OM : toutes les vérités de De Zerbi sur le cas Rabiot !

Par Damien Da Silva - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 22/08/2025 à 14h46
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Présent en conférence de presse ce vendredi, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille Roberto De Zerbi s'est exprimé sur le cas Adrien Rabiot, écarté et placé sur la liste des transferts après son altercation avec Jonathan Rowe. Et le technicien italien avait plusieurs messages à faire passer.

OM : toutes les vérités de De Zerbi sur le cas Rabiot !
L'entraîneur Roberto De Zerbi avait besoin de donner sa version.

L'entraîneur de l'Olympique de Marseille Roberto De Zerbi avait le besoin de faire une mise au point. Avant même le début de sa conférence de presse ce vendredi, le technicien italien a pris la parole pour lâcher ses vérités concernant le cas Adrien Rabiot, écarté et placé sur la liste des transferts après son altercation avec Jonathan Rowe à Rennes (0-1) en Ligue 1 la semaine dernière.

Au fil des questions, l'ex-manager de Brighton a fait passer plusieurs messages, que ce soit à l'international français, à l'entourage du joueur ou même à son groupe. Maxifoot vous propose de retrouver les déclarations les plus fortes de De Zerbi.

Rabiot vs Rowe, De Zerbi n'a jamais vu ça

«Comme l'a dit Benatia, j'ai joué au foot pendant longtemps, ça fait plus de 30 ans que je suis dans le foot, je suis habitué à parler de ce qu'il se passe dans les vestiaires. Mais je pense qu'il faut un peu mettre les choses en ordre, c'est nécessaire de prendre la parole. Je commence par une question assez simple : sur n'importe quel lieu de travail, si deux employés, deux serveurs, deux avocats, deux ouvriers, se frappent, comme dans un pub anglais, devant le directeur sportif et l'entraîneur avec un coéquipier qui était à terre parce qu'il avait perdu connaissance (Darryl Bakola, ndlr), que doit faire l'employeur ? Que doit faire le patron en France ? Moi j'ai travaillé à l'étranger. Il y a deux solutions : soit la suspension, soit le licenciement.»


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«Medhi Benatia, Pablo Longoria et moi avons parlé au téléphone samedi et dimanche puis avons attendu lundi avant de communiquer notre décision. Une décision nette : mettre ces deux joueurs à l'écart de l'effectif en attendant de voir. Voir quoi ? Si les deux éprouvaient un regret. Pourquoi ? Dans un club de foot, un lieu de travail, il doit y avoir une hiérarchie, et le club doit passer avant tout, avant moi et avant eux. Et avant les joueurs il y a le coach et le club. Dans l'histoire récente, Marseille a été acteur dans des polémiques avec des départs d'entraîneurs ou de dirigeants à cause d'un manque d'ordre, il y a un code éthique au sein du club. C'est un choix contraint, et une décision très juste. C'était un choix temporaire pour comprendre comment les choses se seraient déroulées par la suite. Le club devait le faire.»

«On parle d'une bagarre où les gardes du corps, qui doivent nous protéger des autres personnes, ont dû séparer les joueurs. Cela ne me scandalise pas, mais c'est la seule fois où j'ai vu ça. Je viens de la rue, je suis habitué à ce genre de choses. Mais voir des gardes du corps, qui devraient nous défendre, être obligés de nous défendre de nous-mêmes.»

«Demain on devra jouer sans Rowe ni Rabiot, ce n'est pas facile. J'aurais pu me retourner et faire semblant de ne rien voir, dire : 'allez, vous vous serrez la main, c'est bon, c'est fini'. Moi, je ne perds pas ma dignité ni pour un match ni pour un championnat. J'ai soutenu et je soutiens toujours le club car il n'y avait pas d'autre choix. Oui, ils ne se sont pas cassés des dents, mais cette bagarre, je n'avais jamais vu ça dans ma carrière. Je ne savais pas quoi dire, quoi faire. Je voyais le docteur qui essayait de réveiller un joueur au sol, Rowe et Rabiot qui se battaient. Pourquoi ? Pour un match ? (...) Personne ne doit se voir plus fort que l'OM. D'autres joueurs forts ou d'autres entraîneurs forts, il y en a partout. Mais il faut réussir à garder notre professionnalisme, le bon comportement, pour rester à notre place. C'est courageux de la part du club. Sur le long terme, ce sera bénéfique.»

