Non, le club londonien n'est pas en passe d'être racheté par un oligarque venu de Moscou, à l'instar d'un Chelsea appartenant à Roman Abramovitch. Les Gunners sont seulement transcendés par l'arrivée d'Andreï Archavine, attaquant de poche qui engrange les victoires.

Arsenal affronte Manchester City, samedi à l'Emirates Stadium, dans une position de force après avoir signé trois victoires consécutives en Premier League. Les Gunners ont dépassé Aston Villa au classement et, s'ils semblent loins du 3e Chelsea (à 6 points), ils s'accrochent à la 4e place qualificative pour la Ligue des Champions en Angleterre. L'équipe managée par Arsène Wenger est toujours en course en C1 cette année, ainsi qu'en FA Cup.

Recrutement judicieux

Le retour en forme d'Arsenal, qui alignait les contre-performances en début d'année (5 matchs nuls entre janvier et février en championnat) coïncide avec l'arrivée d'Andreï Archavine, l'attaquant champion de Russie avec le Zenith St-Petersbourg en 2007. Ce joueur révélé lors de l'Euro 2008, titularisé pour la première fois le 21 février avec les Gunners, a joué à cinq reprises avec sa nouvelle équipe et enregistré autant de victoires. Il n'a marqué qu'un but (lors de la victoire face à Blackburn 4-0 le 14 mars) mais ce fut un chef-d'oeuvre. Et il a signé trois passes décisives. Enthousiaste, doté d'un bon esprit d'équipe, le Russe a convaincu son manager et conquis l'Emirate Stadium, pourtant difficile.

Il reste à Wenger à négocier avec finesse la dernière ligne droite du championnat anglais. Arsenal doit encore rencontrer Manchester United, Liverpool et Chelsea entre le 18 avril et le 16 mai. Ces trois poids lourds précèdent les Gunners au classement. Sans compter le quart de finale de C1 contre Villareal, les 7 et 14 avril. Les rumeurs de transferts enflent dans les coulisses et pourraient diviser une équipe jeune, donc propre à s'enflammer. Cesc Fabregas est ainsi pressenti à Barcelone ou au Real. Son départ pourrait entraîner ceux de Robin Van Persie et d'Emmanuel Adebayor. «Ce qui est important pour nous n'est pas de savoir qui reste en juillet mais de nous concentrer sur le prochain match. Notre succès dépendra de la manière dont nous nous concentrerons sur le court terme et de l'intelligence avec laquelle nous saurons évacuer les spéculations sur le long terme» , a prévenu Arsène Wenger. Il pourra compter sur l'enthousiasme d'Archavine pour porter son groupe vers l'avant.

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