Mercato : Laurent Blanc viré par Al Ittihad (officiel)
Au lendemain d'une défaite contre Al Nassr (0-2), Laurent Blanc a été démis de ses fonctions par Al Ittihad. Quelques mois seulement après avoir offert le titre de champion d'Arabie Saoudite, le Français illustre la brutalité d'un championnat où la patience est quasi inexistante avec les entraîneurs.

Si Ruben Amorim parvient à garder la confiance des dirigeants de Manchester United après 17 défaites en 10 mois, Laurent Blanc, lui, a eu beaucoup moins de répit. En Arabie Saoudite, la mémoire est courte et le moindre faux pas peut être fatal.
Un départ expéditif malgré un titre
Sacré dès sa première saison avec un jeu flamboyant et une domination totale sur la Roshn Saudi League, l'entraîneur français n'a pas résisté à deux revers coup sur coup contre Al Nassr de Cristiano Ronaldo, d'abord en Supercoupe (1-2) mi-août, puis lors du choc de la 4e journée de championnat (0-2) vendredi. Classé 3e après seulement quatre rencontres – et trois victoires lors de ses trois premières sorties – Al Ittihad a jugé l'écart déjà trop important avec son rival pour conserver son coach.
Officiellement, le club a remercié le champion du monde 1998, dont le contrat courait jusqu'en juin prochain, en saluant «les efforts fournis» et en lui souhaitant «plein succès» pour la suite. Mais en coulisses, plusieurs signaux fragilisaient son statut : un été raté en préparation avec des revers en amicaux contre Fulham (2-4) et Fenerbahçe (0-4), des critiques sur le manque de solutions défensives, et surtout l'arrivée d'un nouveau président, Fawz Sandi, désireux d'apposer sa marque rapidement.
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Le symbole d'une instabilité chronique
La brutalité du choix rappelle le sort de Nuno Espírito Santo en 2023 ou de Marcelo Gallardo en 2024, eux aussi remerciés malgré un CV solide. En moyenne, un entraîneur étranger ne survit que six à huit mois dans le championnat saoudien, reflet d'une culture où l'image et les résultats immédiats priment. «Je ne sais pas si je resterai à Al Ittihad la saison prochaine» , déclarait déjà Blanc en mai dernier dans la foulée du titre. Une phrase qui avait semé le doute et dont ses dirigeants se sont souvenus au premier accroc.
En attendant, l'intérim sera assuré par Hassan Khalifa et l'Espagnol Ivan Carrasco, qui figuraient dans son staff. La presse locale évoque déjà Sérgio Conceição comme piste prioritaire pour relancer Benzema et ses coéquipiers, déjà battus pour leur grand retour en Ligue des Champions par Al Wahda (2-1), mi-septembre. Une nouvelle illustration de la logique locale : la Roshn Saudi League, vitrine de la Vision 2030, ne tolère pas le moindre pas de côté. Même un titre national ne protège plus du licenciement.
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