Aston Villa : Emery dans la tempête
Près de trois années après son arrivée, Unai Emery se retrouve en grande difficulté à Aston Villa. Déjà à la rue en Premier League et éliminé de la League Cup, le club basé à Birmingham pourrait bien vivre une saison galère.

Unai Emery est dans le dur comme jamais à Aston Villa. En près de trois ans, le technicien basque a bâti une progression par étapes claires, de la stabilisation en Premier League jusqu'à l'exposition européenne maximale face au Paris Saint-Germain au printemps dernier. Ce parcours, symbole d'un club en pleine ascension, semblait donner une assise durable.
Pourtant, l'été 2025 a marqué un tournant : la déception de manquer la qualification en Ligue des Champions et un mercato plus prudent que les concurrents directs pour les premières places en championnat ont laissé apparaître des fissures, amplifiées par un démarrage domestique en panne sèche qui soulève déjà de nombreuses interrogations.
Un sommet récent suivi d'un trou d'air
La dernière campagne continentale avait consacré le retour de Villa au premier plan, avec une double confrontation d'élite en quarts de finale face au PSG (1-3, 3-2), futur vainqueur du tournoi. L'équipe avait alors montré qu'elle pouvait se hisser au niveau des standards de la C1, incarnant le projet ambitieux voulu par l'ex-entraîneur du Séville FC. Cette dynamique nourrissait l'espoir d'un enracinement dans le haut du tableau anglais.
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Mais l'entame de la saison 2025-2026 a balayé cet élan. Quatre journées de championnat sans marquer – aucune équipe des huit premières divisions anglaises (427 !) n'a fait pire – une place de relégable et un échec face à Brentford (1-1, 4-2 tab) dès le 3e tour de la League Cup témoignent d'une équipe coupée de ses repères. Le discours du coach, si fédérateur à ses débuts, semble avoir perdu de son efficacité, tandis que la confiance offensive s'est effondrée.
Recruter, intégrer, réamorcer
Ce mercato estival a prolongé la logique de prudence imposée par les règles financières, avec des opérations ciblées. Harvey Elliott est arrivé sous forme de prêt avec obligation d'achat conditionnelle (40 M€), Jadon Sancho (prêt) et Victor Lindelöf (libre) ont apporté de l'expérience, Evann Guessand (30 M€) et Marco Bizot (500 K€) complétant un recrutement pensé pour limiter les dépenses immédiates. Sur le papier, le casting paraît cohérent, mais l'intégration reste balbutiante.
La priorité est désormais simple mais cruciale. Il faut transformer les phases de possession en occasions nettes et retrouver de la fluidité dans l'attaque placée. Le calendrier à venir offre quelques adversaires abordables (Sunderland, Fulham, Burnley), une opportunité pour débloquer le compteur et relancer une dynamique comptable. Sans réaction rapide, le projet Emery risque de basculer d'un cycle d'ascension à une dégringolade incontrôlable.
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