Crystal Palace : un hiver sans oxygène
Entre la Premier League, la League Cup, la FA Cup et la Ligue Conférence, Crystal Palace s'apprête à vivre un hiver invivable. Vingt-cinq matchs potentiels en quatre mois, une profondeur d'effectif limitée et un calendrier incohérent. Le club londonien va devoir jouer contre la montre autant que contre ses adversaires.

Crystal Palace a changé de dimension. Après avoir conservé un palmarès vierge depuis 1861, le club anglais a remporté les deux trophées de son histoire en 2025 avec la FA Cup et le Community Shield. Une parenthèse enchantée pour une formation longtemps cataloguée comme «loser» . Mais cette réussite a un coût, et la facture arrive. L'hiver s'annonce taillé pour les géants, pas pour les besogneux.
Un calendrier devenu piège
Dès samedi, Crystal Palace, qui a déjà seize matchs au compteur, va plonger dans une zone rouge inédite. Quinze rencontres en soixante jours, entre la Premier League, la League Cup et la Ligue Conférence, sans une seule semaine de répit. Brentford, Brighton, Manchester United, puis Manchester City avant Noël, la route ressemble à un test d'endurance. Et au milieu, un délire absolu avec City le 14 décembre, Arsenal en quart de League Cup le 16 ou 17, puis KuPS le 18 en Europe. Trois compétitions en cinq jours, l'illustration parfaite d'un calendrier hors-sol, même si une solution devra être trouvée au plus vite.
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Le mois de janvier n'offre aucun souffle. Newcastle, Aston Villa, Sunderland, Chelsea, un enchaînement qui laisse à peine le temps de respirer, avant un février tout aussi compact avec Brighton, Burnley, Wolverhampton et un possible barrage européen. Dans l'état actuel, Crystal Palace pourrait totaliser quarante-deux matchs en six mois, un record pour une équipe au banc limité. «Jouer dimanche, mardi, jeudi… c'est irresponsable» , a martelé Oliver Glasner, qui ne sait plus où donner de la tête. Le technicien autrichien sait que ce marathon se jouera moins sur la tactique que sur la survie.
Un effectif sur le fil du rasoir
Sur la feuille, le onze type tient debout. Mais la profondeur, elle, n'existe pas. Derrière Marc Guéhi, Maxence Lacroix et Chris Richards, les solutions défensives sont précaires. Jaydee Canvot a 19 ans, Chadi Riad va revenir après dix mois d'absence, et les latéraux (Mitchell, Sosa, Muñoz) n'ont aucun vrai remplaçant. Au milieu, Adam Wharton est déjà surutilisé, Jefferson Lerma et Will Hughes colmatent, Cheick Doucouré doit revenir d'une opération du genou. Devant, Ismaïla Sarr et Yeremy Pino portent le couloir, Jean-Philippe Mateta et Eddie Nketiah se partagent la pointe. Mais sans Eberechi Eze, vendu à Arsenal, l'équipe a perdu son créateur capable de débloquer les matchs figés.
Crystal Palace, qui s'est pourtant offert Liverpool à trois reprises cette saison, ne peut pas rivaliser avec les effectifs XXL de Chelsea ou Manchester City. Ses armes sont ailleurs, dans la discipline, l'énergie et la gestion au millimètre. Le manager autrichien tente d'étirer le groupe, de ménager les cadres et de donner des minutes aux jeunes du centre, comme Romain Esse ou Rio Cardines. Mais la réalité est cruelle. Sans renfort en janvier, notamment un milieu solide et un défenseur fiable, le club risque d'exploser sous cette charge monstrueuse. L'hiver ne sera pas une période à traverser, mais une épreuve à survivre. Et si les Eagles en sortent avec toutes leurs plumes, ce ne sera pas un exploit, mais un miracle.
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