Le clan Rabiot recadré !

«Dans l'entourage de Rabiot, des choses fausses sont dites. Pas sur moi mais sur Pablo Longoria et Benatia, je n'ai pas à les défendre. Moi, je n'ai qu'un visage, je suis sincère. Je pensais que c'était une qualité, mais peut-être que c'est un défaut pour certains. Quand ils parlent du président en parlant de la 'corruption', Pablo défendait alors son club. Peut-être en faisant des erreurs, il s'en est rendu compte et a demandé pardon. S'excuser, c'est une preuve de force, pas de faiblesse.»

«Benatia, peut-être plus que moi, avait un rapport proche avec Adrien. Plus que du foot. Adrien, sa mère et son entourage savent qu'il a aidé Adrien, pour sa vie privée et le reste. Il le fait avec tout le monde, mais encore plus avec Adrien, il allait au-delà de son rôle de directeur de football, donc que sa mère les attaque, ça m'énerve. Me concernant, la mère de Rabiot a oublié deux choses : je n'ai pas décidé tout seul de l'exclure, mais j'ai décidé tout seul de le mettre capitaine à Paris. Tout seul, j'ai décidé de faire l'échauffement à Paris avec les joueurs pour me mettre entre les fans du PSG et son fils en les regardant pendant qu'ils jetaient des bouteilles. Et en un an, j'ai eu plus d'attentions et de câlins pour son fils que pour mon propre fils, Alfredo.»

«Que la mère de Rabiot se permette de dire qu'on a donné une seconde chance à Greenwood... C'est fou. On parle de vie privée, dans ce cas. Ce n'est pas juste de parler des autres personnes. Surtout qu'ici, on parle d'une bagarre, d'un comportement incorrect, sur le lieu de travail. Donc quand la mère de Rabiot dit que j'aboie, c'est vrai, comme on le voit dans la série sur l'OM. Mais, des fois, je suis aussi capable d'embrasser, de montrer à Rabiot que je suis derrière lui quand on va à Paris. Il y a encore 10 jours, il cherchait une maison et je lui ai dit que je lui donnais la mienne, à Aix-en-Provence, et que moi j'irai à l'hôtel. Je ne le fais pas car c'est Rabiot, mais car c'est Adrien. Mais je ne dois pas me prostituer pour un joueur qui nous fait gagner des matchs. Tout le monde doit respecter, de Robinio Vaz à Adrien Rabiot et Pierre-Emile Højbjerg.»

«Dans les vestiaires, j'écoute tout le monde, j'essaie toujours de me mettre à la place de tout le monde. Mais personne ne peut me marcher dessus, ni sur moi ni sur le club. Vous savez que je donne une réponse à toutes les questions de façon honnête, il faut aussi que je défende mon club et la vérité surtout.»

Une décision qui a évolué à cause de l'entourage !

«Ce sont les faits : lundi, quand on a communiqué la décision aux joueurs, c'était temporaire. Ensuite ça a dégénéré pas à cause de l'OM mais à cause de l'entourage. Je ne parle pas de mon orgueil, je l'ai mis de côté car j'apprécie Rabiot, et je ne suis pas une personne plus importante que Rabiot pour décider 'toi tu vis, toi tu meurs'. Il existe une hiérarchie.»

«Rabiot reste quelqu'un de bien. Mais je pense que c'est son entourage qui a mal géré la situation, car c'est normal qu'un club écarte un joueur acteur d'une telle situation. C'était normal de revenir de manière sincère, honnête, avec la tête basse et de se repentir. Et les choses seraient revenues dans l'ordre. Je connais Pablo et Medhi, ils ont des défauts mais ce sont des personnes de coeur. Je suis sûr que la situation se serait arrangée. Ça a été mal géré par eux. Voir les mots qui ont été utilisés par Medhi et Pablo, puis ceux par l'entourage de Rabiot, je lui ai dit aujourd'hui... De cette manière, tu romps les choses définitivement. Mais nous on ne voulait pas une rupture aussi concrète.»

