OM : Rabiot, un choix fort... mais très risqué
Malgré des feux au vert après une préparation intéressante et un recrutement astucieux, l'Olympique de Marseille a décidé de tout chambouler en se séparant d'Adrien Rabiot. Un choix fort mais non sans risques à onze jours de la clôture du mercato estival.

L'Olympique de Marseille a le don de ne pas faire les choses comme les autres. Après une préparation intéressante avec des matchs dans un Vélodrome toujours aussi bouillant, un recrutement astucieux avec des renforts à toutes les lignes, le club phocéen a décidé de se compliquer la tâche.
Comment ? En choisissant de se séparer d'Adrien Rabiot. Leader naturel, le milieu français ne rejouera plus sous les ordres de Roberto De Zerbi après son altercation avec Jonathan Rowe à Rennes (1-0). Un choix fort mais risqué à onze jours de la clôture du marché des transferts.
Un secteur décimé
En quelques semaines, plusieurs joueurs ont quitté le navire. Valentin Rongier est parti à Rennes, Ismaël Koné a été prêté à Sassuolo, et Rabiot, figure d'expérience et plus gros salaire du vestiaire, a été déclaré persona non grata. À ces absences s'ajoute la mise à l'écart prolongée d'Azzedine Ounahi, dont le retour semble improbable. L'entraîneur italien se retrouve avec Pierre-Emile Højbjerg, moins clinquant qu'à ses débuts, et Angel Gomes, joueur davantage tourné vers la création que vers l'impact. Les jeunes Bilal Nadir et Darryl Bakola, eux, restent encore trop tendres pour endosser un rôle majeur à ce niveau de compétition.
emplacement publicitaire
Ce vide, voulu par la direction avec le départ forcé de l'ancien joueur du Paris Saint-Germain, inquiète à la veille d'un calendrier bien plus dense que la saison passée. L'OM s'apprête à disputer la Ligue des Champions en plus de la Ligue 1, ce qui impose une rotation fiable dans un secteur aussi stratégique. Le risque est double : voir l'équipe souffrir physiquement par manque d'alternatives et offrir un visage fragile dans les grands rendez-vous européens. La situation actuelle ne permet pas d'aborder sereinement une campagne où chaque détail compte, surtout dans un collectif qui veut s'installer durablement dans le haut du tableau européen.
Un pari sous contrainte
Si le timing surprend, la direction sportive n'a semble-t-il pas agi sans préparation. Le départ de Rabiot, en plus de rapporter une indemnité de 10 à 12 M€ dans le meilleur des cas, devrait libérer une marge salariale importante. L'OM a déjà ciblé deux renforts pour combler le vide : Ismaël Bennacer, en prêt payant avec option d'achat depuis l'AC Milan, déjà passé au Vélodrome lors de la seconde partie de saison 2024-2025, et Matt O'Riley, relayeur de Brighton au profil complémentaire. Ces dossiers avancés doivent permettre d'introduire un nouveau cadre technique et un relayeur capable de couvrir le terrain, dessinant un duo qui collerait à la philosophie de De Zerbi.
Mais au 20 août, la fenêtre est très étroite. Le marché des transferts se clôture le 1er septembre et la liste UEFA doit être transmise dès le lendemain. Tout retard dans les négociations exposerait l'OM à un début de Ligue des Champions avec une ligne médiane incomplète. La stratégie est claire : transformer une crise interne en opportunité de remodelage – alors que la vente de Rowe à Bologne pourrait rapporter 15 à 20 M€ – mais elle reste suspendue à la rapidité d'exécution. Plus qu'un simple ajustement, c'est l'équilibre du projet qui se joue dans ces dix jours décisifs.
Quelle(s) recrue(s) au milieu pour l'OM avec le départ annoncé d'Adrien Rabiot ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...