OM : Longoria dénonce un incident "inouï" dans le vestiaire avec Rabiot

Mis à l'écart après son altercation avec Jonathan Rowe, Adrien Rabiot ne jouera plus pour l'Olympique de Marseille. Le président du club phocéen, Pablo Longoria, a évoqué un incident «inouï» après la défaite à Rennes pour justifier sa volonté de vendre le milieu français.

Pablo Longoria a justifié sa position sur Adrien Rabiot.

Alors qu'il discutait d'une prolongation de contrat courant jusqu'en juin 2026, Adrien Rabiot (30 ans) a brutalement vu son avenir basculer. Le milieu de terrain français a été placé sur le marché des transferts après son altercation avec Jonathan Rowe lors de la défaite à Rennes (1-0), samedi dernier.

Une décision forte, révélatrice d'une rupture irréversible entre le joueur et le club. Après plusieurs jours de mutisme, Pablo Longoria a livré sa version, insistant sur la gravité des faits et sur la sidération qu'ils ont provoquée en interne.

Un incident d'une rare violence

Le président marseillais a choisi ses mots avec soin, mais sans atténuer la portée de ce qui s'est produit. «Je n'étais pas dans le vestiaire. Mais tout ce que m'a transmis le staff, sportif et non-sportif, c'est que c'était quelque chose d'inouï, de violent, de très agressif et qui a dépassé toutes les limites» , a confié l'Ibère à l'AFP. Pour lui, l'expérience cumulée de Roberto De Zerbi, Medhi Benatia et de sa propre carrière suffit à mesurer l'ampleur d'un tel événement. «Jamais nous n'avions vu une telle chose dans un vestiaire» , a insisté l'ancien directeur sportif de la Juventus.

En exposant la scène comme un fait exceptionnel, le dirigeant espagnol cherche aussi à justifier la fermeté de la direction, contestée par une partie des supporters olympiens. La gravité décrite place cependant cet épisode au-delà du simple différend interne. En reconnaissant la sidération du staff et de ses proches collaborateurs, Longoria souligne que les limites de l'acceptable ont été franchies et que l'affaire dépasse largement la gestion habituelle des tensions dans un effectif professionnel.

Une décision contrainte

Le président de l'OM a également tenu à rappeler que l'éviction du vice-champion du monde n'avait rien d'un choix stratégique, alors que les discussions pour une prolongation s'étaient déjà enlisées. «Vous pensez que je suis content d'arriver à ce type de situation avec l'un des joueurs les plus performants de la saison dernière et que j'ai présenté comme un exemple ?» , a-t-il lancé. Un message clair : cette mise à l'écart s'impose au club, elle n'est pas voulue.

En insistant sur la notion de «victime» , Longoria repositionne l'OM comme subissant un incident qu'il ne contrôle pas. À onze jours de la fin du mercato estival, la direction doit désormais composer avec un départ acté et ses conséquences sportives, potentiellement lourdes avec un calendrier plus dense que lors du dernier exercice. Dans un secteur déjà fragilisé, ce dossier s'ajoute aux urgences qui rythment un début de saison particulièrement mouvementé.

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