Manchester City : le bus qui interroge
Tout proche de réaliser un gros coup contre Arsenal (1-1) dimanche en Premier League, Manchester City a joué contre-nature. Faut-il y voir la fin d'un idéal de jeu ou la flexibilité d'un entraîneur qui raffole pourtant de possession et de maîtrise ?

Cela n'était jamais arrivé à Pep Guardiola, en 17 ans de carrière d'entraîneur. Contre Arsenal (1-1) dimanche en Premier League, son équipe de Manchester City a terminé le match avec seulement 32,8% de possession.
En championnat, jamais une équipe dirigée par le technicien catalan n'avait aussi peu vu le ballon. Ni le Bayern Munich (2013-2016), et encore moins le FC Barcelone (2008-2012), avant qu'il ne prenne en charge les Skyblues.
Une exception pour Guardiola
Cela va généralement de pair lorsqu'une équipe laisse la possession à l'adversaire dans ces proportions, mais après avoir ouvert le score par l'intermédiaire de l'inévitable Erling Haaland, les Citizens ont adopté un bloc bas face aux Gunners, se contentant de bien défendre, quitte à ne pas trop se montrer dans la surface opposée (5 tirs seulement). Une stratégie qui aurait fonctionné à merveille sans l'égalisation de Gabriel Martinelli dans le temps additionnel, mais totalement contre-nature pour Guardiola, réputé pour adorer la possession et la maîtrise du ballon.
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Le manager s'en est défendu en conférence de presse. «Garer le bus ? Une fois en 10 ans, ce n'est pas si mal, non ? Je dois faire mes preuves face à une autre stratégie. Maintenant, je suis une équipe de transition, vous le savez ?», s'est-il amusé devant les journalistes. Guardiola parle d'adaptabilité, de flexibilité, quitte à renier ses principes, chose dont ne voudrait surtout pas entendre parler son homologue de Manchester United, Ruben Amorim, par exemple.
Les démons de la saison dernière
Toutefois, est-ce vraiment un choix ? Plombé par ses problèmes défensifs, City avait connu une crise d'une ampleur inédite sous l'ère Guardiola la saison dernière, en ne gagnant qu'un seul match sur douze au coeur de l'hiver. Le début de l'exercice actuel, avec des défaites contre Tottenham (0-2) et Brighton (1-2), a ravivé ces mauvais souvenirs, ayant peut-être marqué la fin d'un idéal dans le jeu - qui l'avait conduit sur le toit de l'Europe -, et précipité un retour aux basiques : la défense d'abord.
Manchester City, en tout cas, a bouclé son pire démarrage en championnat depuis la saison 2006-2007. Avec seulement sept points au compteur après cinq rencontres, les Skyblues ont fait pire que les 18 saisons précédentes. À noter qu'en 2007, après n'avoir récolté que quatre points à ce stade de la saison, les Citizens avaient finalement terminé l'exercice à la 14e place.
Le bus pour Manchester City, volontaire ou forcé ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...