Rennes : Beye ne pique plus
En supériorité numérique dès la 53e seconde, Rennes n'a pas su battre Lens (0-0), dimanche en Ligue 1. Pire, l'équipe dirigée par Habib Beye s'en est bien sortie en récupérant un point au terme d'une partie désastreuse de sa part.

S'il fallait encore le prouver… L'élève a clairement pris une longueur d'avance sur le maître. Dans le match entre anciens collègues du Red Star - Habib Beye étant à l'époque le N+1 de Pierre Sage - la formation du second a clairement pris le pas sur celle du premier, dimanche, à l'occasion du match entre Rennes et Lens (0-0) en Ligue 1.
Pourtant, les Sang et Or ont évolué en infériorité numérique pendant l'intégralité de la partie, suite à l'expulsion de Jonathan Gradit au bout de 53 secondes de jeu. Le quatrième carton rouge le plus précoce de l'histoire de la L1, après Jean-Clair Todibo (9 secondes), puis Benjamin Lecomte et Maxime Spano (39 secondes).
Avec un point, Beye s'estime heureux
Alors qu'on pouvait s'attendre à un match à sens unique, il n'en a rien été. 11 Rennais ont pratiquement autant tiré au but que 10 Lensois (14 tirs à 13, 2 cadrés de chaque côté), et ce sont même les Sang et Or qui ont eu les meilleures opportunités tout au long des 90 minutes. Brice Samba pourra à la fois remercier son poteau de l'avoir sauvé sur une tête d'Adrien Thomasson, et la maladresse de Morgan Guilavogui, qui a gâché deux offrandes de Florian Thauvin. Au micro de Ligue 1+, Beye, abasourdi par cette mièvre prestation, s'est satisfait de ce point engrangé.
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«Le match est facile à analyser. Ils nous ont été supérieurs, on n'aurait pas dû revenir avec un point de ce match. J'ai dit à mes garçons de ne pas baisser la tête, de ne pas avoir de frustration. Ce qu'on vit ce soir (dimanche), c'est un très bon point au vu de notre prestation. C'est peut-être dur à entendre mais c'est la réalité. On n'aurait pas dû revenir avec quoi que ce soit de ce match, ils nous ont été supérieurs dans tout : dans l'intensité, dans la qualité technique, même à 10. Le fait qu'on prenne un point, c'est déjà un petit miracle», a lancé le technicien sénégalais.
Beye assume... et va devoir réagir
Derrière cette performance alarmante et l'impuissance de son équipe, se trouve un entraîneur prêt à assumer ses erreurs. C'est pour cette raison que Beye a interdit à ses joueurs de s'exprimer auprès des médias après la rencontre. «Je leur ai dit que j'assumerai ce qui s'est passé et que je ne voulais surtout pas entendre des discours polissés, et la frustration qu'on peut avoir dans ce genre de match. J'ai dit au groupe d'être satisfait du point qu'on prend parce qu'il est miraculeux», a justifié l'ancien coach du Red Star.
Si l'on enlève le brin de réussite contre Marseille (1-0) et le grain de folie contre Lyon (3-1), le début de saison rennais inquiète. Baladé à Lorient (0-4) malgré une belle résistance à 9 contre 11, en échec devant Angers (1-1), repris dans les derniers instants du derby à Nantes (2-2) après avoir déjoué en seconde période, le Stade Rennais vient d'aligner une quatrième contre-performance en six matchs. La pire, sans doute, au vu des conditions. En première ligne, Beye doit impérativement montrer qu'il a les armes pour réagir et ramener de la constance à Rennes.
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