OM : les résultats, le jeu et le turnover... Les réponses de De Zerbi aux critiques

Dans une période compliquée, l'Olympique de Marseille de Roberto De Zerbi reçoit de nombreuses critiques. En conférence de presse ce vendredi, l'entraîneur phocéen a répondu à ses détracteurs.

Roberto De Zerbi a livré son analyse sur les difficultés de l'OM.

En grande forme de septembre à mi-octobre, l'Olympique de Marseille traverse une période de turbulences depuis la défaite sur la pelouse du Sporting Portugal (1-2) en Ligue des Champions le 22 octobre dernier. Sur les 5 derniers matchs toutes compétitions confondues, le club phocéen a enregistré 3 défaites, 1 nul et 1 victoire.

En plus de ce bilan insuffisant, les hommes de Roberto De Zerbi déçoivent dans le jeu en multipliant les copies décevantes, à l'image du visage affiché contre l'Atalanta Bergame (0-1) mercredi en C1.

De Zerbi juge cette mauvaise passe

Présent en conférence de presse, le coach de l'OM a livré son analyse de cette période compliquée. «Quand tu perds, surtout de cette manière, ce n'est pas forcément une très belle chose, mais c'est le foot. Il faut avoir la lucidité de comprendre le moment et ce n'est pas facile à Marseille. Les joueurs sont sereins, ils sont bien évidemment énervés et fâchés de cette défaite. Ce n'est pas un moment très heureux, on a des moments comme ça pendant une saison, il faut réussir à s'en sortir de la meilleure des façons et rester unis quand les choses ne vont pas dans le bon sens. Je ne crois pas que ce soit un moment négatif, c'est un moment difficile - comme après Rennes pour les raisons connues par tout le monde - parce qu'on ne joue pas bien, ça fait quasiment trois matchs», a-t-il reconnu.

Sans se cacher par rapport au niveau affiché par son équipe ces dernières semaines, De Zerbi a tout de même tenu à réaliser un rappel : Marseille, 2e au classement en Ligue 1 à 2 points du Paris Saint-Germain, peut reprendre provisoirement la première place en dominant Brest samedi. «Angers, Auxerre et l'Atalanta, au niveau de la qualité du jeu, ce n'est pas bon. Puis au niveau des résultats, perdre contre l'Atalanta et faire nul contre Angers, ça nous a agacés. On a beaucoup de joueurs blessés, ça arrive à tout le monde, il faut rester lucide et équilibré. Si on gagne demain, on sera premier au classement et on creusera l'écart puisqu'il y a trois confrontations directes entre nos concurrents. On pourrait donc arriver à cette trêve avec un bon classement, mais pour l'emporter, il faudra faire un match différent que face à Angers et l'Atalanta», a prévenu l'Italien.

L'Italien comprend les critiques, mais...

Outre les résultats, l'ex-manager de Brighton a également évoqué le contenu récemment proposé par l'OM. D'accord avec les critiques émises, le Transalpin a tout de même apporté une nuance en rappelant un facteur important : une infirmerie bien remplie. «Les critiques sur la qualité du jeu sont justifiées sur les trois derniers matchs, on n'a pas bien joué, on a même mal joué. Je le dis vraiment sans honte et je prends ma part de responsabilité. Mais depuis que je suis ici, on a toujours été la première ou la deuxième meilleure attaque en France. On est encore la meilleure attaque actuellement. Ce jeu a pour objectif d'aller vers l'avant. Vous vous énervez quand on va vers l'arrière, moi aussi je m'énerve sur le banc quand on recule. Car sur certaines situations, on pourrait accélérer vers l'avant plutôt que de reculer. Mais parfois pour aller mieux vers l'avant, c'est aussi juste d'envoyer le ballon, au moins une fois, vers l'arrière. On recule car la situation le demande, pas par crainte», a-t-il analysé.

«J'aimerais qu'on puisse encore mieux jouer, mais rien n'est simple quand tu changes beaucoup de joueurs et que tu as autant de blessés. (...) On entend les critiques, elles sont parfois justifiées. Il faut savoir prendre les choses avec lucidité. Il ne faut pas se faire entraîner par les victoires ou les défaites. Dans les moments difficiles, il faut être fort, équilibré, digne et courageux. A Marseille, c'est facile de marcher deux mètres au-dessus du sol quand tu gagnes le PSG, mais il faut aussi savoir y vivre quand tu perds contre l'Atalanta ou que tu fais un nul face à Angers. Il faut accepter les critiques, ça serait trop beau sans ça», a détaillé RDZ.

Par contre, De Zerbi a aussi profité de l'occasion pour réaliser une mise au point sur son turnover. Agacé par les commentaires sur sa gestion, le Transalpin a envoyé un message. «Certains ont dit que je réalisais trop de changements dans mes compositions, est-ce que vous pensez que je change la compo car je suis confus ou car je tente de ne pas aggraver la situation des blessés ? On essaie de gérer le temps de jeu et l'énergie des joueurs. Par exemple, à Auxerre avec Nayef Aguerd, on voulait éviter une blessure. Sans ça, il aurait joué. Même chose pour Leonardo Balerdi à Lens. Je voulais le laisser sur le banc, il est seulement entré car Timothy Weah s'est blessé. Sans ça, il ne jouait pas. Je n'aime pas changer 5 ou 6 joueurs par match. Mais comme toutes les équipes concernées par la Coupe d'Europe, j'ai vu les compositions des équipes françaises en Ligue Europa jeudi, il faut vraiment faire tourner. Sans ça, c'est difficile», a-t-il terminé. Pour l'OM, seul un succès contre Brest peut ramener le calme.

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