Mercato : Chelsea va enfin appuyer sur le frein
Après plusieurs mercatos colossaux, Chelsea a décidé de lever le pied. Le club londonien ne prévoit aucun renfort majeur lors des deux prochaines fenêtres, signe d'un virage stratégique après avoir dépensé près de 1,7 milliard d'euros sous Todd Boehly.

L'histoire pourrait marquer un tournant culturel à Stamford Bridge. Longtemps symbole d'une politique d'excès et d'instabilité, Chelsea cherche désormais à consolider ses bases après avoir généré près de 330 M€ de ventes lors du dernier mercato estival. La volonté est claire, réduire l'inflation sportive et financière pour donner du temps à un effectif jeune et encore en construction.
Fin de l'hyper-inflation
Selon Sky Sports, les dirigeants londoniens ont officiellement fermé la porte à de nouveaux renforts dans les buts et en défense centrale dans les mois à venir. Robert Sanchez reste le numéro un dans les cages, épaulé par Filip Jørgensen et Mike Penders, performant en prêt à Strasbourg. Même stabilité derrière, où Wesley Fofana, Benoît Badiashile et Levi Colwill symbolisent l'ossature défensive de demain. Cette orientation tranche avec les étés précédents, marqués par une frénésie d'achats qui a saturé un effectif chamboulé à toutes les lignes.
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Sous Todd Boehly, Chelsea a déjà investi plus que n'importe quel club européen sur quatre ans. Mais l'été 2025 a marqué un premier infléchissement. Si 339 M€ ont encore été dépensés, 332 M€ ont été récupérés grâce à des ventes massives (Madueke, Nkunku, João Félix, Petrovic, Uguchukwu, Dewsbury-Hall, Renato Veiga, Broja, Chukwuemeka, Jackson, Amougou, Humphreys, Kepa...). L'équilibre financier devient une priorité, après un déficit net approchant les 800 M€ depuis 2022. Ce frein assumé traduit la fin d'une fuite en avant coûteuse.
Une stabilité encore à prouver
L'autre enjeu se situe sur le banc. Arrivé à l'été 2024 pour prendre la succession de Mauricio Pochettino, Enzo Maresca incarne cette volonté de continuité. Malgré une entrée en matière difficile en Premier League, l'Italien reste l'entraîneur qui a offert une Ligue Conférence et un Mondial des clubs pour son premier exercice chez les Blues, un palmarès inédit pour une première saison. Reste à savoir si Chelsea, club habitué à brûler ses techniciens sans ménagement, lui laissera le temps de bâtir un projet durable.
Depuis le premier passage de José Mourinho (2004-2007), aucun entraîneur n'a résisté trois saisons complètes à Stamford Bridge. L'avenir de Maresca, déjà commenté avant la récente victoire sur Liverpool (2-1), montre que l'ADN impatient du club n'a pas disparu. Si Chelsea veut transformer ce virage stratégique en véritable changement de culture, il faudra rompre avec cette incertitude chronique. La stabilité financière ne prendra sens que si elle s'accompagne enfin d'une stabilité sportive.
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