Mercato : quelles options pour Donnarumma ?
Malgré une seconde partie de saison exceptionnelle, Gianluigi Donnarumma va perdre sa place de gardien titulaire au Paris Saint-Germain au profit de Lucas Chevalier. S'il n'est pas explicitement poussé vers la sortie par ses dirigeants, le portier italien va tout de même devoir trouver un point de chute sur ce mercato estival.

Gianluigi Donnarumma (26 ans) ne l'avait probablement pas vu venir. Longtemps critiqué pour ses performances irrégulières, le gardien italien a enfin mis tout le monde d'accord au Paris Saint-Germain avec une seconde partie de dernière saison époustouflante. Une montée en puissance attendue, espérée, au point d'être un élément majeur du premier sacre en Ligue des Champions. Pourtant, l'histoire entre lui et le club de la capitale française devrait, sauf surprise, prendre fin cet été.
En effet, le néo-champion d'Europe a décidé de miser sur un autre cheval. Sur Lucas Chevalier, plus précisément. Le portier formé à Lille, pisté depuis plusieurs mois, va débarquer pour au moins 40 M€. Une volonté de Luis Enrique, qui, s'il a pu être surpris par le réveil tonitruant de son titulaire actuel, a tout de même décidé de trancher dans le vif en choisissant le Français, à la marge de progression plus grande avec un jeu au pied plus qualitatif. Mais alors, quelles options pour lui ?
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Manchester United, l'option la plus crédible ?
Depuis plusieurs semaines, Manchester United est identifié comme la destination la plus naturelle pour Donnarumma. Le profil plaît énormément à Ruben Amorim, qui souhaite bâtir depuis l'arrière et voit en lui une plus-value immédiate sur André Onana, régulièrement critiqué et actuellement blessé. INEOS, désormais aux commandes du sportif, dispose des moyens financiers pour s'aligner sur les exigences parisiennes (entre 40 et 60 M€), et serait même disposé à lui offrir un contrat proche de ses émoluments actuels (environ 12 M€ net). L'absence de Ligue des Champions n'est plus un obstacle aussi rédhibitoire qu'auparavant, tant le club reste une vitrine mondiale avec l'argument Premier League. Dans un effectif encore en reconstruction, le poste de gardien est l'un des rares sur lesquels un investissement fort peut rapidement changer le visage de l'équipe.
Mais si tout semble s'aligner sur le papier, certains doutes subsistent. Sportivement, Manchester United reste un projet instable : une 15e place en Premier League en 2024-2025, un effectif toujours déséquilibré et une pression constante sur les résultats à court terme. Donnarumma, habitué à jouer le haut de tableau, devra accepter de participer à un cycle de transition, loin de la lumière européenne immédiate. Il devra aussi s'imposer rapidement dans un vestiaire en recomposition, où la marge d'erreur reste étroite. La concurrence d'Onana, elle, ne devrait pas poser de problème. Si les Red Devils décident de passer à l'action, le PSG pourrait accepter de négocier une vente sèche dans les derniers jours du mercato, quitte à revoir légèrement ses prétentions à la baisse.
Des alternatives crédibles mais fragiles
Derrière le candidat anglais, le Bayern Munich continue d'observer. Manuel Neuer a prolongé jusqu'en juin 2026 mais reste exposé aux blessures et au déclin physique. Le board allemand suit Donnarumma depuis son sacre à l'Euro 2021, séduit par son profil de gardien décisif et charismatique. En cas d'alerte physique ou de performance insuffisante de Neuer, l'option pourrait ressurgir. Le club vient de débourser 75 M€ pour faire signer Luis Diaz et a vu son offre de 60 M€ pour Nick Woltemade (Stuttgart) être refusée. Dans ce contexte, sans nouvelle vente d'envergure, la marge de manoeuvre reste étroite. Et tant que Neuer demeure le n°1 désigné, le dossier Donnarumma est mis en pause. Pour le moment, l'idée d'une arrivée libre en 2026 reste plus cohérente avec la stratégie bavaroise.
En Italie, la situation est encore plus délicate. L'Inter, malgré l'intérêt affiché de Giuseppe Marotta et l'âge avancé de Yann Sommer (37 ans), n'a ni la surface financière ni la marge politique pour accueillir l'ancien gardien honni de l'AC Milan. L'option Filip Stankovic, de retour d'un prêt à Venise, semble la plus probable pour les années à venir. La Juventus, elle, a décidé de miser sur Michele Di Gregorio depuis un an et ne semble pas dans la course. Dans tous les cas, aucune des deux ne peut se permettre un chèque de 50 M€ sans vente majeure. Enfin, l'AC Milan ne bougera pas : Mike Maignan a été promu capitaine et ne partira pas. À court terme, ces pistes italiennes sont gelées. À moyen terme, elles pourraient redevenir crédibles si Donnarumma accepte de patienter... ou si le PSG ouvre la porte à un prêt avec option obligatoire.
Galatasaray et l'Arabie Saoudite aussi dans le coup
Parmi les scénarios de repli à ne pas écarter, Galatasaray. Le club turc, qualifié pour la Ligue des Champions, cherche un remplaçant à Fernando Muslera, parti après 14 années de bons et loyaux services, et a déjà approché l'entourage de Donnarumma pour une éventuelle collaboration. Une offre salariale autour de 15 M€ net par an est évoquée, dans le cadre d'un projet ambitieux qui a vu Victor Osimhen être recruté pour 75 M€ avec un salaire annuel de 16 M€, sans parler de Leroy Sané et de ses 12 M€/an avec primes. Mais le niveau global du championnat turc et l'exposition médiatique limitée freinent pour l'instant les discussions. Pour Donnarumma, c'est une option crédible mais par défaut en plein coeur de sa carrière après une saison de très haute volée.
La Roshn Saudi League, elle, reste en embuscade et à l'affût de la moindre opportunité. Plusieurs clubs sont en mesure de lui proposer un salaire supérieur à 20 M€/an. Mais à l'âge qui est le sien, le portier italien veut rester au sommet du football européen et préserver son statut avec la Nazionale alors que la Coupe du monde, une compétition qu'il n'a encore jamais disputée, est en ligne de mire. Ces pistes, aussi séduisantes financièrement soient-elles, ne seront envisagées que si les options Manchester United ou Bayern Munich se referment totalement. À ce jour, elles restent à la périphérie. Reste que pour Donnarumma, la course contre la montre est déjà bien entamée...
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