Everton : renaissance et remise à neuf

Par Youcef Touaitia - Actu Angleterre, Mise en ligne: le 04/09/2025 à 22h00
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Proche de la relégation trois saisons d'affilée, Everton a longtemps vacillé. L'ouverture d'un stade moderne, un mercato massif et le retour de David Moyes redessinent pourtant une trajectoire plus ambitieuse pour les Toffees.

Everton : renaissance et remise à neuf
Everton joue désormais au Hill Dickinson Stadium.

Longtemps symbole de stabilité dans le milieu de tableau anglais, Everton a frôlé l'implosion avant de retrouver un souffle nouveau. Après des années de survie, de sanctions et de plafonnement, l'autre club de Liverpool ouvre une nouvelle ère : un stade flambant neuf, un entraîneur historique de retour et un mercato massif. Un cocktail qui nourrit l'espoir d'un vrai renouveau, dans une Premier League plus compétitive que jamais.

Du club «mid plus» à la survie sous tension

Dans l'histoire du football anglais, Everton reste l'un des plus grands noms. Neuf titres de champion, cinq FA Cup et une Coupe des Coupes complètent un palmarès que seuls Manchester United, Liverpool, Arsenal et désormais Manchester City dépassent au niveau national. Pourtant, depuis le sacre de 1987, l'équipe s'est installée dans un rôle secondaire, coincée derrière les locomotives de la Premier League. Pour beaucoup, Everton représentait cette institution solide du milieu de tableau, rarement brillant mais jamais menacé. Tout a basculé au moment où le championnat a changé de dimension, porté par l'arrivée de Pep Guardiola et l'influence de ses disciples, alors que le club restait à quai.


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Les années 2020 ont marqué un déclin brutal. Une 16e place en 2021-2022, une 17e position en 2022-2023 et un 15e rang en 2023-2024 malgré une pénalité de 8 points infligée pour non-respect des règles financières, les Toffees ont joué leur survie année après année. Sean Dyche avait sauvé l'essentiel, mais l'image était claire : Everton n'était plus ce bastion inamovible de l'élite anglaise, 70 ans après sa dernière relégation. Il a fallu attendre la saison 2024-2025 pour voir un premier répit, avec une 13e place et 48 points au compteur, soit la meilleure performance depuis 2020-2021. Un palier minimal mais suffisant pour entrevoir une relance.

Le mercato de la bascule

Everton a choisi de frapper fort. L'été 2025 est devenu le deuxième plus gros investissement de l'histoire du club avec près de 160 M€ dépensés. Tyler Dibling est arrivé de Southampton pour 40,5 M€ (hors bonus), Thierno Barry de Villarreal pour 30 M€, Kiernan Dewsbury-Hall de Chelsea pour 28,65 M€ et Carlos Alcaraz de Flamengo pour 15 M€. À cela s'ajoute le prêt de Jack Grealish en provenance de Manchester City, un coup d'éclat qui redonne du lustre et de la créativité à l'effectif. Le club n'avait plus sorti un tel carnet de chèques depuis 2017, lorsque Gylfi Sigurdsson, Michael Keane et Jordan Pickford avaient incarné un investissement massif resté sans lendemain.

La différence cette fois réside dans la cohérence. Tous les profils recrutés sont jeunes, techniques, capables d'apporter du volume de jeu et de s'inscrire dans le temps long. Seul Grealish fait figure d'exception mais son besoin de rebond correspond parfaitement à l'identité du club. Autour de lui, les cadres n'ont pas disparu. Tim Iroegbunam, Iliman Ndiaye, retrouvé après son expérience manquée à Marseille, ou encore Jarrad Branthwaite, malgré sa blessure, offrent des repères. Après avoir patienté et serré la vis financière pendant des années, Everton a enfin décidé de rouvrir les vannes au moment opportun.

Le choc du Hill Dickinson Stadium et le retour de Moyes

La pièce maîtresse de cette transformation reste le Hill Dickinson Stadium. Lancé en 2017 et inauguré cet été, il incarne le changement d'échelle. Avec plus de 52 000 places, des revenus hospitalité et hors match démultipliés et une implantation spectaculaire sur les docks de Liverpool, l'enceinte a totalement transformé l'image du club. Everton est passé d'un Goodison Park vétuste, vestige d'un autre temps – il était sorti de terre en 1892 – à un stade vitrine qui symbolise la modernité de la Premier League. L'impression de club poussiéreux s'est effacée au profit d'une structure flambant neuve tournée vers l'avenir.

Pour orchestrer ce virage, David Moyes a fait son retour. L'homme qui avait maintenu Everton dans le haut du panier pendant plus d'une décennie entre 2002 et 2013 retrouve le banc avec des outils différents. Staff modernisé, recrutement affûté, data et pressing coordonné accompagnent désormais son management. Une boucle bouclée qui donne une dimension symbolique forte à ce renouveau. Everton ne vise pas encore à détrôner son voisin rouge mais peut envisager un retour en Europe avec une colonne vertébrale consolidée et un stade qui change tout. Désormais, il n'y a plus qu'à.

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