Manchester City : Guardiola a pris Donnarumma... pour faire du Donnarumma
Pour prendre la succession d'Ederson Moraes, parti à Fenerbahçe, Manchester City a surpris tout son monde en misant sur Gianluigi Donnarumma. Un choix assumé par Pep Guardiola, qui a décidé de faire confiance au gardien italien... pour ne pas faire comme son prédécesseur brésilien.

Gianluigi Donnarumma a trouvé une nouvelle maison. Après quatre saisons au Paris Saint-Germain, ponctuées par un sacre en Ligue des Champions, le gardien italien va désormais lancer son histoire avec Manchester City.
À 26 ans, il va tenter de faire oublier Ederson Moraes, parti à Fenerbahçe après huit exercices d'un règne marqué par ses relances millimétrées. Beaucoup ont tiqué en voyant Pep Guardiola miser sur un gardien moins à l'aise au pied, mais celui-ci s'est montré clair à ce sujet.
Un changement sans complexe
Vendredi, en conférence de presse, le manager catalan a balayé toute ambiguïté : «Je ne vais pas demander à Gigio de faire quelque chose avec lequel il n'est pas à l'aise.» L'ancien portier du PSG n'a jamais eu le jeu au pied d'Ederson, mais il reste un des meilleurs du monde sur sa ligne, doté d'une envergure exceptionnelle et d'une expérience déjà immense pour son âge. En interne, la logique est simple : les défenseurs et Rodri prennent la première relance, Donnarumma sécurise le reste. Une redistribution des rôles, plus classique, mais assumée.
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Ce choix illustre la volonté de ne pas complexifier une transition déjà délicate. City a perdu celui qui servait de quarterback – 9 passes décisives durant son passage en Angleterre – mais gagne un gardien qui rassure dans les airs et dans les face-à-face. Guardiola préfère s'adapter à son nouvel atout plutôt que de lui imposer un costume taillé pour un autre. Pour les observateurs, le virage surprend. Pour le coach espagnol, il coule de source. Le style évolue, l'ambition reste intacte : gagner, avec Donnarumma dans son registre.
Un cap assumé
Le pari repose sur une évidence : Ederson était unique, il ne pouvait de toute évidence pas être cloné. En allant chercher Donnarumma, le pensionnaire de l'Etihad s'offre un profil radicalement différent mais tout aussi fiable à sa manière. Guardiola l'a rappelé en souriant : «Il est très grand !» Une façon de dire qu'il comptera d'abord sur ses arrêts et sa domination dans la surface. Pas de révolution tactique, juste une évolution, peut-être nécessaire pour une équipe qui ne domine plus comme à ses grandes heures.
Cette orientation marque une rupture avec les habitudes de City, mais elle reflète aussi une forme de pragmatisme. Les fans s'interrogent, les consultants s'inquiètent, mais Guardiola avance sans trembler. Il n'a pas choisi Donnarumma pour qu'il devienne Ederson, mais l'a choisi parce qu'il est Donnarumma, celui qui a permis à l'Italie de remporter son dernier Euro et au PSG de soulever sa première C1. À l'heure où le club vise toujours la Premier League et la Ligue des Champions, la simplicité est devenue la meilleure arme.
Gianluigi Donnarumma va-t-il s'imposer comme un incontournable à Manchester City ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...