De Zerbi a échangé avec Rabiot

«Adrien est désolé. Il pense que la décision était trop grave, trop importante. Mais je lui ai dit ce que je vous ai dit, et que j'allais en parler aujourd'hui à la conférence, s'il avait été mon fils et si j'avais été l'entraîneur de mon fils, j'aurais fait la même chose. On peut souffrir, prendre une décision à contre-coeur, et c'était le cas, mais parfois cette obligation passe devant. Je lui ai donné un conseil paternel de ce que je ferais si j'étais à sa place, mais lui maintenant verra ce qu'il veut faire.»

Un motif caché ?

«Certains disent que c'était une question économique, c'est faux. Quand j'étais à Miami chez le propriétaire Frank McCourt, avec Benatia et Pablo, avant même de parler de Paixao ou de Weah, des recrues qui allaient arriver, Medhi avait parlé des contrats de Rabiot, Højbjerg, Greenwood, Balerdi. On avait l'ambition de bien faire les choses. Rabiot est écarté et c'est possible qu'il parte peut-être. Mais comme je l'ai dit, c'était nécessaire.»

La suite avec son groupe ?

«C'est difficile. Parce qu'on a tous été affectés par ce qui s'est passé. Hier, quand je leur ai parlé après l'entraînement, je leur ai dit qu'il fallait qu'on ait conscience d'avoir fait les choses de manière juste. Personne n'a enlevé le droit à quelqu'un d'être un joueur de foot. Le club a fait ce qu'il devait faire, Medhi et Pablo. Moi, je fais mon travail d'entraîneur.»

«Bien sûr, cela nous agace. On est le 22 août et on se retrouve déjà dans cette situation. Après tout ce qu'on a fait l'an dernier, on a parlé de valeurs, de certaines choses qui vont au-delà du foot... et de se retrouver à se frapper dans le vestiaire. Moi je suis l'entraîneur, je suis comme le père des joueurs, cela m'a fait mal. Cela ne m'a pas scandalisé, mais ça m'a touché et beaucoup énervé.»

«Je ne pense pas que la saison soit compromise. Il y aura encore des transferts, peut-être des recrues, 4, 5 ou 6. On sait que des gens vont arriver. Donc appliquer des règles, c'est toujours positif. L'anarchie ne peut pas exister dans une équipe de foot. Après un an, je sais comment ça peut sortir ici. Chacun dit les choses comme il veut.»

Un problème dans l'implication

«On fait les choses en symbiose avec Medhi, donc je suis d'accord avec lui. On passe des heures au téléphone. On le sait, beaucoup de choses changent au sein de la Commanderie. Les personnes ont changé, les règles ont changé. Je ne sais pas avant, mais maintenant il y a des règles, comme dans tous les grands clubs. Si quelqu'un aime Marseille et veut que ce club devienne grand, il faut des règles à respecter. Quand le coach arrive au stade avec un costard et une cravate, vous pensez que ça me plait ? Non, mais ce sont les règles du club, donc je m'y plie. Après un peu de temps, il faut qu'il y ait une compréhension de l'effectif de pourquoi il y a ces règles. Si tu veux être dans un grand club, tu dois te soumettre aux règles. Ce n'est pas une dictature, c'est juste normal.»

Un message aux fans

«Les paroles s'envolent, ce sont les actes qui comptent. C'est ce qu'on fait dans notre travail. La décision forte a été prise, elle était obligatoire et importante. (...) Mais vous avez sous les yeux ce qu'a fait le PSG : le PSG est devenu ce qu'il est quand il a fait attention à ce genre de choses, à sa dynamique.»

Une démission ?

«Non, je n'ai jamais pensé à démissionner.»

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