Mercato : pourquoi Arnautovic a signé à l'Étoile Rouge

Plutôt que de terminer en MLS ou dans le Golfe, Marko Arnautovic a fait un choix à part. L'attaquant autrichien s'est engagé avec l'Étoile Rouge de Belgrade, là où il n'avait jamais joué, mais toujours été attendu.

Marko Arnautovic, nouvelle star de l'Étoile Rouge.

À 36 ans, Marko Arnautovic aurait pu rentrer à Vienne ou signer un dernier gros contrat à l'étranger, en MLS ou dans le Golfe. L'attaquant autrichien d'origine serbe a préféré s'engager avec l'Étoile Rouge de Belgrade.

Pas pour se relancer, ni pour clore sa carrière dans le confort, mais pour respecter une parole donnée. Une parole faite à Sinisa Mihajlovic, quelques années plus tôt, et qui ne l'a jamais quitté.

Le poids d'une promesse

«J'ai promis à Sinisa (Mihajlovic) que je rejoindrais l'Étoile Rouge de Belgrade, et m'y voilà maintenant» , a reconnu le buteur, ému, en conférence de presse. «On parlait de l'Étoile Rouge tous les jours. Depuis que je suis arrivé, j'ai plus pleuré en deux jours que dans toute ma vie.» À Bologne, les deux hommes avaient noué un lien fort. Mihajlovic, ancien vainqueur de la C1 avec l'Étoile Rouge, n'a jamais caché son attachement au club. Arnautovic a tenu parole. Sans bruit, sans posture.

Mais ce geste ne l'écarte pas des exigences du haut niveau. L'Étoile Rouge reste une place forte du football balkanique, en tête de son championnat et encore engagée en tour préliminaire de Ligue des Champions. Le cadre est compétitif, structuré, ambitieux. Arnautovic n'y vient pas pour accompagner, mais pour contribuer. Avec ses 41 buts en 125 sélections, il reste un joueur d'impact qui sort tout juste d'un passage à l'Inter.

Une sortie à sa manière

Ce transfert ne se résume pas à un clin d'oeil au pays d'origine de ses parents. Arnautovic n'a jamais joué en Serbie, mais il y revient avec une idée claire : boucler la boucle à sa façon. «Il était comme un frère, un père, il était tout pour moi» , a-t-il martelé à propos de Mihajlovic, disparu en décembre 2022 d'une leucémie. Avant de signer, il a pris le soin d'en parler avec sa famille : «Ils étaient très heureux pour moi.» Il n'a rien fait pour l'image. Juste tenir sa parole donnée.

Et il le fait avec un niveau encore compétitif. En deux saisons à l'Inter, il a inscrit 14 buts en 62 matchs, souvent dans un rôle de doublure, mais avec un rendement constant. Il reste capable de peser dans un collectif, de sécuriser des ballons, d'apporter une présence. Ce n'est pas un retour folklorique, mais un choix clair. Le cadre est connu, les attentes sont claires, et lui sait ce qu'il vient faire. Et surtout, pourquoi... et pour qui.

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