Liverpool : qui est Isak, l'homme qui valait 145 M€ ?
Au terme d'un long feuilleton, Alexander Isak a gagné son bras de fer avec Newcastle en signant à Liverpool pour 145 M€. Devenu le joueur le plus cher de l'histoire de la Premier League, l'attaquant suédois détonne par son profil et sa personnalité atypiques.
Ils ne sont désormais plus que trois et ont tous porté le maillot du Paris Saint-Germain. Dans l'histoire du football, seuls Neymar (222 M€), Kylian Mbappé (180 M€) et Ousmane Dembélé (148 M€) ont coûté plus cher qu'Alexander Isak (25 ans) sur une unique transaction.
Si les trois joueurs cités ont tous postulé pour le Ballon d'Or – et que le dernier d'entre eux est en passe de le remporter – l'attaquant suédois, lui, n'est pas encore dans la discussion pour le trophée individuel suprême. Mais cela pourrait vite changer après son transfert retentissant à Liverpool. Alors, qui est l'homme qui valait 145 M€ ?
1. L'homme des records
Plus jeune buteur de l'AIK à 16 ans, puis de la sélection suédoise à 17 ans et 113 jours, Isak s'est très vite forgé une réputation de prodige froid devant le but. Sa trajectoire a été jalonnée de records : en 2022, Newcastle déboursait 70 M€, signant le transfert le plus cher de son histoire et offrant à la Real Sociedad la plus grosse vente de la sienne. Trois ans plus tard, Liverpool a explosé le marché avec 145 M€, établissant le record absolu de la Premier League.
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2. Le «nouveau Zlatan»
En 2016, Zlatan Ibrahimovic avait recommandé Isak au PSG et à la Juventus, le décrivant comme «fantastique» . Dans un pays encore marqué par son influence, le surnom de «nouveau Zlatan» lui a vite été collé. Mais Isak a vite voulu s'en démarquer : «Je m'appelle Alexander, pas Zlatan Junior» . Moins flamboyant, plus froid dans l'attitude, il a imposé un style personnel, mélange de puissance et de finesse, là où Zlatan fascinait surtout par son ego.
3. Apprentissage difficile en Allemagne
En 2017, Dortmund misait 9,5 M€ pour l'enrôler, mais la greffe n'a pas pris : un seul but en treize apparitions et un entraîneur, Peter Bosz, qui reconnaîtra l'avoir lancé trop tôt. Critiqué et en manque de confiance, Isak a transformé cet échec en leçon avant de se relancer à Willem II en 2019, où il a inscrit 14 buts en 18 matchs, dont un triplé sur trois penalties et une panenka restée dans les mémoires contre l'Ajax, révélant une force de caractère décisive.
4. La maturité en Espagne
Recruté par la Real Sociedad pour 6,5 M€, il a franchi un cap décisif en Liga. Sa Copa del Rey 2020, remportée l'année suivante après le report dû au Covid, restera un moment fort : premier trophée du club depuis 1987, dont il fut meilleur buteur avec 7 réalisations en 8 matchs. En championnat, il confirma avec 17 buts en 2020-2021 et des performances constantes, mêlant vitesse, jeu dos au but et qualité technique. À San Sebastián, Isak est passé de jeune promesse à valeur sûre.
5. Le roi de St James' Park
À Newcastle, l'adaptation a été immédiate. But dès ses débuts à Anfield en août 2022, puis avec des saisons de haute volée avec 21 puis 23 buts en Premier League sur ses deux dernières saisons à Newcastle. L'apothéose est venue en 2025 avec un but en finale de la Carabao Cup... contre Liverpool, offrant au club son premier trophée domestique depuis près de 70 ans. Adulé par les supporters, il a incarné la nouvelle ère d'un Newcastle ambitieux, capable de rivaliser avec les cadors anglais.
Isak, idole à Newcastle
6. Un départ mouvementé
L'été 2025 a marqué la fin de son aventure à Newcastle. Mécontent de sa situation et désireux de franchir un cap, Isak a séché plusieurs entraînements, au grand dam d'Eddie Howe. Le divorce était acté, malgré la colère des supporters. «Je veux créer de l'histoire. Je veux gagner des trophées» , a lancé le principal intéressé durant ce bras de fer. Une prise de position ferme mais réfléchie pour celui qui estimait avoir fait son temps chez les Toons.
7. Un profil atypique
Avec son mètre 92, Isak impressionne par son gabarit. Mais derrière cette stature d'avant-centre se cache une finesse technique rare : crochets courts, conduite de balle d'ailier et appels tranchants dans la profondeur. Une combinaison qui perturbe même les défenses les plus compactes. Autre particularité, son efficacité clinique : 19 penalties tirés, 19 transformés. Un profil hybride, entre puissance et élégance, parfaitement adapté au football moderne.
8. L'homme de glace
Son surnom «Iceman» colle à merveille à son tempérament. Cette sérénité, on la retrouve dans ses choix de vie : discret, réfléchi et fidèle à ses valeurs. Fan de rap suédois et de Thierry Henry, il a porté le numéro 14 à Newcastle en hommage à l'ancien Gunner. Refus d'une pub de fast-food en 2023, investissements dans des start-ups climatiques, engagement auprès d'ONG pour réfugiés érythréens : Isak cultive une image sobre et engagée, loin des excès du foot-business.
La carrière d'Alexander Isak en chiffres :
2016-2017 : 29 matchs et 13 buts avec l'AIK
2017-2019 : 13 matchs et 1 but avec Dortmund
2019 : 18 matchs et 14 buts avec Willem II
2019-2022 : 132 matchs et 44 buts avec la Real Sociedad
2022-2025 : 109 matchs et 62 buts avec Newcastle
2017-... : 52 sélections et 16 buts avec la Suède
2016-... : 301 matchs et 134 buts en club
2016-... : 353 matchs et 150 buts en carrière (clubs + sélection)
Le palmarès collectif d'Alexander Isak :
Coupe d'Allemagne (1) : 2017 avec Dortmund
Coupe d'Espagne (1) : 2020 avec la Real Sociedad
League Cup (1) : 2025 avec Newcastle
Alexander Isak peut-il devenir le meilleur attaquant du monde à Liverpool ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...
