C’est un séisme sans précédent pour le football turc. Le président de la Fédération (TFF), Ibrahim Hacosmanoglu, a révélé que plus de 150 arbitres pariaient activement sur des matchs, malgré l’interdiction formelle de la pratique. Une annonce qui fait vaciller tout un système déjà fragilisé par les soupçons de partialité et les violences envers les officiels.
Parmi les noms cités figure Zorbay Küçük, arbitre de Süper Lig et troisième mieux payé du pays la saison passée, désormais au centre de la tempête. Des vidéos de décisions litigieuses circulent massivement, tandis que plusieurs clubs demandent à rejouer certains matchs. "La confiance dans l’arbitrage était proche de zéro, elle est désormais négative", a résumé le journaliste Yusuf Kenan Çalk dans des propos repris par L’Équipe.
Alors que les salaires des arbitres ont été revalorisés la veille même de la révélation du scandale, le parquet d’Istanbul enquête sur un réseau de paris bien plus vaste, qui impliquerait aussi des joueurs. Une crise profonde, symptomatique d’un football turc miné par la défiance et les dérives financières.
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