a pas concrétisé tous les espoirs que certains avaient placés en lui et n'a pas remplacé Morientes dans le coeur des supporters monégasques. Enfin, toujours en attaque, Shabani Nonda a traversé cette saison à la manière d'un fantôme. Lui aussi miné par les blessures, il a oscillé entre reprises et rechutes et n'a jamais pu faire un retour en force au sein du groupe de Didier Deschamps. Aucun but, seulement trois rencontres disputées en tant que titulaire sur les dix disputées, il fera les beaux jours de l'AS Roma la saison prochaine.

La saison prochaine : un travail de longue haleine

Fixé relativement tôt sur leur avenir, les Monégasques ont eu tout le temps de préparer la saison prochaine avec sérénité. Un temps précieux qui permet souvent de faire les meilleures affaires. Et dans ce domaine, l'ASM a, pour le moment, réussi à sortir son épingle du jeu. Sans dépenser un euro, le club de la Principauté a d'ores et déjà enregistré l'arrivée de cinq recrues. L'ancien Lensois, Guillaume Warmuz sera ainsi la doublure de Flavio Roma. Libre de tout contrat lui aussi, Toifilou Maoulida garnira l'attaque monégasque pour quatre ans, tout comme le milieu de terrain espagnol en provenance du Barça, Gerard. Un milieu de terrain qui sera particulièrement bien garni, Olivier Sorlin ayant lui aussi signé un bail de quatre ans. Mais le plus gros coup du mercato pour l'ASM est bel et bien l'arrivée de Kapo, transféré de la Juventus de Turin sur le Rocher sous forme de prêt.

Grâce à ses économies, l'ASM peut désormais casser sa tirelire, en priorité pour Camel Meriem, que Bordeaux ne veut pas lâcher à moins de 10 millions d'euros. Didier Deschamps aimerait également recruter un attaquant. Côté départ, hormis l'envol de Shabani Nonda à l'AS Rome, Javier Saviola est reparti au FC Barcelone et Pontus Farnerud s'est engagé envers le RC strasbourg. On parle également beaucoup d'éventuels départs d'Emmanuel Adebayor, très sollicité (Everton, Arsenal) mais que Didier Deschamps aimerait garder à tout prix et de Patrice Evra qui aurait été sollicité par Liverpool et l'Inter Milan. Enfin, Mohamed Kallon est en contact avec Tottenham.

A peine sorti de la saison 2004-2005, Didier Deschamps était soucieux de boucler le recrutement au plus vite afin de préparer au mieux la saison prochaine. L'année de transition passée, nul doute que «DD» est pressé de repartir sur les terrains de L1, à la tête d'une équipe qui prend forme peu à peu et risque de poser plus d'un problème aux formations de France et de Navarre…



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