Rennes : le choix radical de Beye pour tenter de sauver sa peau
Sous pression depuis plusieurs semaines, Habib Beye a décidé d'écarter Seko Fofana et Ludovic Blas pour le déplacement à Toulouse, ce mercredi (21h05). Un choix fort pour l'entraîneur du Stade Rennais, dans l'obligation d'aller chercher un résultat pour conserver son poste.

Ce sursis, il l'a arraché. Au lendemain de la défaite contre Nice (1-2), dimanche, Habib Beye a convaincu sa direction et l'actionnaire François Pinault de lui accorder une dernière chance. «Ça devait s'arrêter, ça continue» , a-t-il soufflé en conférence de presse mardi, lucide sur la fragilité de sa situation. «J'ai la chance d'avoir un propriétaire exceptionnel. Il me l'a encore témoigné et c'est très rare dans une relation» , a-t-il ajouté, reconnaissant qu'il joue très gros cette semaine.
Une décision pour reprendre la main
Sous tension depuis plusieurs semaines, le technicien breton a tranché. Pour le déplacement à Toulouse, il a choisi d'écarter deux cadres majeurs, Seko Fofana et Ludovic Blas, pourtant disponibles. Selon RMC Sport, cette mise à l'écart traduit sa volonté d'affirmer son autorité face à un vestiaire fracturé. Le milieu ivoirien, perçu comme un relais d'opposition interne, et le meneur de jeu français, auteur de critiques publiques après le nul contre Auxerre (2-2), paient leurs attitudes récentes.
emplacement publicitaire
Le message est clair : personne n'est intouchable tant que l'équipe n'avance plus. Ce choix fort illustre un changement de ton. Après avoir longtemps cherché la médiation, l'ancien défenseur assume désormais la confrontation. Il veut s'appuyer sur un groupe resserré, plus réceptif à son discours, pour retrouver la cohésion perdue. En interne, on décrit un entraîneur déterminé à se battre jusqu'au bout, quitte à bousculer les équilibres établis. Le match du Stadium servira de test autant tactique que psychologique.
Un avenir suspendu à une réaction
Les dirigeants rennais, eux, ont choisi de ne plus interférer. Beye gère seul son vestiaire, avec la confiance relative d'une direction qui attend une victoire pour valider son maintien. «Je ne vois jamais ça comme une sentence irrévocable» , a expliqué l'ancien international sénégalais, refusant de céder au fatalisme. «Je n'ai jamais été prêt à partir. Jamais je ne lâcherai ce poste-là, jamais je ne lâcherai ma passion qui est d'entraîner.»
Mais le discours ne suffira plus. Rennes n'a gagné qu'à deux reprises sur les neuf premières journées de championnat, et la patience de l'actionnaire touche à sa fin. À Toulouse, le coach de 48 ans devra prouver que son autorité retrouvée, matérialisée par cette décision osée, peut encore fédérer. En cas de succès, il relancerait l'espoir d'un redressement. En cas d'échec, le sursis prendrait fin, cette fois sans retour possible.
Que pensez-vous de la décision d'écarter Seko Fofana et Ludovic Blas ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...



 



