Mercato : le dégraissage lent du PSG
À dix jours de la clôture du mercato estival, le Paris Saint-Germain n'a toujours pas mené à bien son grand chantier des départs. Malgré deux ventes déjà bouclées, le club de la capitale peine à se séparer de ses éléments non souhaités.

Le Paris Saint-Germain avait fixé un cap clair pour cet été : réduire son effectif pléthorique, alléger une masse salariale importante et générer des liquidités par des ventes ciblées. Mais si le tableau des arrivées a rapidement été bouclé (Chevalier, Zabarnyi, Marin), et qu'aucune autre recrue n'est envisagée, le chapitre des départs reste bien plus laborieux.
À l'heure où la date butoir du 1er septembre approche, les champions de France et d'Europe avancent à petits pas, pris dans la complexité des dossiers et la frilosité du marché.
Loin du compte
L'ambition initiale de Luis Campos était de ramener le groupe parisien à environ 20 joueurs de champ et d'encaisser près de 60 M€ grâce aux transferts. Dans les faits, seuls Nordi Mukiele (Sunderland) et Milan Skriniar (Fenerbahçe) ont quitté le club contre un total de 18 M€. Le reste des indésirables se trouve encore dans l'effectif, contraignant Luis Enrique à composer avec un vestiaire encore trop élargi à son goût alors que le nouvel exercice a déjà démarré.
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Pour contourner l'absence d'acheteurs prêts à payer cash, le PSG va poursuivre avec les solutions temporaires. Déjà prêtés la saison passée, Renato Sanches et Carlos Soler devraient respectivement rallier Trabzonspor et l'Ajax, toujours sous la forme d'un prêt avec option d'achat. Une stratégie qui permet d'économiser immédiatement une partie des salaires, mais qui ne garantit pas des rentrées à court terme. Le club avance donc au ralenti, loin des objectifs fixés au début de l'été.
L'urgence d'un dernier mouvement
Cette lenteur s'explique par plusieurs freins structurels : des rémunérations très élevées et un marché des transferts particulièrement attentiste pour des joueurs clairement poussés vers la sortie, mais dont la valeur marchande reste élevée. Les cas Gianluigi Donnarumma et Randal Kolo Muani en sont le parfait exemple. Leur départ représenterait à la fois une respiration salariale et une recette significative, mais aucun dossier n'est encore bouclé.
Le temps joue désormais contre Paris. Chaque jour qui passe rapproche la direction du risque de terminer le mercato avec un effectif toujours trop large – notamment chez les gardiens – et de moins en moins de chances de récupérer des liquidités avec des transferts secs. D'autant que d'autres dossiers (Asensio, Lee) devraient agiter cette dernière ligne droite du marché des transferts. Reste à savoir si cette lente décrue suffira pour alléger le vestiaire et équilibrer les comptes.
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