PSG : ce que Leonardo aurait fait différemment
Invité de l'After Foot sur RMC, Leonardo a livré une analyse franche de son passage au Paris Saint-Germain. Sans détour et en assumant totalement ses positions, l'ancien directeur sportif a expliqué ce qu'il aurait fait différemment.

Il est l'homme que le Qatar avait choisi pour poser les bases du Paris Saint-Germain version nouveau monde. Architecte du projet naissant en 2011, puis rappelé en 2019 pour remettre de l'ordre dans une direction sportive sous tension, Leonardo a traversé deux mandats rythmés par des choix structurants, des mercato fondateurs et quelques ruptures marquantes.
Désormais à distance, il pose un regard plus libre sur ces années, entre décisions qu'il aurait prises autrement et moments qu'il estime avoir façonné la trajectoire du club.
Verratti et Mbappé, deux dossiers qu'il aurait gérés autrement
Leonardo a d'abord parlé de Marco Verratti avec la même admiration qu'il lui portait lorsqu'il était en poste. «Marco, ça a été un joueur énorme» , a martelé le Brésilien dans l'After Foot sur RMC, avant d'ajouter ce qu'il n'avait jamais dit publiquement : «Peut-être qu'au bout de cinq ans, il aurait dû rejoindre un club encore plus grand.» Pour lui, le milieu italien avait les armes pour viser le très haut niveau européen et a supporté une pression constante qui a parfois altéré sa concentration. Mais il refuse catégoriquement l'idée d'un «gâchis» et maintient que le «Petit Hibou» reste l'un des joueurs qui ont façonné le projet qatari.
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Sur Kylian Mbappé, Leonardo a été tout aussi direct. Il estime que le PSG aurait dû accepter son départ lorsque l'attaquant voulait rejoindre le Real Madrid dès l'été 2021. «Il voulait partir. Il devait partir parce qu'il voulait partir. Moi, je suis comme ça : s'il veut partir, il part» , a assumé l'ancien joueur du PSG. Il n'était «pas d'accord» avec les conditions posées pour la prolongation de 2022 et reste convaincu que cette décision a rendu la suite «impossible» pour lui au club. Une manière de dire qu'un cap a été franchi ce soir-là, et qu'il n'a jamais partagé cette stratégie imposée par sa hiérarchie.
Des regrets personnels
Leonardo est aussi revenu sur un épisode fondateur de son histoire avec Paris : sa démission en 2013, à la suite de sa suspension de neuf mois pour avoir bousculé l'arbitre Alexandre Castro dans les couloirs du Parc des Princes. «J'étais suspendu, et je ne l'acceptais pas. J'aurais dû rester, et subir ma punition et continuer au club» , a reconnu le finaliste malheureux de la Coupe du monde 1998. Il dit avoir vu grandir le PSG «de l'extérieur» , sans pouvoir accompagner un projet dont il se sentait l'un des architectes. Un aveu rare, qui tranche avec son image de dirigeant inflexible.
Il a enfin évoqué un autre regret : ne jamais avoir réussi à faire de Thiago Motta l'entraîneur du PSG. «Je lui ai beaucoup parlé et je pense que ce serait génial» , a confié Leonardo, tout en précisant : «Attention, je ne mets pas Luis Enrique dehors, je suis très content de son travail.» Pour lui, l'Italo-Brésilien, un des premiers joueurs majeurs attirés par QSI, réunit tout ce qu'il souhaite voir dans le futur du club : des idées de jeu fortes, un lien profond avec Paris et une compréhension du vestiaire. Une option qu'il n'a jamais pu concrétiser, malgré des années d'influence.
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