Liverpool : rassurant ou inquiétant ?
Cinq victoires en cinq matchs officiels, toutes arrachées dans les dernières minutes. Derrière ce départ parfait, Liverpool impressionne par sa résilience mais inquiète par sa fragilité. Un paradoxe qui nourrit le débat au moment où le club sort d'un mercato historique.

Après un mercato à près de 500 millions d'euros, Liverpool est attendu au tournant. Avec les arrivées d'Alexander Isak, Florian Wirtz, Hugo Ekitike, Milos Kerkez, Jeremie Frimpong ou encore Giovanni Leoni, les Reds disposent de l'effectif le plus coûteux de leur histoire.
Les résultats sont là depuis le début de la saison, mais la manière interpelle. Chaque rencontre a basculé dans le money-time, comme si cette équipe refusait d'achever ses adversaires avant la limite.
Une équipe au mental de fer
Depuis le Community Shield perdu aux tirs au but face à Crystal Palace (2-2, 2-3 tab), Liverpool a bâti sa série de cinq succès consécutifs toutes compétitions confondues sur des dénouements tardifs. Contre Bournemouth (4-2), Federico Chiesa a redonné l'avantage à la 88e minute avant que Mohamed Salah ne plie le match à la 94e minute. À Newcastle (2-3), les Scousers ont encore trouvé un sauveur inattendu avec Rio Ngumoha, 16 ans seulement, auteur du but de la victoire à la... 100e minute.
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La même histoire (ou presque) s'est répétée contre Arsenal (1-0), où Dominik Szoboszlai a décoché un coup franc victorieux à la 83e minute. Face à Burnley (0-1), Mohamed Salah a converti un penalty à la 95e minute après une domination jusque-là improductive. Et en Ligue des Champions, mercredi, Virgil van Dijk a surgi de la tête à la 92e minute pour offrir un succès au forceps contre l'Atletico Madrid (3-2). Ces scénarios confirment la confiance d'un groupe persuadé qu'il finira toujours par trouver la faille.
Des failles persistantes
Cette réussite héroïque masque pourtant des fragilités. Liverpool a déjà encaissé huit buts en cinq matchs officiels, après une préparation tout aussi perméable (huit buts, dont quatre face à Milan). Thierry Henry a mis en garde sur CBS en soulignant que «même en pré-saison, ils encaissent trop de buts. Ils doivent corriger ça, car en Ligue des Champions, si tu concèdes autant, c'est difficile d'aller au bout» . Un constat qui rappelle que le panache actuel peut vite se transformer en faiblesse sur la scène européenne.
Jamie Carragher a tenu un discours plus mesuré en saluant la présence de Van Dijk, qu'il décrit comme «plus qu'un simple défenseur central» , tout en admettant que l'arrière-garde reste un chantier. Le pressing parfois mal coordonné, la relance brouillonne et les automatismes encore fragiles expliquent cette impression d'équipe déséquilibrée. Liverpool séduit par sa capacité à survivre aux tempêtes, mais inquiète par sa dépendance aux dénouements miraculeux. Le tout dès le mois de septembre.
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